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Sankarea, adorable zombie (T1)
Mitsuru Hattori
Pika

S’il y a quelque chose que Chihiro Furuya adore, ce sont bien les films de zombies. En fait, tout ce qui a rapport avec les morts vivants le passionne. Bon, c’est le genre de passe-temps un peu bizarre pour un fils de moine, mais que voulez-vous, il est comme cela. Ajoutez-y une cousine envahissante et une petite soeur protectrice, tout est fait pour que Furuya s’isole pour ces petites expériences. Dans un bâtiment abandonné, le jeune garçon tente de ramener à la vie son chat, récemment décédé. Il tente de mettre au point un élixir sensé ressuscité les morts, mais certains éléments de la formule sont effacés, en particulier la fleur toxique à rajouter. Et Furuya a fait quasiment le tour de toute les plantes de la région. Mais un soir, une visite inattendue va bouleverser sa petite expérience.



Rea Sanka est une jeune fille ravissante, fille du proviseur de l’école Sanka. Mais son père est un tyran, limite pédophile, collectionnant les photos de sa fille nue et lui interdisant de sortir le soir. Toutefois, Rea n’en peut plus et elle vient hurler sa colère dans un puits devant l’immeuble abandonné. Et ce soir, son regard croise celui de Furuya. C’est ainsi que Rea est entrée dans la vie du garçon. Et contre toute attente, la jeune fille n’est pas du tout impressionnée par les goûts plus que douteux de Furuya, allant jusqu’à l’aider à trouver une nouvelle fleur pour sa décoction. Mais quand ils font un test sur le pauvre chat... rien ne se passe. Pourtant, en secret, Rea vole un peu du liquide et décide d’en boire après avoir reçu une nouvelle volée de son père. Seulement, cela ne parvient pas non plus à la tuer...

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« Sankarea, adorable zombie » est la dernière série du mangaka Mitsuru Hattori. Après le club de natation de « Umisho », le mangaka nous entraîne dans le monde des otakus obsédés par les zombies. Quoi de plus normal ici sur la Yozone où les zombies sont évidemment tous chez eux. Et dès les premières pages, il est impossible de ne pas pensé à « Simetierre » de Stephen King : le héros tente de ressusciter son chat et ce sera ensuite au tour de la jeune fille qui lui a tapé dans l’oeil. La comparaison s’arrêtera là car « Sankarea » est sur un ton bien plus léger que le terrifiant roman de King. Pourtant, le contexte de l’histoire de Rea est loin d’être celui des bisounours, avec ce père despotique, plus qu’à la limite de l’incestueux. En fait, Rea est au bord de la déprime et sa tentative de suicide en est le symbole. Mais Mitsuru Hattori parvient à adoucir l’atmosphère par son ambiance plutôt légère.

Les dessins sont aussi là pour adoucir les propos. On comprend assez vite que nous n’aurons pas vraiment droit à des cadavres en décompositions, même l’extrait du film sensé être très gore est des plus soft. Le design du chat zombie n’a d’ailleurs rien d’effrayant, l’animal n’ayant vite que sa bandelette pour nous rappeler qu’il n’est pas vraiment normal. Ce sera aussi le cas de Rea après son accident et son raccommodage maison. Une scène plutôt sympathique. En fait cet adjectif symbolise parfaitement cette série qui nous décline le thème du zombie en mode romance. Un rien sexy, les planches de « Sankarea » sont de qualité, avec les décors nécessaires à la compréhension de l’histoire, sans trop aller dans le détail, mais surtout des personnages qui attirent rapidement l’empathie.

« Sankarea » se lit avec un vrai plaisir et réussit à satisfaire le lecteur qui attend une histoire de zombies pas trop banal et ceux qui cherche une belle histoire sans trop d’horreur.


Sankarea, adorable zombie (T1)
- Auteur : Mitsuru Hattori
- Traducteur : Midori Amo
- Éditeur français : Pika
- Format : 125 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination : 176 pages noir et blanc
- Date de parution : 2 janvier 2013
- Numéro IBSN :978-2-8116-1070-8
- Prix : 6,95 €


SANKAREA © 2010 Mitsuru HATTORI / Kodansha Ltd
© Edition Pika - Tous droits réservés



Frédéric Leray
9 février 2013




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