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Reverend D (T2)
Toru Fujisawa
Pika

Yui a eu une vision de la catastrophe qui allait frapper Tokyo et malheureusement, son amie Chinami doit faire partie des quatre sacrifices qui libéreront le nouveau dieu des enfants de Salomon. Pour les révérends, il faut impérativement protéger la demoiselle à tout prix et pour cela, il faut qu’ils se fassent inscrire à l’école des deux demoiselles. Seulement, l’autre bord a aussi mis en place son plan pour prendre possession de leur sacrifice et un pouvoir gigantesque a été octroyé à une de leurs adeptes, proches de la jeune Chinami. La confrontation entre les deux partis semble inévitable.



Grace à la chouette de Zaji, un démon capable de jouer sur les souvenirs de ses cibles, les révérends s’inscrivent sans grande difficulté à l’école et s’intègrent très rapidement à la classe. Mais une autre élève fait son apparition, une parente de Chinami : Misa Ito. Cette dernière est pourvue de Malphas, capable de créer une dimension où les révérends se révèlent sans pouvoirs et où leurs familiers perdent tous leurs moyens face à leurs ennemis fantômes. Seulement, cette technique n’est en fait qu’une forme d’illusion qui n’a que peu d’effet sur Zaji, lui dont le familier a comme capacité justement de jouer avec les esprits. Il faut alors que Misa utilise un pouvoir ultime de Malphas dont la puissance de destruction est à deux doigts de débarrasser les enfants de Salomon de leurs pires adversaires.

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Comme on s’y attendait un peu, par habitude, voire une certaine lassitude sur les méthodes d’écriture de Toru Fujisawa, ce second et dernier tome de « Reverend D » ne sera pas la conclusion que l’on espérait. En fait, le mangaka nous collectionne les mini-séries qu’il se retrouve incapable de développer en une vraie série. Par faiblesse du scénario ? Il faudrait être aveugle pour ne pas voir le potentiel de cette histoire car d’autres séries s’appuient sur bien plus léger et font un carton. En fait, le problème de ce deuxième tome vient de la frustration. Encore une fois, tout s’arrête au moment qui mériterait le plus de développement. Toru Fujisawa lance à la pelle une quantité de sujets pouvant ouvrir sur des chapitres intéressants mais ne pousse jamais au bout son travail de conteur.

Il semble en fait se suffire de ses dessins, malheureusement pas de la meilleure qualité pour ce diptyque. Se satisfaisant de ces traits recyclés à l’infini pour ses personnages, sans grand originalité, il nous montre pourtant le potentiel côté design de ses fantômes. Mais la aussi, la frustration s’installe car certains ressemblent plus à des ébauches qu’à des dessins bien finalisés.

La seconde partie du manga n’était réellement pas nécessaire. Toru Fujisawa veut nous la jouer « préquelle » mais sombre rapidement dans le ridicule. Avec son héroïne, totalement obsédée par la moto de son défunt frère (il aurait été plus judicieux de mieux développer ce personnage que sa pétrolette), le mangaka passe du scénario un tantinet sérieux au grand n’importe quoi, qui sera symbolisé par la forme prise par le familier de Kotaro. Décidément, Toru Fujisawa n’est pas en grande forme. Pire encore, il semble incapable de se défaire de « GTO » et ses séquelles, ce qui est bien dommage.

Toru Fujisawa aurait-il finalement été surrestimé et au final, n’est-il le mangaka que d’une série ? Cela lui suffit peut-être mais certainement pas ses lecteurs.


Reverend D (T2)
- Auteur : Toru Fujisawa
- Traducteur : Ken Kuriki
- Éditeur français : Pika
- Format : 125 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination : 192 pages noir et blanc +4 pages couleur
- Date de parution : 16 janvier 2013
- Numéro IBSN : 978-2-8116-1087-6
- Prix : 8,05 €


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Reverend D : REVEREND D © 2007 by Tôru FUJISAWA / Ichijinsha
© Edition Pika - Tous droits réservés



Frédéric Leray
2 février 2013




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