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Code : Breaker (T11 et 12)
Akimine Kamijyo
Pika

Après la mort de Sagashimono, nos chers Code-Breakers ont bien mérité une pause, même si la menace de la boite de Pandore détenue par Shigure est toujours bien réelle. C’est le moment que choisit le Code-Name contenu dans le bras gauche de Ogami pour faire une entrée en scène fracassante... sous forme d’une flammèche. Mais attention, le Code-Emperor est une créature supérieure et indépendante, bien qu’à la merci de son possesseur. Finalement, tous s’habituent à la présence de cet être, quelque peu pernicieux, qui va jusqu’à découvrir les plus profonds secrets de Prince : sa passion pour le chant et surtout la perte de son petit frère dans l’exécution de ses parents, dont elle sera le seul survivant. Toutefois, le Code-Emperor est catégorique : ce frère est toujours en vie...



Les rôles s’inversent

Un ancien ennemi est de retour. C’est pourtant par le plus grand des hasards que Sakura repère, dans le quartier, Haruto, le tueur manchot. Ce dernier semble s’occuper d’un groupe d’orphelins, mais sa présence n’est pas une simple coïncidence. Il est de nouveau à la poursuite d’Ogami et cette fois, il compte bien lui dérober son bras gauche et pour cela il est allé jusqu’à se faire implanter des pouvoirs, celui d’utiliser n’importe quel matériau pour le transformer en une arme venant remplacer son bras défaillant. Seulement, ce transfert de pouvoir est contre nature et le prix à payer des plus élevé, Ogami ne le sait que trop bien. Mais plus grave encore, cette attaque n’est que le prologue à une chasse sans pitié qui s’est ouverte : le bras d’Ogami en est le premier prix et les organisateurs...

La chasse au feu bleu

... le groupe Eden. Tous les Code-Breakers ont reçu l’ordre de voler le bras de celui qui fut leur ami. Car pour l’organisation, le réveil du Code-Emperor est le signe qu’Ogami est devenu un danger inacceptable, tout comme son frère. Il leur faut donc combattre ce nouveau mal et pour cela, Eden lance à sa poursuite ses anciens alliés mais aussi ceux qui peuvent tuer en tout impunité quiconque se dresse contre leur volonté : les Code-Name. Et l’un d’eux n’est autre que le frère de Rui : Saechika, le Code-Closer, celui qui annonce la fin. Mais d’un autre côté, Ogami découvre que son frère avait laissé des ordres avant de mourir : celui d’obliger les Re-Code à le protéger. C’est ainsi que Rui se retrouve à faire face à son frère qu’elle croyait mort depuis tant de temps. Mais d’autres Re-Code ne vont pas tarder à gonfler les rangs des protecteurs du Code n°6.

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Code:06, ennemi public n°1

« Code:Breaker » ouvre un nouvel arc avec ces deux tomes, et ce dernier est des plus surprenants : alors que l’on s’attendait à une poursuite contre Shigure afin de récupérer la boite de Pandore, c’est un tout autre angle que prend Akimine Kamijyo et elle va littéralement jeter un froid sur son lectorat : la bête à abattre n’est autre que Ogami.

Pourtant, tout commençait d’une façon plutôt bon-enfant avec le tome 11, au point que l’on se demandait comment l’histoire allait se relancer. Il y avait certes la présentation du Code Emperor, la créature contenue dans le bras gauche de Ogami, qui s’éveillait après tout ce temps. Nous savions déjà que ce bras avait été greffé au jeune homme, lorsqu’il était encore qu’un enfant pour le ramener à la vie. La créature sera présentée sous un angle plutôt humoristique, comme une flammèche très imbue de sa personne mais qui finalement ne fait pas de mal à une mouche. Au contraire, la mangaka prend un malin plaisir à ridiculiser cette créature qui est sensée détenir un pouvoir considérable, qui va provoquer la chasse au feu bleu.

La seconde partie du tome 11 annonce en fait les tragiques événements qui se dérouleront dans le tome 12. La mangaka va prendre un parti assez rare dans les mangas pour être soulevé ici : celui d’intervertir les rôles, les gentils devenant les méchants et inversement. Seul Shigure restera la pourriture qu’il est depuis le début. C’est ainsi que les Code-Breaker vont s’attaquer à Ogami et que les Re-Code vont s’unir pour le défendre. Toutefois, il convient de noter que les deux Re-Code en question n’avaient pas réellement été décrits comme des êtres abjects que le lecteur devait impérativement haïr, ce qui permet plus facilement à ce dernier d’accepter la nouvelle tournure des événements.

Les Code-Name font aussi leur apparition, sensés posséder des pouvoirs bien supérieurs à ceux des Code-Breakers, mais le Code-Closer nous a déjà prouvé qu’il fallait relativiser leur supériorité. Ce sera Yuki qui s’avérera au coeur de la tourmente. Nous découvrons la raison pour laquelle il est devenu Code-Breaker mais surtout l’égoïsme du personnage : pour sauver une personne, il est prêt à tuer nombre d’innocents. Celui qui nous était présenté comme une sorte de sympathique autiste devient un être particulièrement détestable et qui prendra d’ailleurs une forme presque démoniaque durant son combat contre Ogami. Décidément, Akimine Kamijyo ne fait pas dans la dentelle quand elle décide de changer les règles du jeu.

« Code:Breaker » prend une nouvelle tournure qui relance totalement son intérêt et rend la série toujours aussi passionnante.


Code : Breaker (T11 et 12)
- Auteur : Akimine Kamijyo
- Traducteur  : Taro Ochiaï
- Éditeur français : Pika
- Format : 120 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages
- Date de parution : 1er juin et 5 décembre 2012
- Numéro IBSN : 978-2-8116-0701-2 ; 978-2-8116-1018-0
- Prix : 7,05 €


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© Edition Pika - Tous droits réservés




Frédéric Leray
28 janvier 2013




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