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Le cyberespace de l'imaginaire




Knights of Sidonia (T1)
Tsutomu Nihei
Glénat

Cela fait 1000 ans que l’humanité dut abandonner le système solaire terrestre, suite à l’invasion d’une race extraterrestre, les Gaunas. Ces derniers ont détruit la Terre, imposant aux terriens un exil forcé à bord d’un gigantesque vaisseau spatial : le Sidonia. C’est dans ce vaisseau que naquit Tanikaze Nagate. Vivant reclus des autres humains avec son papy, le jeune homme vit au rythme de ses séances de simulateur de vol du Tsugumori. A la mort de son papy, Nagate erre à la recherche de nourriture et pénètre dans le domaine des autres humains par hasard. Son premier contact avec ses semblables est plutôt brutal et pourtant, il est mandé dans une prestigieuse école : celle des pilotes de sentinelles.



Le monde de Sidonia n’a rien à voir avec celui dans lequel vivait Nagate. Tous le regardent avec mépris, comme un sauvage puant, se nourrissant tous les jours, incapable de biosynthèse. Un seul élève se lie d’amitié avec lui : Izana Shinatose. Ni homme, ni femme, il incarne un troisième sexe et est plutôt content de trouver quelqu’un unique comme lui. Mais très vite, la réalité se rappelle aux jeunes recrues. Au cours d’une sortie scientifique, afin de récupérer un échantillon d’astéroïde, l’escadrille comprenant la sentinelle de Nagate est attaquée par un Gauna. Le jeune homme voit mourir devant ses yeux une des élèves de sa classe, et lui-même se retrouve en mauvaise posture dans son Tsugumori, la légendaire sentinelle qu’il semble pouvoir diriger tout naturellement.

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Tsutomu Nihei s’est fait une réputation de mangaka original avec sa série « Biomega ». Très inspiré par le cyberpunk et les oeuvres de Giger, il est reconnu pour ses oeuvres très graphiques, avec très peu de dialogues et des scénarios plutôt tordus. « Knights of Sidonia » ne fait pas exception. Sortie après « Biomega » au Japon, il reprend un thème cher au mangaka : la fin de l’humanité. Son héros a plus l’apparence d’un anti-héros, voire d’un total loser. Marginal dans un monde devenu édulcoré, peuplé de clones et de créatures dit d’un troisième sexe, Nagate est l’incarnation de l’ancienne civilisation confrontée à la nouvelle, celle née et produite dans l’espace, ayant perdu une grande part de leur humanité. Les personnage sont inexpressifs, ternes, proches du cyborg.

Dès les premières pages, une étrange impression remplit le lecteur : celle de lire une histoire en accéléré. Les scènes se succèdent brutalement, comme si Tsutomu Nihei se limitait déjà en nombre de pages pour son oeuvre et écrivait son scénario en conséquence. Ce n’est pas tant un problème de compréhension, l’histoire étant même plutôt simple et basique : l’humanité se bat contre une race extra-terrestre qui cherche à l’exterminer. Mais avec un scénario en « avance rapide » et des personnages assez ternes, le lecteur ne trouve pas de point d’ancrage où porter son intérêt. Même les dessins sont loin dêtre exceptionnel. Nous sommes à des années-lumière d’un « Biomega ». Même les vaisseaux spatiaux ont un coté trop bruts de décoffrage.

La quête sans grande originalité, un univers largement mieux détaillé par un Masamune Shirow, « Knight of Sidonia » s’avère très décevant.


Knights of Sidonia (T1)
- Auteur : Tsutomu Nihei
- Traduction : Yohan Leclerc
- Editeur : Glénat
- Format : 130 x 180 mm
- Pagination : 180 pages noir et blanc
- ISBN : 978-2-7234-8876-1
- Parution : 23 janvier 2013
- Prix : 7,60 €


© Edition Glénat - Tous droits réservés



Frédéric Leray
23 janvier 2013




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