Si l’explication tirée par les cheveux du maire laisse Verne sceptique, elle lui donne une idée. Il se pourrait qu’il existe quelqu’un pouvant les aider dans leur lutte contre Fowl. Face à la magie de l’écriture, autant faire appel à un vrai magicien. Et le plus grand de tous est en fait un ami du père de Jules Verne : le grand Harry Houdini. Amélia et Conan Doyle restent dubitatifs sur l’intérêt de se tourner vers un prestidigitateur et Jules passe un marché avec Arthur : si ce dernier ne réussit pas à comprendre un des tours de Harry, il acceptera de s’associer au magicien. Dans sa prison, Pierre Verne est loin des stratégies de son fils. Il fait tout son possible pour cacher l’endroit où se trouve ce que cherche tant Fowl et une aide bien surprenante le sauve du nouveau golem de son tortionnaire : pas moins que la créature de Frankenstein. Un combat de titan commence entre les deux titans. Mais finalement, ce monstre pourrait ne pas être un véritable allié pour Verne, car sa manipulatrice, Mary Shelley, parait vouloir se rapprocher de Fowl.
Deuxième tome de « City Hall » et ce tome débute sur un rythme bien différent de celui de son prédécesseur. Les présentations ayant déjà été faites, nous pouvions attendre de voir l’histoire se développer plus rapidement et ce sera tout le contraire. Le récit va mettre beaucoup de temps pour repartir sur sa fin. Ce tome 2 est en grande partie décomposé en chapitres permettant de faire connaissance avec deux nouveaux personnages, dont l’importance est encore ainsi indécise.
La première à faire une apparition brève mais remarquée sera la non moins célèbre Mary Shelley. Quoi de plus logique pour la créatrice de Frankenstein de faire son apparition au côté de son monstre bien-aimé. Mais que viennent-ils faire dans cette galère ? Pour le moment, nous distraire d’un combat de titan impliquant la dite créature. Rien d’original vraiment, ces deux personnages ayant déjà subi moult manipulations par les auteurs de mangas et autres BD. Son arrivée est donc plutôt normale dans le contexte de cette série ou les auteurs à succès du XIXe siècle deviennent par construction de cet univers, de véritables dangers ambulants. Une petite page entre chaque chapitre se permettra de nous en dire légèrement plus sur le personnage mis en avant par nos deux auteurs.
Le second petit nouveau n’est autre que le grand Harry Houdini. Lui aussi est un habitué des uchronies ou de romans détournant sa vie de magicien pour en faire un mystique aux pouvoirs surnaturels. Ici, il ne fera pas exception et ses tours de magie prennent rapidement un tournure anormale, le faisant passer de miroir en miroir sans explication possible - même le grand Arthur Conan Doyle ne parvient pas à nous éclairer sur cette affaire. Mais derrière ce personnage se cache en fait une société encore bien mystérieuse, au point que le lecteur se demande un moment si Houdini ne serait pas un peu schizophrène. En tout cas, les deux auteurs vont, quelque part, se jouer du lecteur, lui faisant croire à l’arrivée d’une grande révélation qui tombera vraiment à plat et nous laissera sur notre faim.
Il faudra attendra le dernier tiers du manga pour que l’action soit relancée par un ultimatum de Black Fowl et les accusations contre Pierre Verne. De quoi nous faire attendre avec impatience le troisième tome tout en nous disant que ce deuxième opus n’a vraiment pas permis de rassasier de notre faim de connaissance de l’univers de « City Hall ».
City Hall (T2)
Auteur : Guillaume Lapeyre, Rémi Guérin
Éditeur : Ankama
Collection : Kuri
Format : 130x180 mm
Dépôt légal : 27 septembre 2012
Pagination : 192 pages
Numéro ISBN : 978-2-35910-314-4
Prix public : 7,95 €
A lire sur la Yozone :
City Hall (T1)
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