Connaissez-vous la triste histoire du « Chien des Flandres » ? Celle du pauvre Nello, de son grand-père et de son chien Patrache ? Bon, vu que le clebs a subi un coup de lune, vous allez faire rapidement leur connaissance. Mais au lieu de les aider, Gekko refuse de s’en occuper, estimant que le jeune garçon ne devrait pas mourir dans cette histoire. Rien de mieux pour mettre le chaos, surtout que Tendo est parti dans le conte faire ce qu’il pense être juste. Et pour bien mettre le bordel chez les lecteurs, voici que déboulent Urashima Taro et la tortue, poursuivis par une diabolique princesse des mers. Celle-ci a tout simplement décidé de provoquer une inondation géante grâce à son palais transformé en navire éjectant de l’eau. Malheureusement, Hachi-Kazuki doit fuir dans le monde des contes pour protéger les amis de Gekko, le laissant sans le pouvoir du Moonlignt Act. Et l’avantage que pouvait avoir le jeune homme sur ses agresseurs disparaît avec elle.
Début en douceur de ce tome 7 avec deux histoires que l’on peut classer comme anecdotiques, surtout la première nouvelle sur Engekibu et ses admirateurs, nombreux et variés. Il faut avouer qu’elle n’apporte rien à la série, plus proche d’une interlude, pour gagner une petite dizaine de pages. L’histoire du « Moineau à la langue coupée » est assez amusante, d’abord en nous présentant un conte peu connu en Occident, mais qui s’avère très moral. En tout cas, le début version film muet est original et la méthode utilisée par Gekko drôle à souhait. Le personnage s’étoffe réellement tome après tome, jouant de mieux en mieux sur l’humour pour vaincre ses adversaires.
Pourtant, le gros de ce tome sera dédié à un histoire prise pour beaucoup sur un ton sérieux et voulant mettre en avant une morale vraiment intéressante : on est souvent le pire juge sur soi-même. Ce sera le conte du « Chien des Flandres » qui sera la source de la grande leçon que va donner Gekko. « Un chien des Flandres » est en fait le titre d’un roman pour enfants du XIXe siècle écrit par Maria Louise Ramé, dite Ouida. J’avoue que je connaissais mieux l’histoire de Urashima Taro, largement utilisée dans les mangas, que ce roman. En tout cas, Nello va devenir le personnage central de cet épisode. Il va nous servir d’exemple pour la théorie de Gekko, au point que Urashima et la princesse devenue folle sont recalés au rang de « méchants »... Oui, je mets Urashima dans le même panier car le personnage du conte nous est vraiment présenté comme un lâche, profiteur qui finalement méritait bien sa punition.
L’absence de pouvoir va provoquer le chaos dans la ville, qui a tout de même du mal à finir sous l’eau malgré l’inondation du navire-palais. Mais bien au-delà des deux contes, c’est le raisonnement de Gekko qui tient le haut du pavé. Il nous explose une position très intéressante sur les jugements que l’on peut porter sur sa propre vie. Une vraie leçon de vie sur laquelle tout le monde devrait méditer fortement. Cette fois, Kazuhiro Fujita nous fait une analyse passionnante sur les deux contes, qui pourrait être utilisée en cours de philosophie sans la moindre hésitation.
Si j’ai pu être dur sur certains tomes de « Moonlight Act », ce tome 7 m’a réconcilié de la meilleure des manières avec cette série.
Moonlight Act (T7)
Auteur : Kazuhiro Fujita
Traducteur : Sébastien Ludmann
Éditeur français : Kaze Manga
Collection : Shonen Up !
Format : 112 x 176, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 208 pages
Date de parution : 1er juin 2012
Numéro ISBN : 978-2-82030-382-0
Prix : 6,99 €
A lire sur la Yozone
Moonlight Act (T1)
Moonlight Act (T2 et 3)
Moonlight Act (T4 et 5)
Moonlight Act (T6)
GEKKO JYOUREI © 2008 Kazuhiro FUJITA / Shogakukan Inc.
© Edition Kaze Manga - Tous droits réservés