Michel aime jouer de la batterie, mais dans son village il se contente de frapper la caisse claire de la fanfare. Il rêve pourtant d’un rythme plus endiablé.
Lorsqu’il découvre la voix extraordinaire de Mario, le fils des hippies du coin, il se dit que l’avenir pourrait briller pour eux.
Surtout quand Mario est remarqué pour passer à la télévision…
Voilà un scénario que l’on pourrait coller à notre époque et pourtant il s’agit des années 70/80. Le monde a-t-il vraiment changé ?
Oui. Et Vincent Cuvellier nous en montre les prémisses.
Les débuts de cette société du spectacle qui faisait de la starlette à la chaîne, montant et démontant des carrières, sortant des petits provinciaux de leur campagne pour les pressurer jusqu’à la moelle, ne les considérant comme moins que rien.
Le monde a-t-il vraiment changé ?
Pas vraiment.
Juste en pire.
Mais cet « Été pop », c’est aussi l’évocation de l’étranger dans ces villages de France qui sentent si bon la nature mais peuvent dégager des effluves réactionnaires nauséabonds et se renfermer sur une paranoïa détestable.
Et enfin, c’est aussi la quête de l’âge adulte pour ce Michel (un prénom propice à ces années, comme le chante Bénabar). Un moment de quête d’indépendance. Un moment de pur rock’n’roll avec sa sueur et ses larmes. Mais aussi son charme indéfinissable et son humour dévastateur.
Cuvellier raconte sa jeunesse, ses impressions. Il ressort la naphtaline avec beaucoup de finesse.
Et c’est finalement le bonheur qui l’emporte.
Le plaisir de la vie, de la fureur et de la musique.
Titre : L’été pop (Hippie Pop, Je Bouquine n°318, Bayard, 2010)
Auteur : Vincent Cuvellier
Éditeur : Rouergue
Collection : dacodac
Pages : 107
Format (en cm) : 12,1 x 17 x 0,9
Dépôt légal : octobre 2012
ISBN : 978-2812604034
Prix : 7,80 €
