Mlle Higuchi est en mission pour l’agence. La cible : Keita Tanaka. Le jeune politicien qui s’oppose à la loi qui alimente les exécuteurs de vengeance doit être mis hors d’état de nuire avant qu’il ne parvienne à abroger cette loi. Et en apprenant que Keita est impliqué dans la mort d’une jeune fille, c’est pour eux du pain béni. Toutefois, la justice l’a innocenté... ou plutôt la famille de Keita a étouffé l’affaire. Trouver des personnes pour témoigner contre lui ne sera pas chose facile. Mais si cela l’était, Higuchi n’aurait pas été chargée de convaincre les anciens complices du politicien de témoigner contre lui. De son côté, Kano ne comprend pas trop ce qui lui arrive. Une mauvaise impression le tiraille, et pas seulement parce qu’un homme le suit et que ce dernier est armé. Non, ce n’est qu’un petit interlude sans importance. Non, c’est surtout la présence de la police chez lui qui l’ennuie, des policiers qui essaient de lui faire comprendre que sa petite amie est morte...
La série « Freesia » est en phase stationnaire depuis le tome précédent. L’action a quasiment totalement disparu. Nous sommes encore une fois dans une étape d’installation des pions sur l’échiquier qui signifie la fin de la série. Le douzième tome sera en effet l’ultime de cette série atypique. Mais revenons à ce tome. Jiro Matsumoto finit d’installer sa version personnelle de « Règlement de Compte à Ok Corral ». Les deux camps sont clairement identifiés, mais la vraie question est : qui viendra vraiment au dernier rendez-vous ? L’interrogation est surtout du côté de l’agence : Kano sera-t-il seul pour effectuer l’exécution ? Mlle Higuchi sera-t-elle de la fête ? Pour le clan Keita, on voit assez bien qui sera du côté de ce psychotique et franchement, il ne manquerait à personne.
Si Kano a perdu la première place des personnages principaux de la série, il se retrouve plus en premier plan dans cet avant dernier tome. C’est celui de la prise de conscience. Le monde imaginaire où tout se passe comme il le souhaite va se briser par une simple intervention de la police. Kano doit faire face à la réalité... Mais est-il vraiment dans la réalité ? Savoir qu’il ne reste qu’un seul tome est assez frustrant car il reste tant de mystères autour de ce personnage, son passé, son lien avec Higuchi... Il est l’anti-héros par excellence, un tueur complètement taré mais que l’on finit par trouver sympathique. Et c’est peut-être ce qui est le plus surprenant car finalement, on s’attache à ce personnage, on aime le voir humilier sans le vouloir ses victimes et son côté mystérieux, d’ange de la mort sans sentiment, en a fait un personnage atypique et qui marque.
« Freesia » s’apprête pour le dernier chapitre, avec beaucoup de points d’interrogation sur ce qui peut attendre le lecteur.
pour public averti
Freesia (T11)
Auteur : Jiro Matsumoto
Traducteur : Thibaud Desbief
Éditeur français : Kaze Manga
Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 208 pages
Date de parution : 22 août 2012
Numéro ISBN : 978-2-82030-459-9
Prix : 7,69 €
A lire sur la Yozone :
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FREESIA © 2003 Jiro Matsumoto / Shogakukan Inc.
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