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Robot and Frank
Film américain de Jake Schreier (2012)
19 septembre 2012

****



Genre  : Comédie dramatique science fiction
Durée  : 1h25

Avec Frank Langella (Frank), James Marsden (Hunter), Liv Tyler (Madison), Susan Sarandon (Jennifer), Peter Sarsgaard (la voix du Robot), Jeremy Strong(Jake), Rachael Ma (Robot), Jeremy Sisto (Sheriff Rowlings), …

Frank est un ancien cambrioleur, retraité atrabilaire et kleptomane, qui s’ennuie ferme et passe le plus clair de son temps à dévaliser les boutiques de souvenirs. Ses enfants, inquiets de ses pertes de mémoire, lui achètent un robot humanoïde supérieurement intelligent, programmé pour veiller sur lui et améliorer sa santé mentale.
Ce n’est pas du goût de Frank de se faire materner par un tas de ferraille… Mais lorsque la bibliothèque du coin est menacée de disparaître, il entrevoit l’occasion de la sauver en complotant, avec l’aide du Robot, ce qui pourrait bien être son tout dernier casse…

Après la réalisation d’un court métrage (« Christopher Ford Sees a Film » en 2005 avec déjà son pote Christopher Ford), puis s’être essayé à l’acting (« I Can See You » toujours aux côtés de Christopher Ford), Jake Schreier s’est tourné vers la production (« Natural Selection » (2011), « Magic Valley » (2011), « First Winter » (2012)) tout en développant en parallèle, toujours avec son pote Christopher Ford qui en signe le scénario, son premier long-métrage. Une comédie dramatique d’anticipation, plus que de science fiction, située dans un avenir très proche.
Un film totalement dans l’air du temps, dans laquelle ses personnages sont confrontés à la numérisation des livres, à l’émergence des premiers robots auxiliaires de vie et à la maladie d’alzheimer.

C’est le toujours excellent Frank Langella (celui qui apportait la boite dans le dernier film de Richard Kelly « The Box ») qui incarne Frank. Le casting, réduit mais de choix, comprend également Susan Sarandon dans le rôle de Jennifer, la bibliothécaire de la ville (dont Frank est secrètement amoureux), James Marsden dans celui de Hunter, le fils de Frank, un businessman las de traverser régulièrement le pays quand son père à un ennui (d’où l’achat du Robot) et Liv Tyler dans celui de Madison, la fille de Frank qui parcours le monde de missions humanitaires en missions humanitaires. Autre personnage d’importance, Jake, interprété par Jeremy Strong. Un opportuniste qui s’est marié avec une femme riche et qui a pour mission de numériser toute la littérature de la bibliothèque locale, au grand dam de Frank et Jennifer. Quant au robot, inspiré des premiers modèles nippons du genre, il a été doté en post-production de la voix de Peter Sasgaard.

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Si le récit début comme une banale, mais agréable, chronique familiale, il prend une tout autre tournure quand Frank décide de former son robot auxiliaire de vie aux crochetages de serrures et qu’il l’emmène avec lui pour aller dérober le plus beau des livre de la bibliothèque condamnée, avant qu’il ne soit digitalisé et disparaisse.
L’une des grandes réussites du film résulte d’ailleurs dans l’évolution des relations entre l’homme et la machine et dans l’astucieux détournement des lois de la robotique du bon Dr Asimov (car si le robot enfreint la loi des hommes, il respecte celle de la robotique) qui en découle. Une évolution qui place les mémoires respectives de nos deux sympathiques malfrats au centre des débats. Car, paradoxalement, quand le Sheriff Rowlings (Jeremy Sisto) remonte jusqu’à eux, leur seule échappatoire est que le robot efface sa mémoire numérique, ce que ce refuse Frank désormais alerté qu‘il perd la sienne.

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Un scénario, donc, malin de Christopher Ford que ne gâte aucunement la mise en scène nuancée de Jake Schreier, qui signe avec ce premier long-métrage une chronique, empreinte de nostalgie, de notre future proche. Un drame, souvent drôle, dont la puissance poétique explose en une conclusion des plus touchantes.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Robot and Frank
Réalisation  : Jake Schreier
Scénario  : Christopher D. Ford
Producteurs  : Lance Acord, Jackie Kelman Bisbee, Sam Bisbee, Galt Niederhoffer
Coproducteurs  : Erika Hampson, Cody Ryder
Producteur associé : Theodora Dunlap
Producteurs exécutifs : Jeremy Bailer, Bob Kelman, Bill Perry, Ann Porter, Danny Rifkin, Tom Valerio
Musique originale : Francis and the Lights
Image  : Matthew J. Lloyd
Montage  : Jacob Craycroft
Création des décors : Sharon Lomofsky
Direction artistique : Lisa Myers
Décorateur de plateau : Michelle Schluter-Ford
Création des costumes : Erika Munro
Maquillage  : Ma Kalaadevi Ananda
Coiffures  : Theresa Marra-Siliceo
Effets visuels : Martin Lazaro
Cascades  : Chris Cenatiempo
Production  : TBB, Park Pictures Stage 6 Films White Hat, Dog Run Pictures
Distribution  : EuropaCorp. Distribution (2012)

LIEN(S) YOZONE

=> La fiche du film
=> La bande annonce (vost)
=> Les extraits (vost) du film
=> Entretien avec Jake Schreier et Frank Langella

INTERNET

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© Images : EuropaCorp Distribution - Tous droits réservés



Bruno Paul
17 septembre 2012



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