Sayaka a du mal à se remettre de la mort de Mami. Elle a pris conscience du danger inhérent à la chasse aux sorcières. Mais son désir de protéger les siens contre les méfaits de ces créatures est le plus fort et elle finit par accepter de passer le contrat avec Kyubey afin de devenir une Puella Magi. Surtout qu’elle peut ainsi faire exaucer un vœu et la jeune fille sait parfaitement lequel souhaiter. De son côté, Madoka refuse encore de franchir le pas. Kyubey voit pourtant en elle une magicienne hors du commun et compte bien la faire changer d’avis, quitte à utiliser Sayaka pour cela. Pour cette dernière, le temps de la chasse est arrivé, toujours accompagnée d’une Madoka inquiète pour son amie. Mais seul un familier pointe son nez. Et alors que Sayaka veut se faire la main sur la créature, une magicienne intervient et s’oppose à elle.
Sayaka découvre que toutes les magiciennes n’ont pas son esprit de justice. Celle qu’elle affronte préfère laisser en liberté les familiers afin qu’ils deviennent des sorcières et ainsi génèrent des griefseeds dont elle pourra se rassasier. Elle se considère plus comme une chasseuse et, si des humains périssent dans le processus, alors soit, c’est la loi de la nature. Sayaka n’accepte pas cette vérité et persiste à défendre ses valeurs. Mais le monde est loin d’être aussi juste qu’elle le pensait et une mauvaise surprise l’attend. Kyubey leur a cachait un fait d’importance : leur corps n’est plus qu’une coquille vide et leur âme se retrouve dans leur soul gem, qui ne peut s’éloigner de plus de 100 mètres du corps.
« Puella Magi, Madoka Magica » prend une tournure de plus en plus sombre et tragique, annonçant un troisième et dernier tome de grande volée. Il faut dire que les révélations sur la nature des magiciennes inquiétent de plus en plus jusqu’au cliffhanger digne des meilleurs films d’horreur. Ce manga s’est totalement écarté de son héritage comme celui de la série « Sailor Moon » et passe même un cran au-dessus du déjà excellent « Magic Knight Rayearth ». Le personnage de Kyubey est finalement un vrai méchant et non un faux comme son homologue Truckifouette de « Bokurano ». Il est haïssable à souhait et son design va d’ailleurs évoluer vers un aspect quasiment démoniaque. Tout est fait pour entraîner la pauvre Sayaka dans une spirale descendante.
Car c’est bien elle la grande perdante de l’histoire. On découvre qu’elle ne sert en fait qu’à pousser Madoka à devenu Puella Magi. Simple faire-valoir sans pouvoir vraiment hors du commun, elle subira claque sur claque, en prenant de plein fouet les vérités des autres magiciennes qui la considèrent comme une grande naïve ne pouvant que mal finir, car ce monde de « magical girls » est un des pires jamais créés et il est rare d’arriver à une telle conclusion où l’héroïne va tourner vers le côté obscur. Ici, rendre la justice ne rend pas meilleur, bien au contraire. Toutes les valeurs sont inversées ce qui est assez audacieux mais surtout passionnant. Vous savez maintenant que je raffole du politiquement incorrect et des scénarios qui osent aller à l’inverse des autres. « Puella Magi, Madoka Magica » est le parfait exemple de ce que l’on fait de mieux dans le genre.
« Puella Magi, Madoka Magica » a totalement revisité l’univers des « magical girls » et on attend avec impatience le dernier tome pour savoir jusqu’où sera allé Magica Quartet.
Puella Magi, Madoka Magica (T2)
D’après l’œuvre de : Magica Quartet
Dessin : Hanokage
Traducteur : Yohan Leclerc
Éditeur français : Doki-Doki
Pagination : 192 pages
Date de parution : 4 juillet 2012
Numéro ISBN : 978-2-81892-007-7
Prix : 7,50 €
A lire sur la Yozone :
Puella Magi, Madoka Magica (T1)
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