Un nouveau groupe, c’est aussi un look original à trouver. Et pour Mush & Co commence la dure séance des essayages. Seulement définir un style qui ne soit pas banal ni trop marginal est loin d’être évident et Takagi et Nagahama s’arrachent un peu les cheveux. En fin de séance, Riko tente une nouvelle fois de faire accepter ses textes mais c’est une fin de non recevoir. Pour Aki, la pression est toujours aussi forte, surtout que Riko persiste à refuser d’écouter ses musiques. Tous ces refus multiples de Mush l’irrite et le jeune compositeur finit par penser qu’il serait peut être mieux qu’ils se séparent pour travailler ensemble. La jeune femme ne s’attendait pas à cette répartie et éclate en sanglots ...
Avec la pub qu’ils ont réalisé pour la boisson Pepsi Nex, les images du groupe Mush & Co sont sur tous les murs de Tokyo. Mush découvre l’influence de la célébrité et surtout l’apparition d’un nombre incroyable de nouvelles amies, certaines d’ailleurs qui ne lui avaient jusqu’à présent jamais adressé la parole. Mais l’attention de lui porte Shinya continue de provoquer la jalousie d’Aki qui se méfie toujours autant du bassiste de Crude Play. Mais le mal sera surtout fait lors de cette émission radio nocturne laissant carte blanche à Shun, le chanteur de Crude play, devenu pour une nuit l’animateur de l’émission. Avec leur petit jeu de la vérité, les deux jeunes artistes vont provoquer une vague de ressentiments contre Mush chez les fans du groupe des deux Don Juan.
« Lovely Love Lie » continue sa visite dans le monde du show business en regardant l’évolution de Mush sous deux angles. Tout d’abord purement artistique, avec la création marketing du groupe Mush & Co. On est bien dans l’élaboration d’un produit et non d’artistes. Tout est pensé fric avant l’art. Ce dernier est plus ou moins en deuxième position même si Takagi recherche tout autant à générer une pompe à fric, certes mais qui soit pérenne et là est tout le défi. Mush se confronte aussi aux inévitables conséquences de la célébrité, en particulier les amitiés intéressées qui sont aussi des plus éphémères. Kotomi Aoki tente de nous dépeindre un monde de la musique le plus réaliste possible, même s’il parait aussi un peu caricatural.
Le second aspect développé est bien sûr la vie sentimentale de Riko et ses rapports amoureux avec Aki. La jeune fille veut impérativement ne rien devoir à personne alors qu’elle est déjà poussée dans ses retranchements par son producteur. Sa relation avec Aki est réellement au statu quo et pire, son nouveau statut lui interdit d’être vue avec un adulte alors qu’elle est mineur. La lolita a toujours été dans les premiers fantasmes nippons et on retrouve ici son côté pervers quand l’amour s’y mêle. On ne s’est trop si Kotomi Aoki n’utilise pas ce procédé pour laisser en l’état l’amour des deux héros, mais on sent bien que celui-ci n’est pas prêt d’évoluer.
Le dernier aspect qui sera développé par la suite est l’extrémisme des fans, en particulier leur haine. Et se dessine ici un côté dramatique très facilement exploitable, surtout avec la naïveté des membres du groupe.
« Lovely Love Lie » demeure une série plaisante et qui réussit à relancer certains suspenses.
Lovely Love Lie (T7)
Auteur : Kotomi Aoki
Traducteur : Florent Gorges
Éditeur : Soleil Manga
Collection : Shojo
Dépôt légal : 9 mai 2012
Format : 114x172 mm
Pagination : 192 pages
Numéro ISBN : 2-30202-307-9
Prix public : 6,99 €
A lire sur la Yozone :
Lovely Love Lie (T1 et 2)
Lovely Love Lie (T3 et 4)
Lovely Love Lie (T5 et 6)
KANOJO WA USO WO AISHISUGITERU © Kotomi AOKI / Shogakukan Inc.
© Edition Soleil- Tous droits réservés
