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Island (The)
Film américain de Michael Bay (2005)
17 août 2005


Genre : Science Fiction (histoire de clones)
Durée : 2h12

Avec Ewan McGregor (Lincoln Echo Six, Tom Lincoln), Scarlett Johansson (Jordan Delta Deux, Sarah Jordan), Djimon Hounsou (Albert Laurent), Sean Bean (Merrick), Michael Clarke Duncan (Starkweather), Steve Buscemi (McCord), etc.

Dans un futur proche, la Terre a été dévastée par un cataclysme écologique. Les derniers survivants ont cependant un havre de paix et de tranquillité. Une ville totalement close, autarcique, hors de toute contamination, protégée et régie par une police interne et une discipline de fer, où les survivants sont regroupés après une phase de décontamination et de réadaptation. Seul espoir des êtres humains dans cette existence archi-sécurisée mais bien morne, gagner à la « loterie » un séjour à vie sur « l’île ». Un endroit mythique et paradisiaque où tous rêvent d’aller.
Enfin, voilà pour la vérité officielle car derrière les apparences se cache peut-être un univers bien plus détestable. Lincoln Echo Six (Ewan McGregor) réside depuis plus de 6 ans dans cette ville mais un besoin irrépressible de satisfaire sa curiosité le pousse à jeter un œil derrière le décor. L’exploration se transforme très vite en fuite et c’est, accompagné par la belle Jordan Delta Deux (Scarlett Johansson), qu’il va découvrir un autre monde, bien différent de tout ce qu’il aurait pu imaginer.

Qui se souvient des précédentes productions de Michael Bay pourrait bien décider de faire l’impasse sur un bon film de science-fiction. En effet, comment oublier le propagandiste « Pearl Harbor » et son déluge d’effets spéciaux pyrotechniques au service d’une intrigue aussi fine qu’une tranche de jambon de Parme convenablement coupée ? Comment ne pas s’inquiéter en se remémorant le très balourd « Armaggedon » dont la seule bonne idée était de confier le sauvetage de la planète à une bande de ploucs, fumeurs et alcooliques -voire drogués et passablement pervers ? Avouons le franchement, il y avait là de quoi à ne pas être rassuré !

Mauvaise idée, « The Island » est une bonne grosse production parfaitement divertissante comme on aimerait en voir plus souvent. Se situant quelque part entre « I Robot » et « Minority Report », dans cet espace incertain où naissent parfois d’agréables moments de pure distraction.
D’accord, l’histoire du couple en fuite, on connaît. Néanmoins, quand le plat est assaisonné par un Ewan McGregor concerné et nettement plus à l’aise que sous les habits du Jedi de synthèse made in Lucas et que le duo affirme son charme avec une Scarlett Johansson (« Lost in Translation », « La Jeune Fille à la Perle ») dès plus touchante, on se sent tout de suite beaucoup plus intéressé par les événements. Comme en plus, Djimon Hounsou, un habitué des seconds rôles dans « Gladiator », « Constantine » ou « Stargate », obtient enfin un rôle de limier de premier plan, doté d’un passé trouble (un Ruandais survivant du génocide et formé par les services français du GIGN -une référence outre atlantique visiblement), que le reste de la distribution est parfaitement servi par l’inquiétant Sean Bean, le toujours excellent Steve Buscemi, le très physique Michael Clarke Duncan et que Ethan Phillips (Neelix dans « Star Trek Voyager ») a même un rôle sympa, il n’y a plus qu’à s’installer confortablement dans son fauteuil d’orchestre. Rondement menée, cette histoire de clonage (une quasi première dans le cinéma contemporain de SF, thématiquement parlant) ne lésine pas sur les moyens.
Les effets spéciaux sont impressionnants, les décors très beaux et high-tech avec un coté glamour certain et les scènes d’actions se succèdent sur un rythme effréné. Pas le temps de s’ennuyer car en plus de poser quelques questions sur les dérives prévisibles et dangereuses de notre société libérale, « The Island » interroge aussi sur le futur contenu éthique de notre civilisation, sur la marchandisation à outrance que rien n’arrête et sur ce qu’il restera de la morale des uns et des autres dans quelques décennies. Dans un monde où les plus riches auront vraiment tous les pouvoirs (et peu de remords), il est à craindre que « The Island » soit dès aujourd’hui un film beaucoup plus visionnaire qu’il n’y paraît.

Alors oui, on accroche et on s’intéresse au sort de nos deux fuyards. Par ailleurs et fort heureusement, tout cela n’est pas sans nous rappeler « L’Âge de Cristal » (Logan’s Run) par sa thématique et son esthétique policée, éveillant dans notre inconscient cinéphilique ou télévisuel une foule de bonnes sensations. Comme en plus, on a droit à une scène de cascades autoroutières endiablée à la « Matrix », on ne voit pas pourquoi on bouderait bêtement son plaisir.

Co-producteur et réalisateur de « The Island », Michael Bay s’est donné le pouvoir d’imposer ses vues aux grands studios tout en s’offrant les moyens de les concrétiser en nous distrayant.
On peut préférer un autre type de cinéma mais dans le cadre qui nous occupe ici, les spectateurs en auront pour leur argent et ne s’ennuieront pas.
Le contrat est donc parfaitement rempli.

FICHE TECHNIQUE

Titre Original : The Island
Réalisation : Michael Bay
Scénario : Caspian Tredwell-Owen, Alex Kurtzman & Roberto Orci
Sujet original : Caspian Tredwell-Owen

Producteurs : Walter F. Parkes, Michael Bay, Ian Bryce
Productrice exécutive : Laurie MacDonald

Musique : Steve Jablonsky
Costumes : Deborah L. Scott
Décors : Nigel Phelps
Photographie : Mauro Fiore
Effets Spéciaux : Industrial Light & Magic (ILM, USA)

Production : Warner Bros Pictures & DreamWorks Pictures, Production Parkes/MacDonald
Distribution : Warner Bros Pictures (France)
Presse : Alexis Delage Toriel, Carole Chomand (Warner Bros, Neuilly, France)

SITE INTERNET
http://www.theisland-lefilm.com

THE ISLAND : La Musique

Musique composée par Steve Jablonsky

Elève de Harry Gregson-William, Steve Jablonsky dont on a déjà écouté avec grand plaisir les BO des remakes produits par Michael Bay de « Massacre à la Tronçonneuse » ou de « Amityville » mais aussi de « Pirates des Caraïbes » de Gore Verbinski, s’acquitte dans « The Island » d’une superbe partition.

Influencé à ses débuts par Hans Zimmer et Ennio Morricone, Steve Jablonsky s’est totalement imprégné de l’esprit du film pour composer quelques morceaux réellement impressionnants. De ce point de vue, « The Island Awaits » avec ses chœurs monastiques, « This Tongues Things Amazing » et sa lenteur mélancolique, « Renovatio » et son thème symphonique récurrent ou l’excellent et percutant « Blow » (interprété par The Prom Kings) font figure de petites pépites de la musique du septième art. Mais dégagé d’influences symphoniques parfois trop lourdes à supporter, Steve Jablonsky sait aussi composer quelques morceaux plus contemporains dans la forme et dans l’esprit. Additions réussies de sons, de bruitages et de rythmiques efficaces, cet homme a déjà un grand métier.
Même s’il s’agit plus de l’œuvre d’un compositeur d’ambiances (et donc totalement adapté aux visions cinématographiques) que de celle d’un créateur de mélodies imparables, la BO de « The Island » qui sortira chez Milan le 16 août mérite incontestablement une écoute attentive.

Tout comme le film qu’elle supporte efficacement, la musique partage l’état d’esprit général de cette production. Une addition de talents concernés et profondément respectueux du spectateur pour un résultat louable et surtout honnête. Des vertus que l’on aimerait croiser plus souvent dans l’industrie du cinéma, convenons-en !

Bande Originale The Island
Musique composée par : Steve Jablonsky
Sortie : 16 août 2005
Référence CD : 301 724-1 / UN 900
Edition, distribution : Milan (France)

Promotion - Marketing - International :
Milan Music (France)


Stéphane Pons
4 août 2005



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