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Dark Water, eaux troubles
Film américain de Walter Salles (2005)
31 août 2005

****



Genre : Fantastique
Durée : 1h48

Avec Jennifer Connelly (Dahlia), John C. Reilly (Mr. Murray), Tim Roth (Jeff Platzer), Dougray Scott (Kyle), Pete Postlethwaite (Veeck), Camryn Manheim (La maîtresse), Ariel Gade (Ceci), Perla Haney-Jardine (Natasha/Dahlia jeune)

Après « The Ring - Le Cercle », c’est au tour de « Dark Water », autre roman de Kôji Suzuki adapté au cinéma par Hidéo Nakata, de traverser le Pacifique pour profiter d’un remake made-in-Hollywood. Une entreprise délicate, car, si Gore Verbinski pouvait s’appuyer sur la dimension horrifique de « Ringu » pour adapter « Le Cercle » aux Etats-Unis, « Dark Water », considéré comme le chef-d’œuvre du réalisateur japonais (Hidéo Nakata), est avant tout un film d’ambiance et une chronique sociale où hystérie et fantastique se jouent des nerfs du spectateur pour faire naître la peur du climat et de la suggestion. Un challenge qui s’avère parfaitement maîtrisé par Walter Salles. Le réalisateur brésilien (« Centro do Brasil », « Carnets de voyage ») bénéficie d’une transposition intelligente du scénario, d’un casting d’excellents acteurs venus du circuit indépendant américain et de décors parfaitement adaptés à la claustrophobie ambiante du récit.

Mère en instance de divorce à la recherche d’un appartement et d’un emploi, Dalhia (Jennifer Connelly) s’installe avec sa fille dans une cité délabrée située sur l’île Roosevelt à New York. Dans ce cadre exigu à l’architecture imposante, la jeune femme se retrouve rapidement confrontée à de mystérieux phénomènes, comme le comportement de sa fille, auxquels vient s’ajouter une fuite d’eau noirâtre au plafond de sa chambre à coucher. Pressée par les manigances de son mari qui veut récupérer sa fille, Dalhia s’enfonce peu à peu dans une sorte paranoïa hystérique et fait appel à un avocat (Tim Roth) pour se convaincre qu’elle n’est pas devenue folle. Mais, tandis que l’homme de loi reprend ses affaires en main, de nouveaux éléments viennent la convaincre qu’un fantôme hante l’appartement déserté situé juste au dessus de sa tête.

Magistralement réécrit, interprété et mis en scène, ce « Dark Water » version américaine est une totale réussite. Tout en restant fidèle au matériau d’origine, le script de Rafael Yglesias vient habilement compléter la trame, parfois absconse, du modèle japonais. Les circonstances, les personnages n’en sont que plus crédibles et offrent à Walter Salles l’opportunité de réaliser un grand film d’épouvante dans la lignée de chefs-d’œuvre comme « La maison du Diable » de Robert Wise ou « Les Innocents » de Jack Clayton. Si Tim Roth (l’avocat), John C. Reilly (le bailleur) et Pete Postlethwaite (le gardien de l’immeuble) sont parfaits, la palme revient néanmoins à Jennifer Connelly (véritable Naomie Watts brune), tout simplement époustouflante dans son interprétation de cette mère déboussolée mais prête à tout pour protéger sa fille. Un remake, au risque de faire hurler les inconditionnels de Nakata, supérieur en bien des points à son prédécesseur japonais.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Walter Salles
Scénario : Rafael Yglesias d’après le scénario de Takashige Ichise et Hideo Nakata tiré du roman de Kôji Suzuki

Producteurs : Doug Davison, Roy Lee, Bill Mechanic
Coproducteur : Diana Pokorny
Producteur exécutif  : Ashley Kramer

Musique originale : Angelo Badalamenti
Image : Affonso Beato
Montage : Daniel Rezende
Distribution des rôles : Mali Finn, Tina Gerussi, Kelli Lerner, Geoffrey Miclat, Carole Tarlington
Création des décors : Thérèse DePrez
Direction artistique : Nicholas Lundy, Andrew M. Stearn
Décorateur de plateau : Nick Evans, Clive Thomasson
Création des costumes : Michael Wilkinson
Maquillage : Sylvain Cournoyer, Wayne Herndon
Effets spéciaux : Peter Chesney

Production : Post No Bills Films, Pandemonium Productions, Touchstone Pictures, Vertigo Entertainment
Distribution : Buena Vista International (France)

Relation presse : Myriam Bruguiere et BCG



Bruno Paul
21 août 2005



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