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Red Raven (T1 et 2)
Shinta Fujimoto
Kana

Pour lutter contre la mafia qui gangrène le pays, le gouvernement a créé un groupe d’intervention très spécial, dont les missions se limitent à l’élimination de ceux qui ont reçu un avis de jugement : ce sont les Red Raven. Ce ne sont pas des justiciers, ils ne sont là que pour exécuter un jugement. Dans un passé récent, un industriel mit au point des armes de poing à la puissance phénomale, les Sccaggs. Le Red Raven IV a une particularité : il a été un cobaye ente les mains de la famille Sccaggs et depuis, il ne cherche qu’à se venger. Heureusement pour lui, posséder une arme Sccaggs sans permission du gouvernement est puni par la loi...



Andy est toujours en quête d’indices pour retrouver celui qui l’a torturé et greffé cet oeil maudit qui lui permet de visualiser les balles tirées par une arme Sccaggs, et lui vaut le surnom du borgne chasseur de têtes. Dans ses recherches, il retrouve un autre enfant qui fut un cobaye des Sccaggs, Basil. Mais ce dernier a choisi de rester au service de ses tortionnaires et ne rêve que d’une chose, vaincre Andy et son arme, la guillotine. Mais notre jeune Raven a des comptes à rendre à l’organisation des Red Raven et il doit donc partir en mission en compagnie du Red Raven II, Walter, l’Undertaker sans merci, et son cercueil. Une des cinq familles de la mafia, les Caccini, a subi les oeuvres d’un faux Raven et un des principaux membres de cette famille, Calogero, serait en lien avec les Sccaggs. Toutefois, ils vont devoir être vigilants de ne pas se mettre à dos celle qui est à la tête de cette famille, la terrible impératrice des Caccini, Donna Laura.

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« Red Raven » est la première série de Shinta Fujimoto. Nous suivons les aventures de ses justiciers très particuliers, chassant les porteurs d’armes à la puissance hors du commun : les Sccaggs. Les Raven sont, quant à eux, armés d’armes blanches, symbole de leur sentence. Cette série ressemble à une version de « Jackals » avec les graphismes de « Gunslinger Girl ». Comme pour ses deux autres séries, nos héros luttent contre la mafia et éliminent les plus dangereux des chefs de clans. Les personnages secondaires seront très nombreux mais semblent n’être utilisés que pour un tome.

Ces deux premier volumes nous expliquent le contexte de l’histoire et introduisent les principaux personnages, que ce soit du côté des Raven que celui des Sccaggs. Le paradoxe des combats armes à feu contre armes blanches est assez intéressant car assez peu développé dans les mangas. Souvent, c’est une des deux typologies d’armes qui est mise en avant, comme par exemple les armes blanches démesurées dans « Jackals » ou les armes à feu dans « Gunslinger Girl ». Shinta Fujimoto a choisi de garder une dimension réaliste aux armes de ses Raven, même si ces derniers semblent tous pourvus de capacités surhumaines.

Les dessins de Shinta Fujimoto sont des classiques du shonen, même si les encrages très marqués mettent bien en relief les personnages. Le défaut de ce style de dessins est bien sûr des décors plutôt pauvres et des arrières plans trop vides. Mais que ce soient les armes Sccaggs ou celles des Raven, leurs designs sont assez intéressants et font partie des points que le lecteur va suivre attentivement et sur lequel il attend à être agréablement surpris. Les personnages sont plutôt bien développés, avec chacun un caractère bien défini mais aussi des traits facilement reconnaissables. On prend réellement beaucoup de plaisir à suivre les aventures des deux Raven.

« Red Raven » surfe sur le succes de séries prenant comme contexte la mafia italienne, d’ailleurs tous les noms de la série seront à consonance européenne ou franchement italienne. L’immersion se fait bien et le lecteur s’attache rapidement à ces garçons à la rare violence et torturés psychologiquement. Les prochains tomes nous permettront de savoir si l’impression perdurera.


Red Raven (T1 et 2)
- Auteur : Shinta Fujimoto
- Traducteur : Frédéric Malet
- Éditeur français : Kana
- Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
- Nombre de pages : 192(T1) et 224(T2) pages
- Date de parution : 6 juillet 2012
- ISBN : 9782505014881 ; 9782505014898
- Prix : 6,85 €


© Edition Kana - Tous droits réservés



Frédéric Leray
7 juillet 2012




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