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Battlefield 3
Le test de la version Xbox 360 du jeu de DICE
Electronic Arts

Il y a près de 10 ans que la série Battlefield a commencé et le troisième opus est un véritable événement dans le petit monde des FPS. A l’origine, orientée exclusivement pour le jeu en multijoueur, la série s’est progressivement rapprochée des autres FPS du marché en proposant une campagne solo, mais sans jamais perdre de vue ses atouts en multijoueur (véhicules, cartes immenses, destruction des batiments...).
Aujourd’hui, Battlefield 3 propose une campagne solo travaillée, plongeant le joueur dans une série d’événements à rebondissements spectaculaires, et prolonge l’expérience de jeu en multijoueur avec le meilleur de ce que la série a su nous proposer, sans trahir le genre.

Annoncé en fanfare par le biais de somptueuses vidéos de gameplay, Battlefield 3 n’a jamais caché ses ambitions : mettre un terme à l’écrasante supériorité commerciale de Call of Duty et devenir la nouvelle référence du FPS militaire grand public. Avec une campagne de pub aussi impressionnante, DICE avait placé la barre très haut et promettait un rendu sur console d’une qualité quasi surnaturelle étant donné les capacités techniques de ces machines.

Nous avons tous admiré des images et vidéos à couper le souffle provenant de la version PC, mais le doute est resté entier sur console jusqu’à la sortie du jeu le 27 Octobre 2011.



Avant de dévoiler nos impressions, il convient de préciser quelques points techniques afin de lancer le jeu dans les meilleurs conditions sur console :

  • Deux DVD sont fournis pour la version XBox 360 (un pour le solo et un pour le multi) contre un Blu-ray sur PS3,
  • Sur XBox 360 il faut installer un pack de textures HD (1.5 Go) pour espérer s’approcher du rendu PC, (non nécessaire sur PS3)
  • Il faut également être branché sur le net pour télécharger les mises à jour, mais rien de choquant pour un jeu dont la vocation reste essentiellement le multijoueur.
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La campagne solo

Cette campagne ne constitue pas le principal intérêt du jeu puisque sa force réside principalement dans l’expérience multijoueur, mais c’est avec un enthousiasme non dissimulé que nous avons enfin découvert les capacités du nouveau moteur graphique Frostbite 2 de DICE sur console.

Le premier contact est plutôt bon et sans provoquer un choc visuel extraordinaire, BF3 s’impose comme le plus beau FPS du moment sur console. Par rapport à la version PC, les puristes verront du clipping et de l’aliasing, mais à l’impossible nul n’est tenu et un bon PC reste plus puissant que les consoles actuelles.

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La première déception vient d’un point inattendu et particulièrement visible dès la première mission. Les ennemis tués disparaissent très rapidement comme par enchantement et sans aucune discrétion au bout de quelques secondes au sol, ce qui nuit rapidement à l’immersion.

Mais globalement, la campagne solo remplit son contrat en reprenant sans gène toutes les recettes des Call of Duty, à grand renfort de scripts. Les missions sont plus que jamais organisées en couloir avec un rythme endiablé. Il ne faut pas s’attendre à des cartes ouvertes comme en multijoueur où la destruction des bâtiments peut faire basculer un combat. Ici, tout est prévu, il faut enchainer les combats et les destructions décidés par les développeurs.

Ce principe atteint son paroxysme lors de la mission en avion où le joueur ne pilote pas l’avion. Le seul intérêt est d’entrevoir le rendu graphique bluffant dont est capable le nouveau moteur de DICE et nous laisser imaginer les parties en multijoueur où les avions sont réellement pilotables cette fois-ci.

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L’intelligence artificielle n’est pas vraiment au rendez-vous du coté des ennemis comme du coté des alliés. Nous assistons à un film interactif dans lequel il s’agit de comprendre le déroulement des actions et ce que le jeu attend de nous pour passer à la séquence de combat suivante.

Les ennemis peuvent arriver sans interruption en attendant que le joueur comprenne qu’il faut monter une échelle. Arrivé sur le toit, personne ne vous suivra et vous pourrez tranquillement vous prêter à un tir aux pigeons en mode sniper.

Le ton du scénario est beaucoup plus sérieux que dans Bad Company et les missions sont des flashbacks dans le cadre d’un interrogatoire. Ce choix de narration est en accord avec le gameplay, puisque tout s’est déjà passé et le joueur n’est effectivement pas aux « manettes » pendant les missions.

Le scénario n’est pas un point fort et on ne retiendra pas cette histoire de terrorisme plus qu’une autre. C’est un prétexte pour nous envoyer dans différentes parties du monde et nous faire vivre un maximum de situations explosives.

Cette campagne se termine en 6 à 7 heures en fonction du niveau de difficulté et a le mérite de nous entraîner un peu avant de passer au multijoueur.

Le parie est malgré tout gagné pour BF3, puisque sa campagne remplit le cahier des charges d’un solo de FPS classique. Le renouvellement du genre n’a pas eu lieu, comme nous aurions pu l’espérer mais BF3 reste l’un des meilleurs FPS solo du moment, avec un moteur graphique saisissant.

Le multi

La réussite graphique prend toute sa dimension en mode multijoueur. Les cartes sont immenses, d’un design parfait pour les combats d’envergures qui s’y déroulent. On en prend plein les mirettes avec une multitude de détails, ce qui rend souvent difficile la détection des ennemis qui se fondent dans un décor particulièrement riche (ce qui n’enlève rien au plaisir).

Avec la possibilité de piloter des véhicules (jeep, chars, hélicoptères, avions...) BF3 conserve plus que jamais sont style de combat, avec un niveau de liberté inégalé. Une grande partie du décor est destructible, jusqu’aux bâtiments eux-mêmes.

BF3 se veut plus réaliste que Call of Duty, la difficulté est relativement élevée puisque le danger peut venir de partout : autant d’un joueur équipé d’un couteau au détour d’un couloir, jusqu’au missile qu’un avion de chasse pourrait vous envoyer, pour faire voler en éclat le mur derrière lequel vous vous réfugiez.
Il faudra donc s’armer de patience pour monter en niveau et devenir progressivement un joueur capable de s’imposer, avec un équipement qui vous donnera souvent l’avantage.

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Le titre propose cinq modes de jeu, dont les principaux sont sans conteste Ruée et Conquête, classiques mais toujours aussi redoutables. On pourra également s’y risquer en escouade et partir affronter les formations d’autres joueurs dans des matchs à mort conventionnels, avant de tester le mode Extrême où toutes les indications visuelles disparaissent et où un frag se fait en deux balles.

Voici un descriptif des 5 modes proposés :

Match à mort en équipe

  • Disponibilité : sur les 9 cartes
  • Joueurs : 24 (12 contre 12)
  • Type : combat d’infanterie en équipe
  • Objectif : éliminer un certain nombre d’ennemis
  • Victoire : atteindre en premier le nombre d’éliminations prédéterminé

Dans ce mode, pas de véhicules. La lutte oppose deux équipes de 12 joueurs sur des cartes aux environnements restreints mettant l’accent sur le combat d’infanterie.

Match à mort en escouade

  • Disponibilité : sur les 9 cartes
  • Joueurs : 16 (4 escouades de 4 soldats)
  • Type : combat d’infanterie en escouade
  • Objectif : éliminer un certain nombre d’ennemis
  • Victoire : atteindre en premier le nombre d’éliminations prédéterminé

Le match à mort en escouade est un mode de plus grande envergure, qui comprend également un véhicule de combat d’infanterie (VCI). Le travail d’équipe est tout aussi important dans ce mode que l’efficacité individuelle en combat.

Ruée

  • Disponibilité : sur les 9 cartes
  • Joueurs : 24/32 (console/PC)
  • Type : guerre totale à base d’objectifs
  • Objectif : attaquer/défendre des relais de communication
  • Victoire : détruire tous les relais (attaquants)/épuiser les tickets de l’attaquant (défenseurs)

Dans ce mode à base d’objectifs, les attaquants doivent amorcer et faire exploser des paires de relais de communication dans chaque zone de la carte pour accéder à la zone suivante, avec d’autres relais. Les défenseurs ont un nombre illimité de tickets de réapparition, contrairement aux attaquants, qui n’en obtiennent de nouveaux qu’après avoir détruit une paire de relais.

Ruée en escouade

  • Disponibilité : sur les 9 cartes
  • Joueurs : 8 (4 contre 4)
  • Type : combat d’infanterie en escouade
  • Objectif : attaquer/défendre des relais de communication
  • Victoire : détruire tous les relais (attaquants)/épuiser les tickets de l’attaquant (défenseurs)

Il s’agit d’un duel très serré entre deux escouades qui reprend les règles de la Ruée normale, mais dans un contexte beaucoup plus intime. Cette fois, il y a seulement deux bases comprenant chacune un seul relais.

Conquête

  • Disponibilité : sur les 9 cartes
  • Joueurs : 24/32 ou 64 (console/PC)
  • Type : guerre totale à base d’objectifs
  • Objectif : capturer et conserver des drapeaux
  • Victoire : épuiser les tickets de l’équipe adverse

La Conquête est sans aucun doute le plus grand classique multijoueur de Battlefield. Organisé sur des cartes à grande échelle, ce mode est idéal pour se lancer dans la guerre de véhicules. En Conquête, deux équipes s’affrontent pour contrôler des drapeaux en établissant leurs forces autour de chaque base. Si vous parvenez à capturer et conserver plus de la moitié des drapeaux, l’ennemi perdra progressivement ses tickets. Tuez des ennemis pour réduire leur nombre de tickets. La première équipe à court de tickets perd la partie.

Pour finir ce test notons quelques nouveautés sympa :

  • Possibilité de ramper
  • Les tirs de suppression :
    • Si vous essuyez des tirs et même si vous n’êtes pas touché, votre vision se floute et rend les alentours difficiles à discerner. On aura donc bien plus intérêt qu’avant à faire des tirs de couverture.
  • Le matériel est personnalisable à la façon de Call of Duty.
  • Le chef d’escouade fait son apparition, il est le seul à pouvoir donner des ordres.

Il s’agit tout simplement du multi le plus complet et le plus grisant du moment.

BF3 propose également 6 missions coop, dans lesquelles il faut remplir de vrais objectifs au sein de missions dynamiques et bien pensées, à pied ou en véhicule. Il s’agit là d’un ajout qui prolonge efficacement l’expérience à 2 et en ligne uniquement.

Les DLC

Déjà disponible Back to Karkand propose une refonte de 4 cartes multijoueurs déjà apparues dans les précédents jeux de la licence : Frappe à Karkand, Ile Wake, Golfe d’Oman et Péninsule de Sharqi. Le pack donne aussi accès à de nouveaux véhicules, des armes classiques de la série Battlefield ainsi que 5 nouveaux dog tags.

DICE vient d’annoncer la sortie, cette année, de trois nouveaux pack d’extension :

  • Close Quarter, prévu pour le mois de juin, placera l’infanterie au centre de l’action, les joueurs se retrouvant propulsés au cœur des opérations. Des armes et des missions inédites, ainsi que des plaques à utiliser dans le jeu principal seront de la partie.
  • Armored Kill attendu à l’automne prochain, positionne quant à lui les joueurs au sein de nouveaux véhicules de guerre, parmi lesquels chars destructeurs et autres véhicules automatiques de transfert de l’artillerie mobile.
  • End Game, est encore tenu secret par DICE et devrait débarquer au plus tard à l’hiver prochain.

En conclusion, BF3 est un FPS incontournable et son mode multijoueur est une grande réussite. Les efforts de DICE pour réaliser une campagne solo à la façon d’une super production sont louables, mais avec un moteur physique comme Frosbite 2 on en attendait plus. Cette impression de liberté qui fait la réussite du mode multi est trop absente du mode solo. On peut espérer qu’un Battlefield 4 trouve un jour son propre style pour le solo.
Bref toutes ces remarques sont pour les puristes du genre, pour ceux qui ne connaissent pas encore Battlefield, dites vous simplement que c’est une tuerie !!

FICHE TECHNIQUE

  • Éditeur  : Electronic Arts
  • Genre  : FPS
  • Sortie  : 27 octobre 2011 (25 octobre 2011 aux Etats-Unis)
  • Développeur  : DICE
  • Supports  : PC, Xbox 360, PS3
  • Classification PEGI  : Déconseillé aux - de 16 ans
  • Prix  : 69.99 euros

Yozone



Ludovic Michel
28 août 2012



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