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Clothroad (T6 et 7)
Hideyuki Kurata et Okama
Kaze Manga

Jennifer a relevé le défi du décathlon. Mais la jeune mannequin se fatigue énormément comparée à son adversaire du jour, Kapisul. Ce dernier a parfaitement géré les épreuves et c’est au sommet de sa forme qu’il aborde la dernière ligne droite. Pour Jennifer, c’est le moment de jouer le tout pour le tout. Pendant ce temps, Garment et ses soit-disant enfants ont pris possession de Niqe. Mais cela ne lui suffit pas, il recherche le mannequin qui le mènera vers le pouvoir absolu et il va avoir une vision en découvrant Juliette. Il a trouvé celle qui lui faut. Mais déjà, les autres marques ont lancé un assaut contre lui et c’est Phero, le mannequin de Fragance, qui se charge de délivrer les prisonniers de Garment.



L’alliance

Les Marques encore libres ont décidé de s’allier afin de vaincre Garment. C’est sous la poussée de la marque Chariot, les designers les plus belliqueux, que les premières ce sont unies et maintenant l’ambassadeur de l’alliance tente de rallier un maximum de groupes. Unilzm leur est nécessaire pour assurer la logistique de l’armada de Chariot. Toutefois, avec un ambassadeur comme ce fou furieux de Adolf Alavaro Audi, ce n’est pas gagné. Certes, Unilzm est parvenu à un accord mais le plus dur reste à faire : convaincre la marque recluse sur elle-même : Seraku. Pendant ce temps, l’armada invincible de Chariot a lancé l’ultime assaut contre Garment. Mais ce dernier a pourvu ses enfants de vêtements hors normes, les transformant en monstres gigantesques qui vont tout détruire sur leur passage.

L’enfance de Garment

Fergus et Jennifer ne s’attendaient pas à découvrir celle qui a recueilli et élevé son père pour le malheur de l’humainité. Cette femme est en fait le trésor vivant de Seraku, la couturière de génie capable de créer des marionnettes vivantes sans mécanisme. Elle va leur révéler la vérité sur l’enfance de Garment. Car déjà enfant, celui-ci avait un problème de comportement. Sa folie l’avait poussé à saborder le navire qui le transportait et c’est comme naufragé qu’il était arrivé sur les berges de Seraku. Maître Gennai, qui venait de perdre sa fille, a vu dans Garment l’enfant qui lui manquait et a perdu tout sens de la réalité. Le garçon était un génie, capable d’apprendre une technique en une journée. Gennai se sent responsable d’avoir créé le monstre qui s’apprête à dominer le monde.

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C’est la guerre !

Avec le tome 5 de « Clothroad », nous pensions que la série venait de commencer une nouvelle saison avec le voyage initiatique de Fergus et Jennifer. Mais c’était en fait un leurre car le tome 6 va de nouveau totalement changer la logique de la série : c’est la guerre ! Toutes les marques vont devoir s’unir pour vaincre Garment et c’est ce combat qui va servir de trame pour les deux tomes. Fergus et Jennifer vont curieusement devenir des personnages quasiment secondaires durant ces deux volumes. Nous allons redécouvrir les mannequins des autres marques, avec cette fois, des combats à mort.

Et je ne sais pas pourquoi, Okama est obsédé par le tronçonnage. Peut-être est-il un inconditionnel du manga « Fraction » ? En tout cas, les combats entre mannequins finissent inévitablement par du saucissonnage en règle d’au moins un protagoniste et Okama nous la joue limite extrêmement gore, laissant voir les viscères des corps découpés. Alors que la série était plutôt soft de ce côté, un tel niveau de gore et assez surprenant et le lecteur se retrouve dans des combats extrêmement violents. Le problème est tout de même un manque de lisibilité de certaines cases. Le lecteur n’arrive pas à comprendre tous les coups, certains étant particulièrement brouillons. Et le style avec des décors effacés et des crayonnés très légers, pour ne pas dire trop, rend certaines planches incompréhensibles en première lecture.

L’histoire de Garment permet de faire une pause dans le massacre. Les deux mangakas reviennent à un style que l’on connait mieux et qui est plus à la portée d’Okama. L’enfance du styliste n’est pas vraiment surpenante, elle confirme plutôt la folie du personnage mais aussi son côté pervers. C’est peut-être ce deuxième aspect qui est plus étonnant et qui se révèle peu à peu. En particulier, l’absence totale de sentiment chez Garment qui ne voit dans ceux qui l’entourent que des outils de travail, des éléments jetables sans le moindre scrupule.

Le tome 7 s’achève sur un retour fracassant de dame May qui prend vraiment une place prépondérante dans la série, avec un charisme stupéfiant que lui attribuent les superbes pleines pages d’Okama. Quel sera l’avenir des marques et comment Fergus pourra-t-il arrêter son père ?


Clothroad (T6 et 7)
- Scénario : Hideyuki Kurata
- Dessin : Okama
- Traducteur  : Yann Koffi
- Éditeur français : Kaze Manga
- Collection  : Shonen Up !
- Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192(T6) et 208(T5) pages
- Date de parution  : 13 juillet et 24 novembre 2011
- Numéro ISBN : 978-2-82030-153-6 ; 978-2-82030-238-0
- Prix : 6,99 €


A lire sur la Yozone :
Clothroad (T1)
Clothroad (T2)
Clothroad (T3)
Clothroad (T4 et 5)


CLOTH ROAD © 2003 by HIDEYUKI KURATA, okama / SHUEISHA Inc.
© Edition Kaze Manga - Tous droits réservés



Frédéric Leray
22 avril 2012




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