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Prisonniers du temps
Film américain de Richard Donner (2004)
21 avril 2004


Genre  : voyage dans le temps
Durée
 : 1h55

Avec Paul Walker (Chris Johnston), Frances O’Connor (Kate Ericson), Gerard Butler (Andre Marek), Billy Connolly (le Professeur Johnston), David Théwils (Robert Doniger), Anna Friel (Lady Claire), Neal McDonough (Frank Gordon), Mattt Craven (Steven Kramer), Ethan Embry (Josh Stern), Michael Sheen (Lord Oliver), Lambert Wilson (Lord Arnaut), Rossis Sutherland (François Dontelle), etc

Artillerie lourde et déplacements spatio-temporels à l’horizon !

Richard Donner en réalisateur-producteur ( La Malédiction, Superman 1 et 2, Ladyhawke, L’Arme Fatale 1, 2, 3 et 4 entre autres et quand même !), Michael Crichton, auteur ( Mondwest, Jurassic Park, Congo, le 13ème Guerrier et cie), Richard Butler dans la troupe des acteurs ( Le Règne du Feu, Tomb Raider ) et même le régional de l’étape francophone en la personne de Lambert Wilson (merci Matrix  !). Du lourd, du costaud et du confirmé pour un divertissement aux visées grand public clairement avouées.

Le thème : une équipe d’archéologues en plein chantier de fouilles sur les ruines du château Périgourdin de La Roque, dans notre bon vieux vingtième siècle, se retrouve projetée en pleine Guerre de Cent Ans, la veille de la mise à sac du dit château par les troupes du Roi de France. Petit hic, ils doivent ce voyage imprévu aux bonnes grâces de leur principal sponsor, une société américaine finalement assez obscure dont les motivations sont in fine pas très claires... Gros hic supplémentaire, à peine arrivés, nos amis du présent deviennent les prisonniers des troupes anglaises car suspectés d’espionnage et, disons le tout net, l’initiation rapide aux mœurs guerrières du Moyen-Age est globalement assez mal vécue par une partie de nos contemporains ! Mais attention, y-a pas que des tapettes intellos chez les archéos, y-en a même qui savent se servir d’une épée et séduire les gentes dames de toutes les époques. Non mais des fois !

Au menu : de l’action, de l’aventure, des grands sentiments (haine, amour, trahison, honneur, etc,.), des scènes d’actions plutôt bien ficelées et une réalisation à l’ancienne basée sur une trilogie intéressante : prenons notre temps pour comprendre les choses, ne speedons pas le spectateur pour rien, le karaté n’existait pas au Moyen-Age !

Vous l’aurez compris, si ce film ne révolutionne en rien le genre, il raconte convenablement une histoire assez classique sans s’embarrasser de la panoplie des effets en tous genres qui parasitent le moindre projet convenablement financé depuis quelques années.

Il ne s’agit que de petits détails mais on pourra regretter que les paysages issus d’un tournage au Canada fassent assez peu Périgourdins, une région où quand même le chêne et le châtaignier se côtoient beaucoup plus que les érables et les sapins entrevus dans le film, que les armures et tenues militaires éclatantes donnent l’impression de sortir tout droit de l’atelier de la costumière au lieu d’être usées par quelques décennies guerrières (malgré une certaine fidélité historique sur la forme) et surtout, que ce film soit difficilement visible en vo-st (anglais) pour tout francophone qui se respecte. On ne peut que conseiller d’opter pour la vf sous peine de ne pouvoir résister à quelques éclats de rire incontrôlés. L’accent français des acteurs américains censés jouer les gens du cru -« sauvez-vous ! » se transformant en un hilarant « sauvéi-vuuu » dans la bande originale soumise à nos oreilles- n’étant pas au top malgré les nombreux coaching que nous supposons (Rossif Sutherland, le frère de l’autre, étant le seul à tirer son épingle du jeu dans ce difficile exercice).

Un point positif à signaler, Richard Donner et Michael Crichton ont eu la décence de ne pas sacrifier à l’histoire le french bashing (chambrage de français) ; une valeur en hausse à Hollywood depuis que quelques producteurs de l’industrie du cinéma américain ont décidé de sacrifier à des pratiques douteuses, histoire d’être bien vus de la part des bailleurs de fonds pétro-dollardisés et souteneurs du Dabeuliou, que n’aurait pas renié feu Staline, le petit père des peuples bien connu, le peu d’éthique qui leur restait en transformant régulièrement le méchant en français -cf. Master and Commander où entre l’histoire originale d’O’Brien et son adaptation ciné, le méchant anglais devient tout simplement un méchant mangeur de Camembert !

Pour le coup, ici, les envahisseurs restent donc les Anglais et les libérateurs sont bien les Français (ce qui au demeurant est historiquement plutôt faux puisqu’il y a plus d’Anglais dans le Périgord de nos jours qu’il n’y en eut jamais durant toute la Guerre de Cent Ans. Cette terre étant plutôt le lieu d’affrontement entre les seigneurs français des partis anglais ou français. En gros, ceux qui avaient décidé de payer leurs impôts auprès d’un Roi ou de l’autre).

Bref, trêve de commentaires géographiques, culturels ou historiques, « Prisonniers du Temps » est un bon film d’aventure très convenablement réalisé, plutôt délassant et agréable. Un bon spectacle suffisamment divertissant pour valoir le déplacement. Que demande le peuple, après tout ?

Remerciements à Sylvie le Forestier et Anne Crozat pour l’agence Lumières

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Timeline

Réalisation
 : Richard Donner
Scénario : Jeff Maguire, George Nolfi d’après le roman de Michael Crichton

Producteurs : Lauren Shuler Donner, Jim Van Wyck, Richard Donner
Producteurs exécutifs : Michael Ovitz, Gary Levinsohn, Don Granger

Musique : Brian Tyler
Directeur de la photographie : Caleb Deschanel, ASC
Chef monteur : Richard Marks
Chef décorateur : Daniel T. Dorrance
Chef costumière : Jenny Beavan
Consultant visuel : Tom Sanders
Superviseur effets visuels ILM : Roger Guyett
Coordinateur Effets Spéciaux : Neil Corbould
Maître d’armes : Thomas Dupont
Casting : Sarah Halley Finn, C.S.A. et Randi Hiller, C.S.A.

Production : Paramount Pictures, Mutual Film Company et Cobalt Media Group, Donner’s Company / Artists production Group
Distribution : United International Pictures (UIP)

INTERNET

http://www.TimelineMovie.com


Stéphane Pons
21 avril 2004



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