“Les sorcières dans la littérature” est la transcription de la conférence donnée par Cécile Guillot au Valjoly’maginaire de cet automne. De l’antiquité à nos jours, le lecteur découvre la place des sorcières dans la société. Comment la montée du christianisme les a faites chuter du rang élevé qu’elles occupaient auparavant. Accusées des pires maux, le traitement infligé à leur encontre s’avérait des plus barbares (bûcher). Alors qu’on la pensait reléguée dans les anciennes croyances, voilà qu’elle a resurgi dans les années cinquante avec la Wicca. Et la Bit-Lit l’a remise sur le devant de la scène.
Très instructif, cet article vient s’ajouter à ceux publiés dans les opus précédents.
Après le corbeau, Stéphane Soutoul s’intéresse au chat, un autre animal hantant notre folklore. Qui n’a jamais entendu dire que croiser la route d’un chat noir porte malheur ? Ce félin fascine et alimente l’imaginaire, aussi bien en littérature qu’au cinéma.
L’interview de Jérémie Fleury nous présente l’illustrateur, mais nous permet aussi de découvrir quatre de ses œuvres. La couverture compte au rang de ses réalisations, chacun peut donc voir ce que sa patte a de dérangeant.
Comme les numéros précédents l’ont démontré, « Les Soupirs de Ligeia » ne se limite pas à un seul média, mais élargit notre horizon culturel avec la musique, le cinéma, l’illustration, la mode… du moment qu’il y a un rapport avec la culture underground, essentiellement gothic. Il n’est donc pas étonnant de trouver dans ce fanzine des chroniques de romans (« Imago » d’Estelle Valls de Gomis et « Absinthe & Démons » d’Ambre Dubois), mais aussi du film « Black Swan » sorti voilà une année.
Troisième apparition de “Do It Yourself” avec la confection d’une pochette de soirée et grande première pour “Les chroniques de Seraf’” avec un tutoriel pour le noir à lèvres, un des maquillages les plus emblématiques de la culture goth. Que ces deux rubriques, s’adressant essentiellement à un public féminin, nous intéressent ou pas, il faut reconnaître qu’elles sont bien rédigées, guidant parfaitement le lecteur.
Trois nouvelles sont au sommaire.
Hilda Alonso nous livre un beau texte plein de poésie. “Les présages de l’aube” suit les traces d’une femme se levant la nuit, sans qu’elle en ait conscience, et vivant une étrange aventure.
“Un contrat pour un faiseur” de Vanessa Terral nous donne un aperçu des manigances des politiques pour atteindre la position suprême. Toutefois, remuer des forces de l’ombre n’a pas toujours le résultat escompté. Agréable et d’actualité pourrait-on dire, mais j’avoue ne pas avoir saisi le jeu de mots terminal. Un sentiment mitigé au final.
Les premiers amours sont mis en scène par Stéphane Soutoul dans “Promesse d’enfance”. Un jeune garçon est tombé amoureux d’une femme fantôme. Ses parents l’empêchent de la revoir, mais lui ne l’oublie pas. L’ensemble est très bien mené et le début parvient à nous surprendre. Cet auteur confirme ici toutes les qualités décelées notamment dans “Maudite Sonate !” parue dans « Le Lamento des Ombres ».
Un numéro anniversaire réussi et, pour ma part, je signe tout de suite pour une année de plus. « Les Soupirs de Ligeia » n’a pas fini de nous étonner !
Titre : Les Soupirs de Ligeia
Numéro : 5
Rédactrice en chef : Cécile Guillot
Couverture : Jérémie Fleury
Type : fanzine
Genre : nouvelles –articles - entretiens
Site Internet : Les Soupirs de Ligeia
Parution : février 2012
Format : A5
Pages : 40
Prix : 4,90 €
