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Serpent de Feu (Le)
Fabrice Bourland
10/18, Grands Détectives, roman (France), policier surnaturel, 310 pages, février 2012, 7,10€

Londres prend ses plus beaux atours pour le couronnement de George VI. Peu avant cet évènement, James Trelawney et Andrew Singleton sont embauchés pour enquêter sur la disparition d’une momie. Deux frères jumeaux, fossoyeurs de profession, pensent avoir trouvé un fluide d’embaumement permettant de conserver à un corps toute son intégrité et donner l’illusion de la vie. Mais la preuve de leur réussite, un cadavre embaumé voilà onze ans, a disparu, ce qu’ils n’expliquent pas.
Lorsque le mort qu’ils cherchent est soupçonné de meurtre sur un jeune politicien, l’affaire prend une toute autre tournure…



Fabrice Bourland est né en 1968, il vit en région parisienne. Depuis 2000, il a été collaborateur, puis rédacteur en chef d’un magazine consacré à la nouvelle. Aux éditions Nestiveqnen, il a dirigé la collection Nouvelle Donne, avant de s’occuper de la collection Fractales/Fantastique. Présenté comme un grand admirateur d’Edgar Alan Poe, de Jean Ray, de Stevenson ou encore d’Hoffmann, la lecture de cette quatrième aventure de James Trelawney et Andrew Singleton nous fait rajouter Sir Arthur Conan Doyle à cette liste.

À la lecture du « Serpent de Feu », difficile de ne pas faire le parallèle avec l’œuvre de Conan Doyle. Trelawney et Singleton rappellent Sherlock Holmes et le Dr Watson. Toutefois, Singleton, le rapporteur des faits, est un détective à part entière. Londres sert aussi de cadre, mais celui-ci est passé de la fin XIXe à un peu avant la Seconde Guerre mondiale. Et puis surtout, en apportant la solution au mystère, Fabrice Bourland fait clairement référence à Conan Doyle, bien connu pour avoir versé dans le spiritualisme dans les dernières décennies de sa vie.

Fabrice Bourland offre aux lecteurs un beau clin d’œil au célèbre écrivain. Il fait dans le décalage, sait se démarquer de cet illustre aîné. Au fil du récit, Sherlock et Watson laissent la place à James et Andrew, tous les deux bien différents. James Trelawney est surtout un homme d’action, alors qu’Andrew Singleton est plus cérébral. Son intérêt pour les sciences occultes va lui servir dans cette enquête qui sort vite des sentiers battus.
Le lecteur sera agréablement surpris de se voir proposer une solution dépassant le simple cartésianisme. La disparition de la momie devient rapidement accessoire, car les choses vont bien plus loin et le couronnement prochain de George VI fait imaginer le pire.
L’auteur mène parfaitement son récit, nous faisant languir dans l’attente du fin mot de cette histoire.

Pour savoir ce que signifie le titre pour le moins mystérieux, il faudra lire cette quatrième aventure des deux détectives de l’étrange. Sachez juste que l’invoquer va jouer un bien mauvais tour à Andrew Singleton…

Ce roman constitue un bon divertissement, il dépasse le simple cadre du policier. Il n’est pas nécessaire d’avoir lu les volets précédents pour sa compréhension, mais une fois « Le Serpent de Feu » lu, l’envie de les découvrir vous prendra sûrement.


Titre : Le Serpent de Feu
Auteur : Fabrice Bourland
Couverture : Marie Sourd, Les Associés réunis
Éditeur : 10/18
Collection : Grands Détectives
Site Internet : Roman (site éditeur)
Pages : 310
Format (en cm) : 10,7 x 17,7
Dépôt légal : février 2012
ISBN : 978-2-264-05235-3
Prix : 7,10 €



François Schnebelen
4 mars 2012


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