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Eternéant (L’)
Neal Shusterman
Le Masque, MsK, traduit de l’anglais (Etats-Unis), fantastique de l’au-delà, 304 pages, janvier 2012, 17€.

Une route de nuit. Un moment d’inattention. Deux voitures qui s’écrasent l’une contre l’autre.
Nick et Allie se retrouvent seuls, à deux, dans un intermonde, la dimension des presque morts, l’Eternéant.
Un univers à conquérir, surtout lorsqu’on veut s’en échapper.
Mais est-ce possible ?



Au milieu des vampires et consorts, voici un OLNI dans le paysage de ce que les éditeurs aiment nommer la catégorie « Jeunes adultes ».

On y parle de morts, de trépassés qui aimeraient revenir, pour certains, mais qui ne le peuvent pas. Mais aussi de morts qui préfèrent demeurer dans cet état incertain et pourtant rassurant qui n’a pas de nom, pas d’existence non plus. Ou plutôt qui permet d’avoir une nouvelle existence, donc quelque part de ne pas mourir.

Pour Allie, le concept est inconcevable. Soit elle meurt et disparaît à jamais, soit elle profite de cette chance qu’elle pense avoir obtenu, et ne désire qu’une chose, retourner chez elle.

C’est là que les problèmes arrivent. Ainsi que les interrogations. Son enthousiasme va se voir contrecarrer par la vision plus terre à terre de Nick. Lui, espère presque succomber à la torpeur de cet Eternéant. Même si cela veut dire ne plus vraiment être. Se laisser guider, subir plutôt qu’agir.

Nos voyageurs des limbes vont ainsi rencontrer divers personnages qui vont leur donner leurs propres visions de leurs morts en suspens. Ce sont les plus forts, ceux qui s’adaptent et qui trouvent un bénéfice à rester dans ce néant éternel.

Allie est le grain de sable. Elle va bouleverser les certitudes, mettre à mal les pouvoirs, tout en tâtonnant sur son propre destin. Elle va être chassée, charmée, elle va séduire, effrayer. Elle est l’âme encore humaine qui n’accepte pas ce destin funeste.

Derrière une écriture simple, fluide, qui permet de tout de suite tomber dans le néant de cet univers, Neal Shusterman dérange sur toutes ces questions que recouvre la mort. Ce qui laisse aussi la place à quelques démonstrations un peu lourdes et donc inévitablement à des longueurs. Justifiées, pas forcément, mais qui font partie d’un tout qui représente un road-movie de quête bien étrange, bien mystérieux, extrêmement décalé et finalement très intrigant.


Titre : L’Éternéant (Everlost, 2006)
Auteur : Neal Shusterman
Traduction de l’Anglais (Etats-Unis) : Alexandre Boldrini & Anne-Judith Descombey
Couverture : Nelly Riedel
Éditeur : Le Masque
Collection : MsK
Pages : 304
Format (en cm) : 15 x 21,5 x 2,3
Dépôt légal : Janvier 2012
ISBN : 978-2702435328
Prix : 17 €



Michael Espinosa
22 février 2012


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