Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Shirayuki aux cheveux rouges (T1 et 2)
Sorata Akiduki
Kana

Shirayuki est une apprentie pharmacienne mais elle a surtout une particularité : ses cheveux sont rouges comme une pomme. Cette curiosité a attiré l’attention du prince de son pays. Mais ce dernier est le roi des sots et il va traiter la jeune fille comme une chose qu’il aimerait posséder. Tout pour convaincre Shirayuki de quitter ce royaume pour explorer un peu le monde. Dans le pays voisin, elle fait la connaissance qu’un jeune homme, avide de liberté, et deux de ses amis. Entre les deux jeunes, le lien se fait immédiatement. Mais ce maudit prince des sots n’a pas fini de faire parler de lui. Pour se venger, il envoie des pommes empoisonnées à la jeune fille et malheureusement, ce sera Zen qui croquera dedans.



Le Prince de Clariness

Shirayuki se sent responsable de l’empoisonnement de Zen et elle doit convaincre le prince des sots de lui fournir l’antidote. Mais ce dernier n’est vraiment pas bon joueur et il compte bien se venger de cette femme qui a osé refuser de devenir sa concubine. Seulement, Zen n’est pas du tout un vagabond mais le deuxième prince du royaume de Clariness où le prince sot et Shirayuki se trouvent alors. Et tenter de tuer le prince local n’est vraiment pas la meilleure des idées. Pour Shirayuki, c’est un peu un choc mais cela ne fait que la convaincre de rester dans ce monde où vit Zen. Toutefois, elle n’est qu’une simple roturière et c’est assez mal vu par la cour. Alors pour ne pas porter préjudice au jeune homme, Shirayuki décide de devenir pharmacienne de la cour.

L’apprentissage

Shirayuki a passé l’examen d’apprentie pharmacienne et la voici envoyée pour sa première mission acheter des plantes médicinales dans un pays voisin. Zen, toujours très attiré par la demoiselle, profite de la visite d’une forteresse pour l’accompagner. Toutefois, dans ce pays sous un blanc manteau de neige, le prince découvre que les soldats en faction sont tous malades et en fait, tous ceux qui restent trop longtemps dans la forteresse souffrent de cette mystérieuse infection. Heureusement, Shirayuki n’hésite pas une seconde pour venir au secours de son doux prince. Et les talents de la jeune femme vont lui permettre de trouver la source du problème. Seulement, cette inspection qui semblait bien anodine va avoir des conséquences inattendues pour nos deux tourtereaux.

JPEG - 47.5 ko

Classique, un peu trop

« Shirayuki aux cheveux rouges » n’est pas vraiment ce que l’on peut appeler un manga particulièrement original. Sorata Akiduki utilise juste la couleur des cheveux de la jeune femme pour mettre en place sa belle histoire d’amour entre ce couple de conte de fées : le beau prince et la belle fille du peuple.

La mangaka va bourrer son premier tome de références. La plus évidente est bien sur Blanche Neige, avec Shirayuki fuyant dans la forêt non une belle mère acariâtre mais un prince particulièrement stupide. Pas de nains aux environs mais directement le beau prince (faisons bref tant qu’à faire). Cette parodie vraiment amusante de Blanche Neige parvient à harponner le lecteur qui s’intéresse à ce couple improbable mais qui fait les beaux jours des contes de princesses pour petites filles.

Malheureusement, une fois Zen et Shirayuki arrivés au palais royal, le scénario perd toute originalité et tourne vite dans l’évolution d’un amour qui devra passer outre tous les obstacles qui se trouveront sur le chemin des deux tourtereaux. Sorata Akiduki va d’abord trouver une astuce pour permettre à Shirayuki de rester près du prince dans le palais. Elle en profite pour les mettre en scène d’abord dans de petites saynètes puis dans l’affaire de la forteresse.

Dans toute bonne série, il faut un méchant, et il semble que ce soit le premier prince qui jouera ce rôle. Il va nous paraître vite antipathique, ne semblant pas trop apprécier la jeune femme à cause de ses origines de roturière. Comment la mangaka va faire évoluer ce nouveau personnage, la suite de la série nous le dira, mais le lecteur ne voit pas trop vers quelle source d’intérêt la mangaka va pouvoir les mener car son récit pourrait vite paraître monotone sans un but précis.

Côté dessin, il faut avouer que Sorata Akiduki a un très bon coup de crayon, là aussi très classique côté graphisme des personnages mais les détails des tenus et certains décors sont de bonne qualité. Certes, ces fameuses tenues ne semblent pas toujours correspondre à l’univers, trop moderne, mais c’est aussi une habitude dans les shojos qui ne cherchent pas vraiment le réalisme et la cohérence.

Les deux tomes s’achèvent sur une histoire courte écrite au début de la carrière de Sorata Akiduki. Si celle du premier tome est tout bonnement insipide, celle du tome 2 s’avère plus intéressante, avec un scénario plus fouillé.

« Shirayuki aux cheveux rouges » nous laisse une impression très mitigée et le tome 3 pourrait déjà s’avérer crucial pour nous fixer sur l’intérêt de la série.


Shirayuki aux cheveux rouges (T1 et 2)
- Auteur : Sorata Akiduki
- Traducteur  : Pascale Simon
- Éditeur français : Kana
- Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 208 pages
- Date de parution : 20 janvier 2012
- Numéro ISBN : 9782505010838 ; 9782505010845
- Prix : 6,85 €


© Edition Kana - Tous droits réservés



Frédéric Leray
17 février 2012




JPEG - 25.2 ko



JPEG - 28.9 ko



JPEG - 28.6 ko



JPEG - 22.9 ko



JPEG - 24.4 ko



JPEG - 21 ko



Chargement...
WebAnalytics