Chacun de ces Ninbens maîtrise une branche du mal bien spécifique : la belle Uzume Sumeragi utilise un poison hallucinatoire, qui fait revivre les pires moments de la vie de sa victime, Hajime Mikawa a en fait une double personnalité et un poison anesthésiant et Ikazuchi Akatsuki se dope lui-même avec son poison pour se donner une force surhumaine. Mais si seule Sumeragi provoque des illusions, tous nos héros vont devoir revivre un moment particulièrement sensible de leur vie. Entre la découverte par Choppline de la trahison de son petit ami, la tentative de suicide collectif de la mère de Takami, la mort de la fille d’Hitaka et la perte de ses collègues policiers pour Senji, il leur faudra réaliser l’exploit qu’ils n’ont pu jusqu’à présent réussir : sumonter ces événements.
Les Deadmen vont avoir à relever un défi de taille cette fois, avec des Ninbens aux pouvoirs terrifiants. Les deux mangakas gardent l’idée de base d’un sang empoisonné chez ces Deadmen d’un genre particulier. Ce sera surtout l’occasion pour nous de tous savoir sur le passé des amis de Ganta. Certes, nous savions déjà que Takami avait failli être étranglée par sa mère et qu’Hitaka avait perdu sa fille, mais ce sont des versions longues qui sont développées ici et le côté glauque de chaque affaire croit d’autant plus. La surprise vient surtout de Choppline et sur la façon dont ses pouvoirs de Deadman se sont révélés à lui. Bon, pour ceux qui n’auraient pas encore tilter, c’est un travelo un peu spécial.
L’histoire qui sera en fait un peu décevante sera celle impliquant Senji. Ce récit sur l’amitié virile entre flics fait vraiment trop réchauffé, et la scène pseudo émouvante où le chef flic demande une cigarette au bout de son bras arraché, franchement, on ne pensait pas que les deux mangakas oseraient un tel cliché dans ce manga, jusqu’ici, de haute qualité. C’est d’autant plus dommage que les graphismes de ce tome 8 sont tout bonnement superbes. les effets de mouvement, les expressions des personnages et surtout les scènes de combats ont atteint encore une fois un très haut niveau.
Ce tome s’achève sur le duel entre Ganta et le Ninben qui lui a été désigné. On s’attend durant tout le combat à ce que le double de Shiro fasse son apparition. Mais cette petite surprise sera pour le prochain tome. Entre temps, notre cher héros va encore évoluer mentalement parlant, se fortifiant encore une fois et se battant de plus en plus pour lui-même et aussi pour la petite Shiro. Il fallait donc que leur lien se consolide pour que le retour de l’homme en rouge soit le plus dramatique possible.
« Deadman Wonderland » ne cesse de monter la barre de plus en plus haut, confirmant son statut de manga vedette dans le genre baston-gore.
Pour public averti !
Deadman Wonderland (T8)
Auteur : Jinsei Kataoka et Kazuma Kondou
Traducteur : Guillaume Abadie
Éditeur français : Kana
Collection : Dark
Format : 127 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 212 pages
Date de parution : 4 novembre 2011
Numéro ISBN : 9782505012597
Prix : 6,75 €
A lire sur la Yozone :
Deadman Wonderland (T1 et 2)
Deadman Wonderland (T3)
Deadman Wonderland (T4 et 5)
Deadman Wonderland (T6)
Deadman Wonderland (T7)
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