Scott Westerfeld nous fait passer de la vie à bord d’un monstre marin colossal (mais volant, Léviathan) à son mâle, Béhémoth, la plus grande et la plus puissante des créatures terrestres. C’est en tout cas ce que dit la Bible.
Parce que pour Scott Westerfeld, si « Léviathan » est le maître des airs, « Béhémoth » est LE monstre marin par excellence, dernière création en date des darwinistes.
Petit rappel des évènements : après l’assassinat de son père, archiduc d’Autriche, et de sa mère, le prince Aleksandar se cache dans les montagnes avec quelques fidèles. Dans l’obligation de s’allier aux darwinistes (pro-animaux) pour échapper aux clankers (pro-machines), il s’envole à bord du Léviathan, le plus gros souffleur d’hydrogène connu. Le jeune prince se lie d’amitié avec Dylan Sharp. Si le premier tente de cacher à tous son origine et son héritage, Dylan lui dissimule sa vraie personnalité pour pouvoir voler.
« Béhémoth » commence sur une question primordiale pour Alek : doit-il rester à bord du Léviathan ? Car si le jeune se plaît beaucoup à bord, le capitaine ne tarde pas à les considérer, lui et ses hommes, comme des prisonniers de guerre. Au cours d’une escale à Istanbul, les autrichiens s’échappent (enfin trois d’entre eux). Coincé dans un pays au bord de la révolution, déterminant dans l’avenir d’une guerre alors qu’il n’a pas encore choisit son camp, Alek va devoir prendre son destin en main. Et mettre son grain de sel dans l’avenir d’un pays où il n’est qu’un clandestin.
Accompagné de Borvis, une créature fabriquée qui l’a adopté, de Lilit, une jeune révolutionnaire pleine de ressources, et de Dylan qui a été séparé de son bâtiment, notre héros fera preuve d’audace, mais aussi, peut-être, d’imprudence, en révélant à beaucoup ses secrets.
D’ailleurs, tout au long du récit, une question taraude le lecteur : quand Dylan va t’il se révéler ? Et quelle influence va exercer Lilit sur ce « couple » très particulier. Le Dr Barlow prend également quelque importance, car il devient vite évident qu’elle travaille en sous marin. Plaçant stratégiquement ses pions, mais pour qui.
Tout comme le premier tome, « Léviathan », « Béhémoth » est un récit plein d’action ; les interactions entre les personnages sont très bien étudiées. De même, malgré le fait que ce récit soit de la pure science fiction, il n’en demeure pas moins extrêmement vraisemblable, depuis les faits, jusqu’aux personnages impliqués.
D’ailleurs la postface de Scott Westerfeld est très bien pensée. L’auteur y détaille les points historiques réels, les éléments sur lesquels il a pris des libertés ainsi que ce qui est purement fictif.
Keith Thompson s’est à nouveau occupé des illustrations, toujours de qualité. On reprochera juste quelques petits oublis de relecture, le plus flagrant se trouvant page 452 « Elle parla cela très vite ». Mais rassurez vous, ces petites erreurs sont très rares et ne doivent pas porter préjudice au récit de qualité qu’est « Béhémoth ».
Le dernier tome de la série, « Goliath », sortira en Septembre 2012.
Titre : Béhémoth (2010)
Série : Léviathan, tome 2
Auteur : Scott Westerfeld
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Guillaume Fournier
Couverture : Sammy Yuen Jr / Evan Schwartz
Illustrations : Keith Thompson
Éditeur : Pocket
Collection : Jeunesse
Site Internet : Béhémoth (site éditeur)
Pages : 476
Format (en cm) : 13,9 x 22,5 x 3,8
Dépôt légal : septembre 2011
ISBN :978-2-266-19417-4
Prix : 19,00 €
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