D découvre que l’hôpital du village renferme une patiente très particulière. Il y a trente ans, la jeune Sheavil fut mordue par un lord vampire et depuis, elle sombre dans un profond coma. D reconnait en elle la femme mystérieuse de son rêve et comprend vite que s’il veut comprendre ce que cette dernière veut de lui, il doit retourner se confronter à elle dans ses rêves. Mais Sheavil semble éviter de lui répondre et l’oblige à interroger les gens du village sur leur belle aux bois dormants. Et plus le temps passe, et plus des événements surnaturels poursuivent D dans son enquête. Que se passe-t-il donc dans ce village et pourquoi ses habitants paraissent peu naturels dans leurs comportements ? Sans parler de ce shérif, ancien amour de Sheavil qui ne lui fait pas du tout confiance.
Nouvelle aventure pour notre chasseur de vampire, mais cette fois, l’adversaire à affronter est caché dans un rêve. La jeune Sheavil s’avère vite être un mélange d’Aurore, La Belle aux Bois Dormants, et de Freddy Krueger. Car le rêve dans lequel se retrouve notre héros est des plus dangereux. Comme pour « A Nightmare on Elm Street », si D meurt dans son rêve, il ne peut revenir à la vie. Toutefois, D est loin d’être un de ces adolescents inoffensifs auxquels s’attaque notre défiguré aux gants en lames de rasoir préféré. Hideyuki Kikuchi va jouer sur l’ambiguité des situations dans lesquelles se retrouve D pour perdre, délibérément, son lecteur entre rêve et réalité.
La tournure que prend ce scénario n’est pas sans nous rappeler l’excellent « Roi des Ronces ». Tout comme ce manga et l’animé qui nous avait particulièrement impressionné, Hideyuki Kikuchi entraîne son héros dans un rêve. Tout comme dans « Le Roi des Ronces », seuls quelques initiés connaissent la vérité sur le village et même la plupart des habitants ne savent trop pourquoi ils ont cette impression de déjà vu très désagréable. On peut reprocher quelque part un certain manque d’originalité sur ce coup, le cinéma et les animés exploitant sans scrupules l’option des rêves et des rêves imbriqués. Toutefois, comme pour les tomes précédents, les fans de la série sont embarqués par le scénario bien ficelé de Hideyuki Kikuchi et le dessin atypique de Saiko Takaki.
La sortie d’un tome de « Vampire Hunter D » est maintenant une sorte d’événement, la série étant devenue culte très rapidement. On peut toutefois se demander si un nouveau lecteur pourra entrer facilement dans ce tome sans le contexte des précédents, même s’il s’agit d’une histoire à part entière. En tout cas, j’avoue de mon côté rester sous l’influence démoniaque de ce maître Dhampir.
Vampire Hunter D (T5)
Scénario : Hideyuki Kikuchi
Dessin : Saiko Takaki
Traducteur : Lillian Lebrun
Éditeur français : Kaze Manga
Collection : Seinen
Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 240 pages
Date de parution : 1er décembre 2011
Numéro ISBN : 978-2-82030-246-5
Prix : 7,95 €
A lire sur la Yozone :
Vampire Hunter D (T1)
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