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Guerre des Sorcières (La), tome 1 : Le Clan de la Louve
Maïté Carranza
Pocket, Jeunesse, roman traduit de l’espagnol (Espagne), fantastique, 362 pages, juin 2011, 16,90€

Anaïd est une jeune fille intelligente mais banale à pleurer, surtout aux côtés d’une mère exubérante, et belle à se damner. Ce qu’elle ignore aussi, c’est l’étendue des pouvoirs de ses aïeules, et sa destinée. Ce qui fait du bien pour une fois ? Il n’y a pas d’histoire d’amour, juste une jeune fille face à son destin.



Maïté Carranza est une ancienne universitaire barcelonaise. Anthropologue de formation, elle est finalement devenue auteure de scénarii pour la télévision et également de nombreux romans. Si le dernier livre de l’un de ses compatriotes, « L’Amour au-delà de la Mort » était bien en dessous de mes espérances, « Le Clan de la Louve », quant à lui, remplit parfaitement son rôle, entre fantastique et initiatique. Une écriture de qualité, fluide et sans réelle incohérence, tout ce qu’il faut pour un ouvrage de belle facture et un récit intéressant.

Pour cette trilogie (et oui, encore une !), l’auteure nous immerge au sein d’une guerre qui dure depuis des millénaires, depuis les origines de la magie, et qui doit prendre fin avec l’arrivée sur Terre d’une Élue. Son destin est de retrouver le Sceptre de O, la première sorcière, la mère des sœurs Om et Od.
Ces deux sorcières sont à l’origine des deux clans qui se livrent une guerre acharnée. À l’aide de ce Sceptre d’une puissance inouïe, l’Élue ramènera la paix et l’union entre les sorcières, entraînant la disparition de l’un des clans. C’est en tout cas ce qu’affirme la prophétie. Tous sont convaincus que Sélène est l’Élue, et son comportement digne d’une prima donna est loin de faire l’unanimité, même au sein de son propre clan.
Une chose est certaine, c’est que son comportement occulte aussi complètement la présence de sa fille, Anaïd, une jeune fille intelligente certes, mais qui, à 14 ans, en semble 10. D’ailleurs Sélène ne se prive pas pour minimiser l’importance de la jeune fille auprès des autres clans.

La vie d’Anaïd bascule le jour où sa mère disparaît sans laisser de traces, sans explications. En essayant de comprendre ce que Sélène attendait de sa fille, Anaïd va rapidement découvrir tout ce que sa mère a pu lui cacher. Mais elle va également décider, envers et contre tous, d’aller la chercher, et de la sauver.

Ce premier tome permet à Maïte Carranza de poser efficacement les bases de sa trilogie. Elle éclaircit immédiatement un point très important de l’intrigue et pose les principes des pouvoirs de sorcellerie utilisés dans le récit (enfin, a priori). Initiation, potion, méditation… sans lasser le lecteur, ni l’endormir.

L’auteure s’inspire librement de la Wicca, à croire qu’il s’agit du sujet à la mode à l’heure actuelle entre « Wicca » et « Immortels », pour ne citer qu’eux. Maïte Carranza nous dépeint des métamorphoses, des vols au-dessus de la Méditerranée, des cercles magiques ainsi que des initiations un peu musclées et des histoires de clans.

Le tout est agréablement écrit et très rythmé pour un récit efficace. Les aventures d’Anaïd se lisent avec plaisir et facilité. Et c’est avec impatience que l’on attend la suite avec « Le Désert de Glace », paru en décembre 2011.


Titre : Le Clan de la Louve (El Clan de la Loba, 2005)
Série : La Guerre des Sorcières (La Guerra de las Brujas), tome 1
Auteur : Maité Carranza
Traduction de l’espagnol (Espagne) : Nathalie Nédélec Courtès
Couverture : John Fordham
Éditeur : Pocket Jeunesse
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 362
Format (en cm) : 14 x 22,5 x 2,8
Dépôt légal : juin 2011
ISBN : 978-2-266-17334-6
Prix : 16,90 €


À lire également sur la Yozone, dans le même genre :
- « Wicca »
- « Immortels »
- « L’Amour au-delà de la Mort »


Emmanuelle Mounier
25 janvier 2012


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