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Soul Eater (T18)
Atsushi Ohkubo
Kurokawa

La mission de sauvetage de Death the Kid est lancée. Nos héros pénètrent à l’intérieur du livre d’Eibon, guidés par un étrange index. Chaque chapitre du livre représente un des sept péchés capitaux. Et comme par hasard, le premier est dédié à la luxure. L’effet sur nos héros est immédiat : chacun change de sexe ! Cette transformation est sensée représenter les fantasmes cachés de chacun. Même Blair la sorcière devient un superbe étalon. Seulement, en parvenant à changer de chapitre, nos héros ne retrouveront leur aspect normal que petit à petit... et le dernier à redevenir normal sera le plus pervers du groupe. Les paris sont ouverts !



L’envie... Un péché qui va traumatiser en profondeur Maka et Soul. Car ce chapitre les oblige à affronter leurs doutes et le manque de confiance en eux. Pour Maka, ses doutes s’incarnent dans une élève de Shibusen se vantant d’être plus à même qu’elle de maîtriser Soul. Car finalement, Maka lui est totalement inutile, elle n’est qu’un boulet pour celui qui est devenu un Death Scythe. Elle ferait mieux de laisser tomber et de le confier à un Meister digne de ce nom. Mais Soul n’est pas mieux loti car c’est son échec en tant que pianiste qui le poursuit. S’il a abandonné, c’est tout simplement de peur d’être comparé à son frère. Soul serait-il un lâche ? Dans ce chapitre, nos héros sont leur propre ennemi, mais dans le suivant, leur adversaire sera terrifiant ! Car il s’agit d’Excalibur... No comment...

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Sept chapitres pour le livre d’Eibon et sept adversaires à affronter. En fait, les sortes de gardien des premiers chapitres ne sont guère dangereux. Leur rôle est ou de nous faire rire ou de nous préparer à un chapitre futur. La luxure est certainement le chapitre le plus drôle. Bon, il y a certainement des fans du personnage d’Excalibur dans la salle, mais j’avoue qu’à force, ce dernier finit par m’exaspérer autant que les personnages de la série, et sa disparition rapide est le seul moment qui m’arracha un sourire. Celui de la luxure a le mérite de nous montrer tous les principaux personnages dans le sexe opposé. Atsushi Ohkubo nous fait amicalement participer à son petit délire, très sympathique avouons-le.

A noter que le chapitre de la paresse porte bien son nom... pour le mangaka qui a appliqué à la lettre le principe du péché en faisant le minimum vital sur les pages dédiées au péché.

En fait, le chapitre de l’envie est certainement le plus intéressant puisqu’il impose une nouvelle introspection à Maka. Mais cette fois, c’est une méchante diablesse qui lui impose le thème et le sens de sa réflexion, les conséquences de ce confit intérieur seront importants dans les chapitres suivants. En tout cas, Atsushi Ohkubo refuse à soigner ses deux héros de ce complexe d’infériorité qui les dévore régulièrement à chaque combat. Certes, cela permet de leur créer un point faible et quelle faiblesse !

L’autre aspect de tome 18 est la folie de Death the Kid, elle n’est pour le moment qu’évoquer mais on peut être surpris de la facilité avec laquelle le jeune Meister s’est laissé posséder par la folie. Enfin un lien avec le grand dévoreur ? Ce serait trop beau ! En tout cas, le duel entre Kid et Black Star va pouvoir continuer, mais Black Star n’est plus dans le même état d’esprit, devant cette fois ramener parmi eux leur ami.

Ce tome 18 s’achève sur un double cliffhanger nous donnant simplement le sommaire du tome 19. L’action va revenir plus prégnante que jamais. En tout cas, Atsushi Ohkubo confirme une qualité supérieure pour ses planches, excellentes, avec toujours cette imagination débordante pour générer des univers entre folie et pure schizophrénie. Des petit bijoux, qui ne pourront que ravir les fans de la première heure. La couverture sera donc, par contre, épurée et comme délavée, loin des premières très encrées.

La mission de sauvetage de Death the Kid s’avère bien plus compliquée que prévue. Les combats se préparent et les épreuves de vérités se mettent en place.


Soul Eater (T18)
- Auteur : Atsushi Ohkubo
- Traducteur  : Fabien Vautrin et Maiko_O
- Éditeur français : Kurokawa
- Date de Parution  : 8 décembre 2011
- Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 181 pages
- Numérotation ISBN : 2-351-42690-8
- Prix public : 6,50 €


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Frédéric Leray
14 janvier 2012




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