Fumika est au pied du mur. Son imprésario ne passe pas par quatre chemins. Bon, elle accepte la petite escapade de sa protégée mais il est grand temps qu’elle arrête ses caprices de petite fille. Et le choix offert à Fumika est des plus clairs : ou elle rentre à Tokyo ou elle peut faire une croix sur sa carrière. Une star ne peut se permettre de disparaître aussi longtemps, surtout en phase ascendante de sa carrière. Fumika ne peut se permettre d’avoir la tête ailleurs, ou elle se donne à fond dans le travail ou elle n’a plus aucune chance de percer dans le show-business. Il faut que la jeune fille mette les choses au clair avec Shuichi, et pourtant, elle va encore tenter de partir en se défilant. Pourtant cette fois, elle va se retrouver piégée.
Dernier volume de cette série qui avait eu le mérite d’attiser notre curiosité. Et finalement, quatre tomes s’avèrent être la bonne durée pour cette histoire qui aurait vite tourné en rond avec plus de volumes. Ce quatrième tome s’ouvre sur une rupture : l’accident de Miyuki. Et c’est une amnésie inversée qui va frapper la jeune fille, elle récupère ses souvenirs d’enfance pour perdre ses deux dernières années. Les a-t-elle totalement perdues ? On peut penser qu’à son réveil, c’est réellement le cas mais par la suite, on peut quelque peu en douter. Mais la vraie question n’est pas là. En fait, cette rupture est surtout faite pour stopper le jeu quasiment masochiste de notre trio amoureux. Sô a parfaitement compris qu’il n’était pas possible de faire croire longtemps au lecteur que ses personnages pourraient supporter indéfiniment la pression qu’il leur est infligé.
Et Sô va donc devoir prendre une position sur les relations entre ses personnages. Pour ne pas frustrer les lecteurs, Shuichi se devait de choisir parmi ses deux dulcinées et, dieu soit loué, il va aller au bout de ses obligations. Alors suis-je un lecteur comblé ? Franchement, ce n’en est pas loin car cette mini série a répondu à toutes mes attentes, et aussi incroyable que cela puisse paraître, moi qui peste régulièrement sur les triangles amoureux « bateau » qui nous sont assénés régulièrement, pour ne pas dire systématiquement, dans les shojos, celui-ci passe vraiment bien sous la plume et le crayon de Sô. Oui, ses personnages sont attachants, même si leur indécision peut parfois donner envie de les baffer. Mais en fermant ce tome 4, une pointe de regret de leur dire « au revoir » s’est fait jour.
« Un Carré de Ciel Bleu » a finalement parfaitement rempli sa mission de nous distraire, de nous offrir une belle histoire d’amour et d’amitié, en toute simplicité, et cela fait du bien de temps en temps.
Un Carré de Ciel Bleu (T4)
Auteur : Sô
Traducteur : Michel Le Bras
Éditeur français : Doki-Doki
Format : 127 x 180 mm, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 176 pages
Date de parution : 12 octobre 2011
Numéro ISBN : 978-2-8189-0719-1
Prix : 7,50 €
A lire sur la Yozone :
Un Carré de Ciel Bleu (T1)
Un Carré de Ciel Bleu (T2 et 3)
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