Le maudit a fait une erreur en empruntant l’apparence d’Arcueid, celle de croire que la vraie princesse vampire le laisserait faire sans rien dire. Celle que l’on appelle aussi la lune rouge va accélérer l’avènement de la créature et lui permettre de se réincarner dans son véritable corps, celui de Zepia Eltnam Obéron. Mais surtout, en prenant un corps, il peut de nouveau être anéanti. Mais cette manœuvre consomme énormément d’énergie à Arcueid et elle ne peut le combattre par elle-même. Cet honneur est donc laissé à Sion et Shiki. Mais sont-ils vraiment des adversaires à la hauteur du vampire ? Ce dernier ne le croit pas une seule seconde, surtout qu’en tant qu’ancêtre de Sion, il connait par avance toutes ses techniques et ne devrait faire qu’une bouchée de la petite présomptueuse. En fait, si elle veut vraiment pouvoir battre Zepia, Sion va devoir accepter sa condition de vampire et l’utiliser à son avantage pour surprendre son adversaire. Mais la différence de niveau reste toujours en faveur du maudit…
Ces deux tomes de « Melty Blood » marquent la fin de la première partie de cette adaptation du jeu vidéo éponyme. Nous sommes dans un pur shonen où les combats sont quasiment l’unique intérêt, pour aussi la simple raison que le lecteur n’a pas grand-chose d’autre à se mettre sous la dent. C’est un peu la caricature du combat qui n’en finit pas, se trouvant allongé, heureusement pas à l’infini, par le mangaka qui joue la montre ou le nombre de pages nécessaires à sa parution. Car les discussions entre le Maudit et Shiki et Sion n’ont pas grand intérêt. En fait, nous n’apprenons pas grand-chose de nouveau, à part peut être l’identité de ce fameux Maudit. Il y aura d’ailleurs si peu à dire dans le tome 5 que Takeru Kirishima pourra nous ajouter un petit combat bonus entre un Maudit, ayant pris l’apparence de Shiki, et Arcueid, un combat qui nous annonçait la fin de cette première partie. On se demande même à quoi a bien pu servir d’introduire le personnage du gardien, hormis pour gagner une petite dizaine de pages, là aussi sans le moindre intérêt.
Le tome 6 est donc le final du combat contre le Maudit qui s’est enfin réincarné. Le but de ce dernier est clairement de mettre en valeur Sion et lui donner une place de choix dans la victoire finale de nos héros. Etonnant ? Pas vraiment, depuis le début Arcueid joue clairement le rôle de « deux ex machina » et, comme on ne change pas une équipe qui gagne, ou presque, ce sera encore le cas pour de dernier round. Shiki devient même un personnage totalement secondaire dont la présence est plus proche de celle des potiches du Juste Prix. Rien de bien glorifiant pour celui qui avait une tout autre place dans la série animé « Tsukihime, Vampire Originelle ».
Allez, ces deux tomes sont surtout l’occasion pour le mangaka de nous en mettre plein les mirettes avec de nombreuses pleines pages et doubles pages, une mise en images des combats devant nous impressionner comme dans un jeu vidéo. Car on sent bien que le premier public visé est bien celui des joueurs qui ont connu « Melty Blood » sur console et souhaitent retrouver les mêmes sensations dans le manga. Nous sommes donc très loin de l’autre adaptation en manga, qui s’est plus attardée sur les personnages de Shiki et d’Arcueid.
Cette première partie de « Melty Blood » a clairement joué la carte de l’adaptation de jeu vidéo de baston sans trop s’attarder sur le scénario. Un choix pour les gamers qui peut être discutable. A voir comment sera traitée la seconde partie…
Melty Blood (T5 et 6)
Scénario : Takeru Kirishima
Dessins et idée originale : Type Moon et French Bread
Traducteur : Vincent Zouzoulkovsky
Éditeur français : Pika
Format : 125 x 180 - sens de lecture original
Pagination : 192 pages noires et 4 pages couleur
Date de parution : 21 septembre et 1er décembre 2011
Numéro IBSN : 978-2-8116-0537-7 ; 978-2-8116-0586-5
Prix : 6,95 €
A lire sur la Yozone :
Melty Blood (T1 et 2)
Melty Blood (T3 et 4)
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