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Béatrice Égémar : l’exquise fragrance des mots.
Une interview Yozone
Novembre 2011

Béatrice Égémar a fait ses armes en littérature avec une série sur l’Egypte Ancienne mais aussi de nombreux textes pour les plus jeunes.
Comme beaucoup, elle a navigué sur les forums dédiés à la littérature jeunesse, échangeant des astuces, des coups de mains, des bons plans, et a finalement pris son envol.
Pour nous, c’est plutôt son passage chez Gulf Stream qui nous a intrigués.
Et aujourd’hui, son arrivée chez Galapagos avec un récit historique situé au XIVème siècle et parlant de vie, de parfum et d’amour…




Béatrice Égémar sur LA YOZONE :
- « L’Eau des Anges »
- « L’œil de Seth »


Bonjour Béatrice Egémar. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots à nos lecteurs qui ne vous connaissent pas ?

En quelques mots : j’écris pour les enfants et les adolescents depuis une dizaine d’années, c’était un vieux rêve, et j’ai eu la chance que ça marche. Côté vie privée, je vis près de Tours et j’ai 4 enfants, j’ai même coécrit un livre sur le rock avec l’aîné l’an dernier.

On vous connaissait fan de l’Egypte, vous voici au XIVème siècle. Vous êtes une amoureuse de l’histoire en général ? Avez-vous des périodes favorites ?

Oui, j’aime l’Histoire mais j’ai des périodes qui me sont chères, c’est assez illogique d’ailleurs.
L’Egypte ancienne bien sûr, le Moyen Age, la Renaissance, les XVIIème et XVIIIème, mais je suis allergique au XIXème siècle que je trouve pesant, sinistre, sans doute à cause de la condition féminine de l’époque.

Douceline est une femme forte et rebelle. N’était-ce pas difficile à cette époque de se révolter ainsi ?

C’est curieux, moi je ne la trouve pas rebelle, dans le sens où elle ne part pas en claquant la porte, mais elle sait ce qu’elle veut, et elle est tenace. Si, bien sûr, c’était difficile de se singulariser, l’époque était violente, la guerre omniprésente, mais par certains côtés, la condition des filles a été pire plus tard : je pense à la liberté qu’avaient alors les femmes d’exercer certaines activités professionnelles, liberté qui fut restreinte par les règlements des corporations plus tard.

La conquête de l’émancipation vous paraît-elle plus simple aujourd’hui pour les femmes ?

Oui, évidemment, aujourd’hui, en théorie la femme dispose d’elle même, a des droits, le libre choix de sa vie. Bon, en pratique, c’est autre chose... On ne parle que de nos sociétés occidentales là, car si on étend le débat au reste du monde, je pense que la condition de Douceline est très enviable !

Pourquoi avoir utilisé la voie des parfums pour entrer dans cette histoire ?

Les parfums sont un sujet qui me passionne et le côté « tambouille », mixture, de leur fabrication, aussi. Je ne sais plus comment j’ai eu l’idée d’illustrer par des romans des périodes intéressantes de l’histoire de la parfumerie, mais ça s’est imposé peu à peu et j’ai trouvé que c’était une approche originale, donc je me suis mise au travail.

N’est-il pas difficile de ne pas tomber dans le livre d’histoire lorsqu’on est sur un roman historique ? A quoi faites-vous attention pour éviter cet écueil ?

Je ne trouve pas cela difficile car pour écrire un roman historique on doit avoir une vision très « pratique » de la vie, comment on s’habille, comment on se déplace, etc... et les livres d’histoire n’ont pas le même point de vue. Évidemment , il faut faire passer l’information de manière subtile, et ne pas partir dans d’interminables descriptions, mais c’est un travail que j’adore faire. Et en choisissant d’écrire à la première personne, on n’a pas le choix, ça ne doit pas devenir trop didactique sinon ça sonnera faux.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans l’écriture d’un roman ?

J’aime le défi que ça représente, j’aime toute la période de gestation, je souffre pendant toute la période de début d’écriture, puis quand le roman est un peu sur des rails, ça redevient agréable.

Depuis 2005, vous avez publié de nombreux livres ? En vivez-vous désormais ? Comment se gère ce plaisir (ou cette souffrance) ?

J’en vis difficilement, j’avoue, comme beaucoup d’auteurs, mais ce travail me passionne trop pour que j’envisage d’arrêter.

Qu’avez-vous trouvé de plus chez Galapagos ?

Galapagos est un label tout jeune, très ouvert, du coup mon projet un peu bizarroïde de trilogie sur le parfum, trilogie avec trois époques et donc trois héroïnes différentes, a été accueilli à bras ouverts.

Où aimez-vous travailler ?

Je ne suis hélas pas trop « mobile », j’ai besoin d’être au calme et si possible chez moi pour écrire ; par contre je réfléchis et je prends des notes n’importe où, dans le train, dans une salle d’attente, peu importe.

Avez-vous une méthode de travail particulière ?

Je travaille beaucoup à l’ordinateur, pour écrire, bien sûr, mais de plus en plus pour compiler ma documentation et la mettre au propre. Sinon je me perds dans mes notes manuscrites !

Avez-vous un objet fétiche (stylo, ordinateur...) ?

Juste un stylo plume pour les dédicaces, et du coup, un buvard, objet qui semble très exotique aux lecteurs d’aujourd’hui !

Avez-vous un rituel avant de commencer un livre ? Pendant l’écriture ? Après l’avoir terminé ?

J’aime bien trouver des photos ou portraits qui me font penser aux héros que j’imagine, et je les accroche au mur de mon bureau. Ça m’aide ! En, ce moment c’est une photo de Barbara Stanwick dans sa jeunesse...

Auriez-vous quelques conseils à donner à un aspirant-écrivain ?

Ecrire beaucoup, lire beaucoup, se faire relire et accepter les propositions de retravail sur le texte, on est tous passés par là, ça ne veut pas dire qu’on n’a pas de talent. Puis si possible, chercher des sujets qui n’ont pas été traités des dizaines de fois.

Quel est votre futur éditorial ?

J’écris le troisième opus de la série de Galapagos « un parfum d’Histoire », je travaille aussi à un projet de série à quatre mains avec une amie auteure, et après, je me remettrai au polar historique.

Merci Béatrice.

Retrouvez Béatrice Égémar sur son blog.


Michael Espinosa
3 décembre 2011


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