Ainsi Kongoh tente de contrecarrer le plan machiavélique de son père et de son frère. Mais il a fini par les énerver au plus haut point et ils ont décidé de lui envoyer une brigade déjantée de banchos, connus sous le surnom des cinq tueurs de l’ombre. Confiant de le force et surtout de leur nombre, ils viennent défier Kongoh avec trop d’insouciance. Car jamais ils n’auraient pensé que les banchos déchus se mettraient de son côté et le défendraient au péril de leur vie. Il est temps de leur donner une bonne leçon à ces traîtres et rien ne vaut des duels à l’ancienne, évidemment sur le terrain de leur choix, permettant de se mettre en valeur. Mais perdre contre Kongoh n’est pas une gageure et ils vont découvrir que ceux qu’ils prennent pour des losers sont de terribles combattants.
Avec le tome 3, nous entrons enfin un peu dans l’intimité de Kongoh. En fait, ce sera plutôt par le plus grand des hasards et l’intervention de Sasori Bancho, que l’armoire à glace va se sentir obligé d’en dire plus sur lui et sur sa haine pour l’organisateur de ce tournoi des 23 chefs d’arrondissement. Ce sera donc par une petite astuce plutôt que par un coup de flash-back que Nakaba Suzuki nous compte le passé de son héros. Un bref aperçu puisque ne sera que la scène où les deux frères vont définitivement devenir des ennemis. Et le mangaka n’a pas pu s’empêcher de faire du père de Kongoh un véritable titan digne de la mythologie grec. D’ailleurs son apparition aurait très bien pu être celle d’un Zeus ou d’un Poséidon. Les choses sont claires, la famille de Kongoh est composée de monstres de la nature et on comprend mieux avec quelle facilité il remporte tous ses matchs.
La fin du tome 3 et le tome 4 introduisent une nouvelle phase dans le récit de Nakaba Suzuki, celle de la création d’une « scoobi band », avec Kongoh à sa tête. Certes, qu’il soit composé de quasiment tous les chefs d’arrondissement vaincus par Kongoh peut paraître peu fiable, mais rappelons nous que beaucoup affrontaient Kongoh parce que le tournoi l’imposait mais que leurs voeux sont loin d’être totalement fous. Et puis, il est intéressant de revoir des combattants comme Iai ou la jeune Goriki. Ils peuvent enfin être vus sous leur vraie valeur. Mais surtout, Nakaba Suzuki a fait preuve d’une imagination débordante, un rien alimenté par le concours intitulé « Le bancho selon moi » et dont les résultats servent d’intermèdes au manga. Si le Kabuki et Bakunetsu ne sont pas véritablement originaux, Nenchaku et Doke sont plein de surprises, en inventant des combats totalement farfelus, comme le duel d’insultes ou surtout l’identité secrete de Doke.
Le tome 4 nous a donc offert quatre excellents duels, bourrés de petites trouvailles et toujours sur un ton à la fois humoristique mais aussi sérieux et moralisateur. Maintenant, c’est au tour de Kongoh de remporter son combat contre Bakunetsu, un combat gagné d’avance, mais reste sur tes gardes, Kongoh !
Kongoh Bancho (T3 et 4)
Auteur : Nakaba Suzuki
Traducteur : Guillaume Abadie
Éditeur français : Kana
Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
Nombre de pages : 192 pages
Date de parution : 28 août et 4 novembre 2011 2011
ISBN : 9782505012122 ; 9782505012634
Prix : 6,75 €
A lire sur la Yozone :
Kongoh Bancho (T1 et 2)
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