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Chroniques de la Lune Noire (T0) En un jeu cruel
Froideval & Fabrice Angleraud
Dargaud

Il était une fois un vieux château, habité par un vieux seigneur marié à une belle haute elfe. La jeune femme passait ses journées au sommet d’une tour délabrée, à chanter en compagnie des vents. Elle appelait son prince, confiait ses espoirs et ses rêves d’une voix aussi pure que son âme.
Il était une fois deux démons qui s’ennuyaient et qui décidèrent d’un pari... C’est ainsi que la belle elfe fut choisie pour être la mère d’un enfant qu’elle aimera et que son père fera tout pour endurcir...
Le sort de Wismerhill et celui de monde étaient décidés.



La série des « Arcanes de la Lune Noire » nous a déjà permis de découvrir le passé de trois protagonistes de la célèbre saga. Si Ghorghor Bey, Pile-ou-Face et Parcifal n’ont presque plus de secrets pour nous, ce n’était pas le cas de Wismerhill, pourtant personnage principal.

Froideval remédie à cette lacune, non pas en agrandissant la famille des « Arcanes », mais en ajoutant un tome 0 aux chroniques. Appuyer ainsi la légitimité de ce tome dans la saga aurait peut-être mérité un scénario un peu plus recherché. En effet, si l’histoire est certes très sympathique, elle ne défie pas non plus l’imagination comme avaient pu le faire certains tomes de la série. Assez simple et attendue, elle se contente de prétextes agréables mais bateaux pour expliquer la genèse d’un personnage complexe et mystérieux.

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Elle se résume de façon assez sommaire : un démon séduit une très belle jeune femme, mariée à un vieux barbon. De leurs amours nait un futur héros que la mère cache à son époux. Mais Pazuzu, qui veut que son fils soit un homme, un vrai, n’est pas satisfait de la vie sereine et joyeuse que vit l’enfant. Il met donc son grain de sel, se débarrassant de la mère aimante et le laissant à la merci du mari légitime. S’en suit une période de servitude pour un Wismerhill grandissant qui voit tous les êtres auxquels il s’attache disparaître un à un. S’en est bientôt trop pour le jeune homme qui décide de se rebeller contre son destin...

Si Froideval nous avait habitué à des moments de dialogues potaches, ils sont ici suffisamment nombreux pour qu’on se demande si l’auteur n’a pas pris ce tome par dessus la jambe. Entre l’elfe qui chante Blanche Neige et la verve particulièrement truculente, voire anachronique, du prince démon Pazuzu, la détente est de mise. On passe toutefois un moment agréable, le récit se lisant d’un trait et sans prise de tête.

Le dessin d’Angleraud, qui a déjà œuvré pour la série dans « Pile-ou-Face », est plutôt soigné et foisonnant. Certaines scènes sont illustrées en de très jolies doubles pages auxquelles nous avaient déjà habitués les autres tomes de la saga. Le seul point négatif de ces grandes planches est le fait que le visage de Wismerhill se retrouve deux fois en position centrale, et donc déformé par la reliure. On ne peut donc pas les apprécier pleinement.
L’ensemble est de bonne qualité, avec un découpage dynamique et des personnages beaux et expressifs.

S’il n’avait pas concerné un personnage aussi important de la série, on aurait certainement pu passer outre les faiblesses du scénario. Ce tome offre un bon moment de détente où l’on sourit et où l’on découvre (un peu), mais on aurait apprécié être amené plus loin et être réellement surpris.


(T0) En un jeu cruel
- Série :Chroniques de la Lune Noire
- Scénario : Froideval
- Dessins : Fabrice Angleraud
- Éditeur :Dargaud
- Dépôt légal : 28 octobre 2011
- Pagination :48 pages couleurs
- ISBN : 978-2-2205-06071-3
- Prix public : 13,95 €


© Dargaud (2011)



Myriam Bouchet
23 novembre 2011




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