Mais Iku n’est pas la seule à n’avoir pas beaucoup de succès en amour. Shibasaki est même plutôt maudite de ce coté-là. Très belle et plaisant énormément aux garçons, elle a été toute sa scolarité la proie des railleries et des médisances de celles dont le petit-ami regardait dans la direction de la jeune fille. Alors quand un usager de la bibliothèque semble s’intéresser à elle, tous les regarde se tournent vers Shibasaki. Pourtant, le jeune homme n’est pas du tout son genre mais il possède la même naïveté que sa camarade de chambre, Iku. Et alors qu’elle s’était promise de ne plus se fier à personne, la voila en train d’ouvrir son coeur à son amie et aussi à ce garçon vraiment original. Tout le monde change, même elle.
Les habitués des shojos connaissent maintenant parfaitement cette particularité bien nipponne le jour de la Saint Valentin, voulant que les femmes offrent des chocolats aux hommes. On ne peut que regretter que cette coutume ne soit pas passée de ce côté de l’Occident. Mais plus sérieusement, ce petit intermède est destiné à mieux connaitre la camarade de chambrée d’Iku : Shibasaki. Nous savions déjà qu’elle avait un faible pour Dojo mais le laissait à son amie, et que son humour est très particulier. En découvrant son passé, nous comprenons mieux les réactions de la demoiselle et le cas d’école du jeune amoureux s’avère finalement savoureux car extrêmement instructif sur le personnage et son évolution depuis le début de la série.
Bon, cela ne fait certes pas avancer le récit, mais avouons que cet intermède est toutefois réussi. La seconde partie du manga reprend les bases classiques, avec des épisodes mettant en scène les obligations des librairies et évidemment un affrontement avec les forces de censure. Toutefois, nos amis vont aussi faire la rude expérience de l’extrémisme vu à l’envers, avec la décision de leur nouveau directeur. Difficile de remettre en cause la probité de ce dernier, comparé à son prédécesseur. Mais il va aussi se montrer extrêmement fin et astucieux pour gérer l’affaire du magazine à l’article illégal. Et encore une fois, le lecteur sera partagé sur ce qu’il fallait réellement faire de ce journal. La question que posent Hiro Arikawa et Kiiro Yumi est une nouvelle fois loin d’être triviale et va nous imposer une nouvelle réflexion sur la liberté de la presse.
Décidément, même avec des tomes, disons, plus légers, le duo de mangakas nous impose toujours une séance de réflexion sur les livres et la liberté d’expression. Même si cette série est véritablement passionnante, on peut regretter le pseudo statu quo dans la relation d’Iku et Dojo, même si de micro avancées pointent régulièrement leur nez.
Library Wars, Love & War (T6)
Auteur : Kiiro Yumi
D’après l’œuvre de : Hiro Arikawa
Traducteur : Anne-Sophie Thévenon
Éditeur français : Glénat
Collection : Shojo
Format : 115 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 17 août 2011
Numéro ISBN : 978-2-7234-8408-4
Prix : 6,90 €
A lire sur la Yozone :
Library Wars, Love & War (T1)
Library Wars, Love & War (T2)
Library Wars, Love & War (T3)
Library Wars, Love & War (T4 et 5)
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