Et franchement, qu’est-ce qui a bien pu lui traverser l’esprit en relevant le défi de ce traître de Klaus : si sa princesse ne remporte pas le marathon freestyle du lycée, il démissionne ! Vraiment un pari stupide quand on sait que Nagi n’est pas capable de courir plus de cent mètres. Et bien sûr, quand vous avez la poisse... Toutefois, le destin va lui offrir une seconde chance qu’il va devoir saisir à pleines mains. En fait, risquant de perdre son poste, Klaus propose que notre héros subisse l’épreuve de « l’antre du majordome au tempérament de feu », un camp de rééducation pour majordomes incompétents. Mais Hayate ne s’attendait certainement pas à se retrouver pour s’entrainer... dans une église sous les ordres d’une bien étrange nonne.
Décidément, nous ne sommes jamais au bout de nos surprises avec « Hayate, the Combat Butler ». Kenjiro Hata déborde d’imagination pour torturer et mettre son héros dans les pires des situations. Toutefois, si Hayate est de nouveau inscrit au lycée, il ne va pas y mettre souvent les pieds, en tout cas en classe. Et cela ne dérange vraiment personne. On peut regretter que les deux tomes qui succèdent à la rentrée des classes ne font qu’exploiter les pseudo camarades de classes pour offrir de nouvelles possibilités de situations humoristiques. On aurait aimé voir comment Hayate se débrouille réellement, est-il un bon élève, un bouc-émissaire...
En réalité, l’école n’est le théâtre que d’événements surnaturels et sportifs et nous n’y connaissons qu’un seul professeur et, en plus, très peu recommandable. Il ne faut pas désespérer mais on sent bien qu’il y a encore un très fort potentiel à exploiter par Kenjiro Hata. Toutefois, le mangaka parvient à nous trouver les situations les plus tordues, souvent sans aucune issue, mais où son héros finit toujours par trouver une pseudo solution. Et son utilisation de cases particulièrement réduites rend sa prestation d’autant plus impressionnante car il faut garder le lecteur en haleine bien plus longtemps que dans des shonen où les pleines pages permettent certes d’aérer le récit mais surtout de faire souffler le mangaka côté scénario.
Et ce qui est aussi impressionnant, c’est la somme de détails qu’il parvient à faire passer en peu de place. Jamais le lecteur n’est perdu, bien au contraire. On pourra toutefois critiquer la fin du tome 6 qui donne une drôle d’impression de « déja vu ». Kenjiro Hata abuse un peu des robots géants pour finir certaines de ses histoires et franchement, ce n’est pas la meilleure de ses trouvailles, surtout qu’ici, l’idée des spectres aurait été bien suffisante pour développer son récit.
Allez, ne crachons pas dans la soupe, « Hayate, the Combat Butler » nous fait passer de sympathiques moments de lecture et c’est bien là l’essentiel.
Hayate, the Combat Butler (T5 et 6)
Auteur : Kenjiro Hata
Traducteur : Guillaume Abadie
Éditeur français : Kana
Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 18 mars et 6 mai 2011
Numéro ISBN : 9782505010685 ; 9782505010920
Prix : 6,75 €
A lire sur la Yozone :
Hayate, the Combat Butler (T1 et 2)
Hayate, the Combat Butler (T3 et 4)
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