Voila donc la terrible malédiction que porte Miharu depuis dix ans, fils d’une mère ayant défié les dieux et s’est ainsi condamnée. Il porte le poids de cette faute et pourtant, tous ses amis vont se montrer prêts à mourir pour le sauver. Car les troupes d’élite du Kasa ont découvert leur cachette et ce mystérieux manipulateur de kira fait de nouveau son apparition. Mais est-il le même homme qui provoqua l’acte irraisonné d’Asahi ? Il est temps pour tous les acteurs de montrer leur vrai visage. Terminées les alliances de convenance. Cette fois, le combat final est pour ici et maintenant. Et l’un d’eux devra se sacrifier pour permettre l’exécution du Zeku. Mais surtout, il est temps pour Miharu d’affronter cette déesse maudite, Shinra, voix du Shinrabansho.
Même les meilleures séries ont une fin et voici donc les deux derniers tomes de « Nabari ». Et ils seront riches en émotion et en révélations.
Le tome 13 nous permet enfin de tout savoir sur la tragique fin des parents de Miharu, mais j’avoue que ce que nous réservait Yukhi Kamatani m’a surpris. Pas tant par l’identité de celui qui sera à l’origine du blasphème d’Asahi car depuis bien longtemps, il n’y a plus aucune illusion à avoir sur le personnage de Kotaro Fuma, et le final du tome 13 est plus une confirmation du côté obscur de ce personnage totalement dévoré par la soif de connaissance et de pouvoir.
Non, c’est la mort de Miharu qui est la vraie surprise et les conséquences que cela va engendrer. Il est vrai qu’en réflechissant bien, quel événement pouvait bien faire perdre la raison à Asahi si ce n’était quelque chose touchant à son enfant ? Et la mangaka ne va pas faire dans la demi-mesure, profitant de l’occasion pour nous émerveiller par des planches d’une beauté surnaturelle comme le pouvoir du Shinrabansho. Elle va faire de la folie d’Asahi un moment d’une force incroyable.
Difficile alors de passer au dernier tome après une telle claque. Pourtant, Yukhi Kamatani n’a pas fini de nous surprendre. Certes, le combat final sera moins tendu émotionnellement parlant, toutefois, elle va tout de même sacrifier quelques personnages pour ne pas nous laisser sur un happy end trop facile. Et allez, nous allons pouvoir faire nos adieux à Yoite d’une belle façon, mais je vous laisse le découvrir. Là encore, les pleines pages et double pages d’une grande qualité graphique se multiplient pour nous amener doucement vers l’ultime confrontation entre Miharu et Shinra.
Il est toujours difficile de quitter des personnages qui ont su nous tenir en haleine, nous divertir, nous passionner. Ainsi pourtant, doit se fermer le dernier livre du monde de Nabari. Mais nous pouvons nous dire qu’il suffira de réouvrir le tome 1 pour retrouver toute cette magie qui nous a accompagnés sur quatorze tomes.
Nabari (T13 et 14)
Auteur : Yukhi Kamatani
Traducteur : Fédéric Malet
Éditeur français : Kaze Manga
Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 194(T13) et 208(T12) pages
Date de parution : 13 avril et 13 juillet 2011
Numéro ISBN : 978-2-82030-060-7 ; 978-2-82030-158-1
Prix : 7,50€
A lire sur la Yozone :
Nabari (T1 et 2)
Nabari (T3)
Nabari (T4)
Nabari (T5)
Nabari (T6)
Nabari (T7)
Nabari (T8 et 9)
Nabari (T10)
Nabari (T11 et 12)
© 2004 Yuhki Kamatani / SquareEnix
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