Yûsuke dérape un peu sur le thé de Tomoyo, via une comparaison malheureuse, mais celle-ci, comme à son habitude, ne fait que sourire d’un air embarrassé... Et là, surprise, c’est Maria qui va relever le coup, en confirmant la qualité du brevage et en taxant au passage Yûsuke d’ignare.
Les deux jeunes repartent ensuite, sans avoir demandé à Tomoyo de revenir en cours. Car c’est Maria qui va venir en personne la chercher le lendemain matin, en la provoquant (volontairement ?) avec des propos à la teneur coutumière pour la demoiselle.
A peine arrivées en classe, le retour de Tomoyo est vite pris comme prétexte par les filles du groupe pour de nouveau brimer Maria. Quand la première se décide à prendre la défense de l’héroïne, les « démones » tournent leur colère sur la jeune Tomoyo ! C’est juste avant qu’elle ne se fasse physiquement agresser que Maria s’interpose, prenant le coup à sa place.
Mais encore une fois, la situation se retourne contre elle quand le professeur, détestable lui aussi, confisque la croix de Maria (qui a servi « d’arme » à l’une des filles de la classe pour son « agression ») et l’accuse de tous les maux.
L’ijime continue donc, avec le professeur en tête : un concours de chorale ayant lieu dans l’école, il demande à Maria de s’en occuper et de tout organiser, et espère ainsi l’intimider d’avantage. Mais contre toute attente, celle-ci accepte la responsabilité.
Parviendra-t-elle à convaincre ses camarades de participer à son groupe de chant ? Car malgré tout le savoir-faire et la bonne volonté du monde, et même en comptant sur le soutien de ses quelques « nouveaux amis », rien n’est gagné...
Le premier volume d’« Akuma to Love Song », dont la sortie était simultanée, ne se contentait déjà pas de présenter les personnages principaux, on pouvait déjà vaguement comprendre vers quoi allait s’orienter la série.
Dans ce deuxième volume, les choses se précisent : le triangle amoureux, élément si cher aux shojos, se dessine d’avantage, le « bizutage » que subit Maria s’intensifie et ses relations avec les autres élèves se dégradent d’avantage.
Pire encore, elles affectent les personnes qui ne participent pas à ces brimades et qui la fréquentent : Yûsuke par exemple, garçon pourtant très populaire et apprécié de tous en apparence, se retrouve tout à coup plus bas que terre et devient lui aussi la cible de certaines attaques verbales (que ce soit de la part des élèves ou du professeur).
Tomoyo, également, qui, quand elle décide à son tour de « révéler la vérité » comme le fait constamment Maria, prend de plein fouet la colère des mégères en furie de sa classe...
L’histoire de fond se détaille donc un peu plus, avec la création de la chorale, et la « transformation » des personnages de l’entourage de Maria.
L’introduction de Tomoyo dans le petit groupe des protagonistes principaux annonce une nouvelle dynamique du petit groupe (ajoutant sa dose d’humour, Tomoyo étant, elle aussi, est un peu « handicapée sociale » dans son style).
Le don de Maria pour la chanson, censé être tourné contre elle par le professeur, va certainement jouer en sa faveur et on sent déjà que les gens vont finir par apprécier la demoiselle pour sa franchise et finir par voir les choses en face.
Cela dit, nous sommes encore loin de l’acceptation par tous de la jeune fille au caractère si atypique. La série comptant 13 tomes au Japon à la fin de sa publication, nous avons encore le temps de voir les choses évoluer !
Un bon point aussi : il n’y a pas que l’entourage de Maria qui évolue à son contact. En effet, le personnage central lui-même commence à se métamorphoser.
Niveau dessin, on reste dans le niveau du premier tome : rien de fracassant, mais des personnages principaux soignés. Le dynamisme est toujours là et j’ai trouvé que les scènes humoristiques étaient même plus fréquentes.
Globalement, ce second tome est donc dans la lignée du précédent : très agréable à lire ! On termine d’ailleurs sur un petit twist qui promet une nouvelle salve d’ennuis pour la désignée démone !
Car d’après certains, Maria Kawai est le diable... Mais mieux vaut-il être un bon diable, ou un mauvais ange ?
Akuma to Love Song (T2)
Scénario & Dessin : Miyoshi Tomori
Traducteur : Pascale Simon
Éditeur français : Kana
Format : 115 x 175 mm, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 9 septembre 2011
Prix : 6,75 €
Numéro ISBN : 9782505012245
A lire sur la Yozone :
Akuma To Love Song (T1)
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