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Black Bird (T2 et 3)
Sakourakouji Kanoko
Pika

Misao peut voir les yokaï, les démons des légendes japonaises, mais plus grave, son sang permet de prolonger la vie de ces créatures, sa chair les rend immortels et celui qui l’épouse assure la prospérité à son clan. Et pendant son enfance, la jeune Misao ne quittait plus ses étranges voisins, en réalité une famille de Tengu. En particulier, le jeune Kyo a séduit la petite fille. Mais qui aurait pensé que, 10 ans plus tard, ce dernier, devenu chef de son clan Tengu, viendrait la demander en mariage ? Et qui aurait pensé que Misao ne se souviendrait plus de son enfance ? Surtout, Kyo l’aime-t-il réellement ou souhaite-t-il juste profiter des pouvoirs de la fiancée des yokaï ?



La famille de Kyo

Que Kyo peut être déstabilisant ! Un instant si tendre, si aimant, et l’instant d’après gros pervers. Pourtant, Misao est certaine qu’elle est amoureuse du Tengu et elle veut être sûre des sentiments de celui-ci. Elle découvre peu à peu son entourage ou plutôt ses vassaux : les huit grands Tengu. Parmi eux Sojo, le frère aîné de Kyo. Sous ses airs de gentil garçon se cache un être jaloux d’avoir perdu son rang de chef de clan et qui souhaite reprendre ce qui lui devait être sien : tout simplement Misao. La jeune fille, dans sa grande naïveté, va bien sûr tomber dans le piège, un peu simpliste mais efficace, tendu par ce frère qui a perdu tout sentiment pouvant ressembler à l’amour.

L’alliance

Décidément, la relation entre Kyo et Misao fait bien des jaloux. Et pas seulement venant de démons souhaitant dévorer la jeune femme. Le beau Kyo avait quelques conquêtes ayant peu apprécié de se voir délaissées pour une simple mortelle. Et comme dit le dicton populaire, l’ennemi de mon ennemi est mon ami. C’est ainsi qu’une étrange alliance s’est créée entre plusieurs démons : Shuhei Kuzunoha, démon renard détenteur d’un mystérieux ouvrage racontant le précédent mariage entre un tengu et une fiancée des yokaï, et Kensuke et Kiyo Dojoji, le frère et la terrible soeur serpent blanc qui fut promise à Kyo. Tout sera bon pour séparer le couple, mais les conséquences seront très lourdes pour les protagonistes de ce complot.

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Le monde des yokaï

Sakourakouji Kanoko nous ouvre le monde des yokaï à travers son shojo, « Black Bird ». La mangaka, qui fut révélée par « Kiwametsuke - Gakuya Ura Ōji », nous entraîne dans cet univers où les démons côtoient les humains, à la recherche de la fiancée des yokaï, celle pouvant apporter la prospérité au clan dont elle épousera le chef. Bien sûr, l’histoire centrale sera l’histoire d’amour entre Misao et Kyo, mais le thème de base n’est pas simplement là pour le décorum, car le couple va devoir faire face non seulement aux problèmes d’une relation entre une humaine et un démon mais aussi à la pléthore de créatures qui préféreraient dévorer notre héroïne pour obtenir l’immortalité.

La mangaka va donc alterner les questionnements de Misao sur ce que provoquerait son mariage avec Kyo, les conséquences sur sa vie de lycéenne tout ce qu’il y a de plus normale, et les combats face aux ennemis de Kyo. On pourrait penser que, étant un shojo, les combats seraient tous d’un intérêt quelconque et il faut avouer que les premiers sont quelques peu désuets. D’un autre côté, nous sommes loin d’un shonen de baston, pourtant le combat final du tome 3 contre les trois démons sera des plus surprenants et va donner une tout autre force à ce shojo, qui pouvait tourner au banal jeu du chat et de la souris amoureux extrêmement classique.

En fait, Sakourakouji Kanoko ne laisse aucun doute sur les sentiments de ses protagonistes mais pose Misao en prude jeune fille ne voulant pas passer à l’acte. Certes, ce petit jeu va vite devenir exaspérant à la longue si la mangaka ne choisit pas un autre angle d’attaque que son running gag : Kyo embrasse Misao, tente de lui faire l’amour et se fait cogner.

Les graphiques sont extrêmement classiques, avec des personnages longilignes sans le moindre muscle apparent et des traits de visages peu variés. toutefois, la mangakas s’est attaqué aux décors avec l’envie de faire plus du remplissage des blancs et va même toucher au gore. Bon j’exagère un peu mais cette scène de combat sort vraiment de l’ordinaire du shojo.

« Black Bird » est comme beaucoup de shojo, avec une bonne idée de base mais nous laisse sceptique sur la déclinaison à long terme qui peut en être fait. A suivre donc.


Black Bird (T2 et 3)
- Auteur : Sakourakouji Kanoko
- Traducteur  : Anne Malleway
- Éditeur français : Pika
- Collection : Shonen
- Format : 125 x 180 - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages n&b
- Date de parution : 1er décembre 2010 et 2 février 2011
- Numéro IBSN : 978-2-8116-0391-5 ; 978-2-8116-0417-2
- Prix : 7,90 €


© Edition Pika - Tous droits réservés




Frédéric Leray
10 septembre 2011




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