En affrontant Shuten, le général des démons, nos cinq héros prennent conscience de leur différence de pouvoir. Toutefois, ils n’ont pas encore découvert la véritable puissance de leurs armures. Chacun possède une attaque ultime capable de terrasser ces géréraux et ensemble, leurs forces sont décuplées. Conscient du danger, Arago tente d’anéantir les samouraïs mais ne parvient qu’à les projeter aux quatre coins du Japon. Il faut dorénavant que nos héros se regroupent. Leurs armures les ont cachés dans un lieu où ils peuvent se régénérer. Nasti, la petite fille du scientifique ayant prévu le retour d’Arago, et Jun, un jeune garçon isolé de ses parents lors de l’arrivée de la forteresse sur Tokyo, vont aider nos jeunes héros à retrouver leurs camarades, en commencant par Ryo.
En 1988, Hajime Yatate (nom de plume du collectif Sunrise) propose une série pour concurrencer celle qui squatte l’audimat des chaines nippones, « Saint Seiya ». Tout comme sa concurrente, elle met en scène des jeunes garçons, pourvus d’armures possédant chacune des pouvoirs spécifiques, et combattant une incarnation du mal, Arago. C’est ainsi que naquit la série « Yoroiden Samurai Troopers », qui arrivera en France en 1990 sous le titre « Les Samouraïs de l’Eternel ».
Malheureusement pour cette série, sa diffusion commence alors que « Saint Seiya » est déjà au programme du Club Dorothée depuis deux ans et elle va affreusement pâtir de la comparaison. Toutefois, objectivement, Sunrise ne réussit pas ici à égaler l’adversaire. Tout d’abord, si le design des armures des cinq héros est plutôt de bonne qualité, celui de leurs adversaires laisse franchement à désirer. Après en avoir eu plein les yeux avec les 12 armures des Saints d’Or, celles des quatre généraux font un peu pitié. Le deuxième désavantage, et de taille celui la, est la pauvreté du nombre d’adversaires. Durant les 13 premiers épisodes, nos cinq samouraïs ne font qu’affronter les quatre généraux. Le spectateur finit par avoir l’impression d’avoir la répétition des mêmes combats à l’infini. Et l’évolution du personnage de Shuten ne permet pas de pallier à ce défaut.
Le référentiel de la série est une autre difficulté pour son exportation hors du Japon. Si « Saint Seiya » et sa mythologie grecque revenue et corrigée parlaient sans problème à nous autres, petits occidentaux, les bases des « Samouraïs de l’Eternel » sont purement nippones, rien que par les design des armures qui n’évoquent rien aux non initiés. Sans parler des autres référentiels, comme les qualités, les éléments, qui vont faire qu’une partie de la substantifique moelle de la série échappera totalement au spectateur non japonais.
« Les Samouraïs de l’Eternel » patissent maintenant des incroyables évolutions graphiques des dernières années. Et j’avoue, j’attendais avec impatience la réédition de cette série dont j’avais un assez bon souvenir. Quel choc en découvrant à quel point les dessins ont mal vieilli, avec des personnages dont les traits n’arrivent pas à se figer dans le temps, etaux profils improbables. Norio Shioyama est méconnaissable quand on connait son travail sur « Inuyasha », dix ans plus tard (certes c’est loin). Je passerai sur les invraisemblances qui parsèment la série, qui nous font sourire mais qui décrédibilisent le résultat.
Le scénario de ces 13 premiers épisodes est affreusement basique et n’est pas rattraper par un graphisme plutôt léger. « Les Samouraïs de l’Eternel » est une série à réserver aux nostalgiques comme votre serviteur, qui ne va pas hésiter à regarder les 39 épisodes.
Les Samouraïs de l’Éternel, box 1
Studio : Sunrise
Réalisateur : Masashi Ikeda
D’après l’oeuvre de : Hajime Yatate
Conception des armures : Ideo Okamoto
Chara designer : Norio Shioyama
Musique : Osamu Totsuka
Directeur artistique : Ariaki Okada
Coffrets 3DVD
DVD 9- Zone 2- pal
Épisodes 1 à 13
Format image : 16/9
Audio : Stéréo 5.1 et 2.0
Langue : Japonais-Français
Sous-titres : Français
Editeur : Kaze
Sortie : 23 mars 2011
Prix public conseillé : 49,95 €
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