Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Visions
Kim Harrington
Seuil, traduit de l’anglais (États-Unis), policier-fiction, 269 pages, mai 2011, 14€

Claire vit dans la station balnéaire de Cap Code. La période scolaire est dure pour elle, mais l’arrivée de l’été n’est pas synonyme de repos.
En effet, Claire est le plus jeune membre de la « famille de cinglés » d’Eastport. Montrée du doigt à longueur d’année, elle et sa famille font le bonheur des touristes, entre une mère télépathe, un frère médium et elle, qui est extralucide, la vie n’est pas toujours facile.
Surtout quand des personnes commencent à être assassinées.
Claire voit alors l’occasion de trouver une utilité à son don en aidant la police.



Kim Harrington est une nouvelle venue parmi les auteurs jeunesse.
Et pour son premier roman, c’est une série qu’elle nous offre, puisque un deuxième tome, « Perception », est déjà prévu (sortie programmée en mars 2012). Un autre livre et une série sont déjà sur les rails, avec des sorties également prévues en 2012 (respectivement pour l’automne et l’été).

Pour ce qui est du livre qui nous intéresse, son titre : « Visions », est tout à fait évocateur.
En effet, vous voici plongé au sein d’une famille assez excentrique : maman est télépathe ; le frère, médium, parle aux morts ; Claire, elle, est extralucide, ce qui veut dire qu’en touchant les objets, elle a accès aux souvenirs qui y sont rattachés. Alors l’été, la famille au grand complet fait des « lectures » pour les touristes ; mais l’hiver, ce sont plutôt les quolibets qui sont leur quotidien.

En ce début de saison estivale, les gens affluent à Eastport mais la mort d’une jeune touriste, suivie par d’autres crimes, va vite faire paniquer les foules. L’occasion pour le nouvel inspecteur de faire ses preuves.

Par la même occasion, le maire intervient pour que Claire aide à l’enquête grâce à son don. Malheureusement cela n’est pas du goût de l’inspecteur ni de son fils. Pourtant, c’est bien Claire qui va élucider l’affaire, même si elle utilise peu son don.

Avec, bien sûr, en toile de fond, une histoire d’amour. Pour du jeunesse, ça aurait manqué !

Tout d’abord, une chose est sûre, ce livre se suffit à lui-même. Il aurait aussi bien pu ne pas faire partie d’une série, ça aurait été tout aussi bien.
Pour ce qui est du sujet du récit, disons qu’il est un peu bancal. Certes l’idée de départ est sympathique : des personnes dotées de dons psioniques se détournent de l’utilisation mercantile de leurs pouvoirs pour venir en aide à une communauté qui ne cesse pourtant de les railler et de les mépriser.
Le seul problème, c’est qu’avec « Visions », on s’arrête un peu là.
Déjà, Claire utilise très peu son don au cours de l’enquête. Son frère et sa mère ne font qu’une courte apparition chacun. On reste très loin de ce qu’a pu faire Anne McCaffrey avec son cycle « Le Vol de Pégase ». Si une bonne moitié de l’histoire se résume à des allers-retours amour/haine au sein du triangle amoureux formé par Claire, son ex et le fils de l’inspecteur, le reste est une valse incessante de l’héroïne sur le thème « coupable / non coupable » à propos de quasiment tous les personnages mâles sauf, bien sûr, le bon. Un peu lassant donc, vous l’aurez bien compris.

Et puis le style est très basique. Alors effectivement, le livre se lit en deux temps, trois mouvements (il faut dire que 270 pages, ça ne pèse pas lourd surtout écrit en gros et avec des marges qui me semblent un peu trop importantes), mais le vocabulaire hyper-simpliste et une action basée essentiellement sur les dialogues, ça aide.

Même en considérant ce « Visions » comme un galop d’essai, j’espère que Kim Harrington saura mettre un peu plus de vie et d’action dans ses prochains récits.
Et, pour commencer, dans la suite de celui-ci.


Titre : Visions (Clarity, 2011)
Auteur : Kim Harrington
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Laure Manceau
Éditeur : Seuil
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 269
Format (en cm) : 14,5 x 21,5 x 2,2
Dépôt légal : mai 2011
ISBN : 978-2-02-105094-3
Prix : 14 €



Emmanuelle Mounier
27 août 2011


JPEG - 8.5 ko



Chargement...
WebAnalytics