Vous vous souvenez ? À la lecture du premier tome, « La Voix du Couteau » , j’avais parlé d’un livre dur et violent à ne pas mettre entre toutes les mains, d’un récit à la lecture difficile à cause de fautes d’orthographe, de syntaxe et de grammaire. Leurs apparitions, plus rares dans le tome 2, « Le Cercle et la Flèche » sont encore plus inutiles dans ce troisième opus, où les coquilles (surtout des mots en double ou mal placés dans la phrase) y sont presque plus nombreuses.
« [La Guerre du Bruit » est moins violent, même si les descriptions restent très détaillées. Et, comme la dernière fois, un nouveau narrateur fait son apparition : il s’agit de 1017. Mais si, le Spackle enfuit du camp de prisonniers…
À la fin du « Cercle et la Flèche », les Spackles, rangés en ordre de bataille, avancent sur New Prentissville. En supériorité numérique, le combat tourne rapidement en leur faveur jusqu’à l’apparition d’une nouvelle pièce sur l’échiquier : le vaisseau éclaireur.
Malgré la mauvaise influence flagrante que le Maire Prentiss exerce sur Todd, celui-ci persiste à rester à ses côtés, sûr que, sans lui, la sitation serait pire.
Œil extérieur à cette relation, Viola est persuadée qu’elle est en train de le perdre ; d’autant qu’elle n’arrive plus à le lire puisque Todd est devenu silencieux, enfin son Bruit. Et pourtant, alors que la bataille tourne en faveur des Spackles, c’est elle qui intervient, par la force, pour séparer les protagonistes.
Entre les deux factions rivales humaines, les Spackles et la pression de milliers de nouveaux colons venus commencer une nouvelle vie, les deux jeunes gens vont devoir achever leur passage à l’âge adulte et choisir définitivement leur camp.
Ce dernier (?) tome, grâce à l’intervention régulière de 1017, nous offre enfin une vision claire de la civilisation Spackle, et, par la même occasion, de ce que pourrait être le Bruit si les hommes l’acceptaient au lieu de le combattre. Il est quand même drôle de noter que l’on passe de la volonté d’éradiquer le Bruit, au début du tome 2, à celle d’éveiller le Bruit chez les femmes.
« La Guerre du Chaos » s’achevant par un cliffhanger relativement violent, je ne saurais dire si la série est réellement bouclée, ou si Patrick Ness a le désir d’amener ses personnages un peu plus loin encore. Une chose est sûre, et je vais tâcher d’éviter de spoiler : cet auteur est définitivement très différent de ce que l’on trouve à l’heure actuelle sur les rayonnages des libraires : un regard sans concession sur la société, des propos violents et crus, sans œillères ; et pourtant toujours l’espoir, plus ou moins loin à l’horizon ; une imagination débordante, car il en faut pour construire un univers tel que celui-ci ; et aucune pitié, je vous le dit tout de suite, le « happy end » ce n’est pas pour lui !
Il faut avouer aussi que c’est la première fois qu’un auteur arrive à me faire passer d’un avis réservé sur le premier tome à une adhésion pleine et entière à la fin de la série. Du grand art !
Titre : La Guerre du Bruit (Monsters of Men, 2010)
Série : Le Chaos en Marche (Chaos Walking), tome 3
Auteur : Patrick Ness
Traduction de l’anglais (Grande-Bretagne) : Bruno Krebs
Éditeur : Gallimard
Collection : Jeunesse
Site Internet : La Guerre du Bruit (site éditeur)
Pages : 508
Format (en cm) : 15,3 x 22,4 x 3,2
Dépôt légal : avril 2011
ISBN : 978-2-07-061830-9
Prix : 18,00 €
À lire également sur la Yozone :
La Voix du Couteau
Le Cercle et la Flèche
