Garment
Fergus a travaillé comme un forcené pour réaliser un tissu digne de sa mère et alors qu’il s’apprête à la revêtir de sa nouvelle parure, Garment lui vole la vedette. Ce père prodigue est de retour, mais son ego démesuré n’a pas changé et c’est avec le plus grand des mépris qu’il rejette son fils et sa fille venue au secours de son cher frère. Garment ne cherche pas à réparer le tissu qui recouvre les cieux. Son amour fou pour Arjeanne l’a poussé à créer une tenue mortuaire pour celle qu’il aime. Toutefois, ce n’est qu’un vêtement temporaire avant qu’il ne revienne avec son oeuvre ultime, et peu importe si la cité de Royal Castrato tombe en ruines par son égoïsme. Et tant pis s’il se fait des ennemis mortels en ses enfants et surtout Dame May...
Unilzm
Pour pouvoir vaincre son père et sauver le monde, Fergus doit devenir encore plus fort, le meilleur des designers. Mais pour cela, il doit parcourir le monde pour en apprendre plus sur son métier. Et sa première étape lui est quelque peu imposée : Unilzm. En fait, cette marque produit 88% des vêtements vendus dans le monde car elle est la seule à accepter de créer des habits pour le bas peuple et sans prétention. C’est d’ailleurs sa force et le mannequin représentant la marque, Kapisul, compte bien garder prisonnier les deux enfants de Garment afin de faire d’Unilzm le sauveur du monde en vainquant Garment. Mais devant le refus catégorique de Fergus, il propose un défi au frère et à la soeur, un triathlon où les qualités du mannequin tout autant que sa tenue feront la différence.
Le tour du monde en six grandes marques
Le tome 4 de « Clothroad » marque un nouveau tournant dans cette série qui ne cesse de cumuler les rebondissements. Et cette fois, il sera de taille car c’est ni plus ni moins que l’annonce de l’apocalypse pouvant s’abattre sur ce monde gouverné par les grandes marques de la Haute Couture. L’acte de Garment pourrait être vue comme une main de dieu rappelant aux humains leur outrecuidance. Mais ce dernier n’ayant que des objectifs bien égoïstes, son geste est totalement dénaturé. Alors qu’il pourrait agir en euthanasiant celle qu’il aime pour arrêter ses souffrances, sa suffisance en fait un être hautement antipathique et son geste n’est plus que le diktat d’un ego surdimensionné. Hideyuki Kurata parvient à semer une forme de trouble chez son lecteur qui ne sait pas vraiment quoi penser de Garment : doit-il se laisser mener par le mangaka ou jouer les rebelles et supporter le designer ? Une finesse scénaristique qui donne une profondeur philosophique assez surprenante dans cette série.
Le tome 5 marque le début du tour des six grandes marques de Fergus, tel un compagnon du Moyen-Age se lançant dans son tour de France. Hideyuki Kurata reprend donc un axome du shonen : le héros ne peut progresser qu’à force de compétition et en battant des adversaires toujours plus forts. Evidemment, cela est amené avec finesse comme le veut le milieu de la mode et de la Haute Couture. Fergus commence donc un périple, n’ayant plus de maître. En tout cas, ce ne sera pas à Unilzm qu’il pourra, semble-t-il, en trouver un. Le mangaka change, toutefois, le style d’affrontement, passant d’une baston stylée à des épreuves sportives... qu’on attendait plutôt dans la cité de la marque Niqe - toute ressemblance avec une marque extrêmement connue d’articles de sport n’est pas du tout une coïncidence.
Le triathlon s’achèvera dans le tome 6. Fergus deviendra-t-il l’esclave d’Unilzm ? Quelle sera sa prochaine épreuve ? A suivre en juillet.
Clothroad (T4 et 5)
Scénario : Hideyuki Kurata
Dessin : Okama
Traducteur : Yann Koffi
Éditeur français : Kaze Manga
Collection : Shonen Up !
Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 194(T4) et 208(T5) pages
Date de parution : 20 janvier et 21 avril 2011
Numéro ISBN : 978-2-82030-005-8 ; 978-2-82030-073-7
Prix : 6,95 €
A lire sur la Yozone :
Clothroad (T1)
Clothroad (T2)
Clothroad (T3)
CLOTH ROAD © 2003 by HIDEYUKI KURATA, okama / SHUEISHA Inc.
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