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Fléau (Le) (T3) Le Cauchemar américain
Aguirre-Sacasa, Perkins et Martin
Delcourt

Le Captain Trips a ravagé les Etats-Unis, les quelques survivants enterrent leur morts, quels qu’ils soient. Pour Nick, ce sont plutôt les restes des prisonniers de la prison qui prennent la majorité de son temps. Sans compter ceux qui se refusent à mourir comme Mike Childress. Pourtant, la grippe l’a déjà contaminé et ses heures sont comptées. Toutefois, les hommes pleins de haine semblent posséder une résistance hors du commun comme ce maudit Ray Booth. Ou encore ce malade de pyromane nommé la Poubelle. Oh, ce n’est qu’un surnom venant de son enfance où il mettait le feu aux poubelles du quartier. Mais aujourd’hui, la Poubelle sait que son terrain de jeu est le monde, oui, un grand feu de joie va bientôt le ravager.



Le monde est devenu fou, mais quand deux êtres se rencontrent dans ce même monde, peu important en fait s’ils n’ont plus tout à fait leur raison. Surtout s’il ne reste plus qu’eux deux. Peut-être est-ce le complexe d’Adam et Eve et qui a réuni Larry et Rita. Il est parvenu à vaincre sa crainte de l’autre et finir dans son lit. Mais cela ne crée pas vraiment un lien entre deux êtres et très vite, leurs chemins vont se séparer. Pour Stu, une exécution sommaire était programmée, afin de faire taire le dernier humain connaissant la vérité sur l’origine de l’épidémie. Mais quand Captain Trips s’est attaqué aux exécuteurs, Stu avait encore une raison d’y croire, de sortir de cette prison pour retourner à l’air libre... Seul.

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Si l’on peut faire un reproche facile à Stephen King, c’est bien d’être bavard, très bavard, trop bavard avec son roman « Le Fléau ». Et voulant être trop fidèle à l’oeuvre originale, Roberto Aguirre-Sacasa a attrapé cette manie de King de passer un temps fou à nous parler de ses personnages. Certes, il est important de connaitre les sentiments qui les animent, les rapports qui les lient, mais tout n’est pas toujours passionnant. Donc, nous voila revenus sur un zapping entre les divers personnages principaux dont surtout un petit nouveau, qui se rangera du côté de Flagg : la Poubelle. C’est peut-être leur seul passage vraiment intéressant car important pour la suite du récit.

Heureusement, les dessins de Mike Perkins, toujours parfaitement mis en valeur par la colorisation de Laura Martin, sont un vrai plaisir pour les yeux. Le travail réalisé sur les visages est tout simplement époustouflant. L’exemple sera évidemment le visage de Nick, après l’attaque de Ray. Mais le scrupule du détail, ce besoin de rendre hyper réaliste chaque case de chaque planche semble véritablement titanesque. On a presque envie de les toucher pour vérifier que les personnages ne sont pas vivants... hormis les nombreux cadavres qui sillonnent les pages, et là aussi tous différents les uns des autres.

Si le scénario prend les défauts du récit de King, les dessins sont toujours de pures merveilles et rien que pour cela, cette série est en train de devenir la référence d’une adaptation de roman d’horreur.


(T3) Le Cauchemar américain
- Série : Le Fléau
- Scénario  : Roberto Aguirre-Sacasa
- D’après l’œuvre de : Stephen King
- Dessin : Mike Perkins
- Couleur : Laura Martin
- Éditeur : Delcourt
- Collection : Contrebande
- Dépôt légal : 6 octobre 2010
- Format : 210x320 mm
- Pagination : 64 pages couleurs
- Prix public : 14,95 €
- Numéro ISBN : 978-2-7560-2221-5


A lire sur la Yozone :
Le Fléau (T1) Captain Trips
Le Fléau (T2) L’Homme sans Visage


© Editions Delcourt - Tous droits réservés




Frédéric Leray
27 juin 2011




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