Richard D. Nolane nous permet de mieux connaitre l’auteur. “La chute de l’ange” fait vraiment ancienne SF. Un homme, libéré par des extra-terrestres qui l’ont étudié, reçoit en remerciement un objet lui permettant de remonter 57 secondes dans le passé. Il va abuser de cette propriété, mais à l’heure de mourir lui sera-t-elle d’une quelconque utilité ?
L’impression de lire de la SF des années soixante nous tenaille, alors que ce texte a été publié en 1999 ! Bien tourné tout de même et dans la veine de ce qu’écrivait Tubb.
La saga Dumarest (33 volumes), dont la conclusion sera traduite en fin d’année par les éditions Éons, est décortiquée. C’est bien présenté, intéressant et incitatif à la (re) découverte de l’aventurier de étoiles.
Un seul regret : la couverture qui n’est pas une réussite. Pour moi, Dumarest restera toujours attaché aux formidables illustrations d’Enki Bilal.
Pour accompagner ce très bon dossier, trois nouvelles figurent au sommaire.
La première, “La Musique de la chair”, de Daniel Walther est extraite du recueil éponyme paru chez Rivière Blanche. Elle met en scène le génial compositeur et chirurgien Betali Svön. Alors que l’inspiration le fuit, elle revient le hanter lors de l’opération d’une femme. Il retranscrit la musique sur le support qu’il a sous la main… Très bonne nouvelle, représentative du style waltherien, s’inscrivant dans une histoire plus vaste et excellente mise en bouche pour conseiller la lecture du recueil « La Musique de la Chair ».
“Profession de foi” de Mike Resnick nous parle d’un robot d’entretien dans une église. Fréquenter la maison de Dieu le pousse à se poser des questions, à échanger des idées avec le prêtre. L’écrivain soulève bien des interrogations, l’axe choisi est bien trouvé pour ce faire. Beau texte de Mike Resnick que l’on se plaît à lire à nouveau par chez nous depuis quelques mois.
Ketty Steward avec “Dolorem ipsum” ne soutient pas la comparaison avec ses deux prédécesseurs. Elle a imaginé une société de laquelle la souffrance aurait été bannie. Bien sûr, il y a toujours une distinction des classes avec des privilégiés. Une église de la douleur montre une autre voie.
L’auteure a jugé bon de rajouter un effet final qui, à mon sens, ne se justifie pas et qui gâche tout. Au moins deux pages de trop pour un retournement de situation qui tombe à plat. De plus, la nouvelle souffre de quelques lourdeurs, notamment au niveau du traitement.
La partie rédactionnelle s’avère des meilleures.
Jean-Pierre Laigle signe l’article “Vulcain, le mythique monde inframercurien”. Il montre comment la science de l’époque, se basant sur la théorie newtonienne, a postulé sur l’existence de cette planète mythique et comment des auteurs de SF l’ont mise en scène, même après que la théorie de la relativité ait prouvé son absurdité. Très instructif et bien présenté !
La rubrique “Le coin du bouquineur” de Philippe Ethuin nous parle d’Albert Bonneau et de « La Cité sans Soleil ». À nouveau, un très bon papier qui a le mérite de revenir sur un passé oublié.
Et Denis Labbé traite une facette de Jack London plus méconnue.
Un très bon numéro de Galaxies, avec un bémol sur “Dolorem ipsum” mais avec le genre de dossier que l’on aimerait trouver plus souvent au sommaire.
Titre : Galaxies Nouvelle Série
Numéro : 12 (54 dans l’ancienne numérotation)
Rédacteur en chef : Pierre Gévart
Couverture : Kerast
Type : revue
Genres : SF, études, critiques, entretiens, etc.
Site Internet : site revue Galaxies
Période : printemps 2011
Dépôt légal : avril 2011
ISSN : 1270-2382
Dimensions (en cm) : 13,8 x 20,9
Pages : 192
Prix : 11€
Abonnement :
37 € pour un an (4 numéros)
45 € (5 numéros dont un spécial)
