Makoto Ogami est un cousin de Taro. Son père fut accusé d’avoir participé au rapt des deux enfants. Sous la pression, il s’est suicidé. Depuis, Makoto vit un peu comme un marginal, ratant souvent les cours. Masayuki a suivi ses parents dans cette ville de Suiten. Il ne passe pas vraiment inaperçu et semble jouer le garçon de la grande ville qui se la pète. Et pourtant, il va tenter de réunir Taro et Makoto dans une quête de vérité. Surtout que tous les trois ont la capacité de faire des projections astrales et parcourir l’autre monde, un monde peuplé de fantômes, d’esprits errants dont cette grande ombre noire, fantôme du kidnappeur...

« Ghost Hound » est le premier titre de la nouvelle collection de Kaze, Neo. Et difficile de ne pas lui jeter un coup d’oeil très intéressé quand on découvre que l’idée à la base du scénario est de ce génie du manga, Masamune Shirow. Le père de « Ghost in the Shell », d’« Appleseed », quitte les mondes futuristes qui ont fait sa célébrité, pour revenir dans le monde réel... ou presque. Car dès les premières images, nous comprenons que c’est en fait le monde des esprits auquel s’attaque cette fois Shirow. A la réalisation, Ryutaro Nakamura, et il suffira de rappeler qu’il était déjà au manette de « Serial Experiments Lain » pour tout de suite comprendre pourquoi l’atmosphère de cette série ne sera pas facile d’accès à un jeune public.

Tout comme dans « Serial Experiments Lain », il n’y a rien de très violent ou de sexuel, mais toujours une impression désagréable, malsaine qui baigne chaque épisode. Ici, ce sera cette ombre noire qui hante Taro. Mais on sent aussi que la vérité sur son enlèvement est loin d’être celle qu’on veut bien lui faire croire. Le rythme est lent, l’histoire est posée tranquillement, s’attachant aux personnages, au contexte du village, prenant le temps de nous faire participer aux séances de psy de Taro. Nous sommes loin de la frénésie de « Ghost in the Shell ». Et puis il y a ce résumé de l’épisode précédent en introduction de chaque épisode, avec ce bruit désagréable remplaçant les paroles.

Si le scénario pose plus de questions qu’il ne donne de réponses, le graphisme joue aussi beaucoup dans l’atmosphère, le monde réel étant en 2D classique, avec de très beaux décors peints. Et se juxtaposent à celui-ci les créatures de l’autre monde, sous une forme de 3D au crayon. Les formes spectrales de nos héros sont comme des êtres extra-terrestres transparents, capables de prendre diverses formes.

« Ghost Hound » a ce côté dérangeant qu’avait « Serial Experiments Lain », cette impression que tout autour de nos héros n’est que mensonge, mais cette fois c’est la vérité sur le passé de Taro qui est le véritable enjeu et, qui sait, aussi la réhabilitation du père de Makoto. Une série prenante malgré son rythme lent et méthodique.

Ghost Hound, box 1
 Production : Mag Garden, Pony Canyon, Production I.G, Showgate, TYO, WOWOW
 Studio : Production I.G
 Réalisateur : Ryutaro Nakamura
 Chara designer : Mariko Oka
 Compositeur : TENG
 D’après l’œuvre de : Masamune Shirow
 Directeur artistique : Hiromasa Ogura

Coffret 2 DVD
Épisodes 1 à 11
DVD 9- Zone 2- pal
 Format image : 16/9
 Audio : Stéréo 2.0
 Langue : Japonais - Français
 Sous-titres : Français- Néerlandais
 Navigation  : lecture des épisodes en bloc ou au choix
 Éditeur : Kaze
 Collection : Neo
 Sortie : 1er février 2011
 Prix public conseillé : 49,95 €

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