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Le cyberespace de l'imaginaire




Pluto (T7)
Naoki Urasawa – Osamu Tezuka
Big Kana

Gesicht n’est plus, mais ce ne sera pas Pluto qui aura mis fin à l’existence de ce robot hors du commun, mais un simple robot des rues. Refusant que la mort de son mari soit en vain, la femme de l’inspecteur vient apporter au professeur Tenma la puce mémoire de Gesicht. Ce geste va éveiller bien des souvenirs chez le scientifique, des souvenirs qui le ramènent dans un passé pourtant pas aussi éloigné. A cette époque, le professeur Abdullah voulait que le scientifique l’aide à réveiller un robot auquel il tenait fortement. Son intelligence était telle que le robot simulait la vie de millions d’humains et restait bloqué dans cet état végétatif. Et pourtant, Tenma parvint à trouver un moyen de le réveiller... Et si pour Astro....



Epsilon est le dernier robot hyper-sophistiqué encore en état d’affronter Pluto. Mais son humanité est telle qu’il hésite à combattre une créature remplie de tant de tristesse. Et il y a tant de questions sans réponses, en particulier pourquoi le petit Vassily répète-t-il sans cesse « Bora » ? Quel mystère cache ce comité dont les membres meurent les uns après les autres ? Et il y a ces noms qui hantent son esprit : Abdullah, Sahad... Quel rôle jouent-ils dans ce drame ? Pour le mettre à l’abri, l’armée décide de l’emmener dans une forteresse au milieu du désert, endroit idéal pour Epsilon qui s’alimente grâce à l’énergie solaire. Mais cela signifie s’éloigner des enfants, ces orphelins qu’il chérit tant, et les mettre à la merci de ses ennemis.

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Etrange début de tome qui joue sur des allers-retours entre le présent et les flashs-backs du professeur Tenma. Mais la mise en page n’indiquant à aucun moment quand nous passons de l’un à l’autre, cela peut être très déstabilisant pour un jeune lectorat moins averti que le lectorat adulte, qui va, par la force des choses, pouvoir faire la part des deux. Si l’on retrouve le même problème pour ceux d’Epsilon, les références temporelles sont bien mieux mises en avant et évitent au lecteur de s’arracher les cheveux pour savoir quand se déroule l’action.

Ce tome 7, dédié à Epsilon, laisse une drôle d’impression. Certes, l’histoire progresse mais posant plus de questions que ne donnant de réponses. En particulier sur la forme de double personnalité qui semble traumatiser Pluto. Un Pluto que l’on peut enfin voir en entier sur une planche, mais qui est torturé par l’atrocité de ses propres actes. En est-il réellement maître ? Difficile à dire. A force de vouloir faire jouer la fibre émotionnelle et vouloir à tout pris nous convaincre qu’un robot peut ressentir des émotions bien plus fortement qu’un humain, Naoki Urasawa se laisse un peu emmener sur la voie de la mièvrerie, avec une Uran quelque peu exaspérante de sensibilité (ce qui n’est pas sa qualité première dans les mangas d’Osamu Tezuka). C’est peut-être le côté « too much » dans un seul tome qui le rend peut-être moins percutant et intéressant dans son développement que les précédents.

Un tome mi-figue mi-raisin, qui ressemble plus à une transition imposée avant l’ultime tome de la série, à ne pas manquer en juillet prochain.


Pluto (T7)
- Auteur  : Naoki Urasawa
- Daprès l’oeuvre de  : Osamu Tezuka
- Co-auteur  : Takashi Nagasaki
- Superviseur  : Macoto Tezuka
- Traducteur  : Thibaud Desbief
- Éditeur français : Kana
- Collection  : Big Kana
- Format : 127 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Nombre de pages : 202
- Date de parution : 15 avril 2011
- Prix : 7,35 €
- Numéro ISBN : 9782505010814


A lire sur la Yozone :
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Pluto (T6)


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Frédéric Leray
24 avril 2011




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