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Source Code
Film canadien français américain de Duncan Jones (2011)
20 avril 2011

*****



Genre  : science fiction
Durée  : 1h33

Avec Jake Gyllenhaal (Colter Stevens), Michelle Monaghan (Christina Warren), Vera Farmiga (Colleen Goodwin), Jeffrey Wright (Dr. Rutledge), Michael Arden (Derek Frost), Cas Anvar (Hazmi), Russell Peters (Max Denoff), …

Un homme se réveille en sursaut dans un train. Tentant de reprendre ses esprits, il scrute le wagon d’un regard circulaire, quand la jeune femme en face de lui l‘interpelle en l‘appelant Sean. Elle semble le connaitre et faire le voyage avec lui. Pourtant rien ne colle. Il ne connait pas cette femme, ne se rappelle pas être monté dans ce train et ne s’appelle pas Sean mais Colter. Quand soudain tout explose. Quelques instants plus tard, le capitaine Colter Stevens reprend conscience dans un étrange caisson où une voix féminine le questionne. Il découvre qu’il participe à un programme expérimental qui permet de se projeter dans le corps d’une personne et de revivre les 8 dernières minutes de sa vie. C’est ainsi qu’il était Sean Frentress durant ses 8 minutes passées dans le « Source Code » et qu’il le sera encore et encore tant qu’il n’aura pas achever sa mission : trouver un indice pour identifier le poseur de bombe.

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Après « Moon », son premier long-métrage (un huis-clos spatial qui a tout raflé en 2009), Duncan Jones déclarait vouloir décroché de la science fiction - bon, c’est vrai qu’avec un père qui l’année de ta naissance chante « Life on Mars » et à tes 2 ans se produit sous le nom de « Ziggy Stardust and the Spiders from Mars », ta vie c’est un peu la « Space Oddity » - mais il n’a finalement pas résisté à l’appel de « Source Code », un excellent scénario de Ben Ripley, que Mark Gordon (producteur, entre autres, de « 2012 », « Le jour d’après ») lui proposait de réaliser.

Tant mieux pour nous et pour le genre. Le fils de David Bowie, que quelque part tout le monde attendait au tournant, ne serait-ce que pour confirmer que « Moon » n’était pas un hasard, la chance du débutant, commet, avec finalement peu de moyen, un nouveau grand film de science fiction sur fond, pourtant bien actuel, de terrorisme. Si, dans un premier temps, la trame n’est pas sans évoquer le « Déjà-vu » de Tony Scott ou encore la série télévisée « Day Break », le scénario de Ben Ripley ne fait pas qu’effleurer l’aspect science fictif des choses, il inscrit comme « Déjà-vu » dans une réalité palpable à laquelle il greffe des éléments de pure science fiction comme les voyages dans le temps et les univers parallèles.

La première très bonne idée de « Source Code » est de ne donner aucune avance au spectateur. Il découvre en même temps Colter Stevens les tenants et aboutissants de l’affaire et se retrouve piégé par l‘histoire dès la fin de la première séquence de 8 minutes dans le « Source Code ».
L’autre challenge était de réussir à tenir en haleine le spectateur alors que l’action du film se passe dans principalement 2 décors - Le train et le caisson (même si par l’intermédiaire d’un écran de contrôle a une fenêtre sur le bureau Collen Godwin, la voix féminine qui l’interroge). Mais le scénario, Dickien à souhait, réserve de nombreuses surprises et rebondissements. Profitant de sa totale autonomie dans le « Source Code » (car dans le caisson il est enfermé), Colter Stevens partage en effet son temps entre la recherche d’indices sur le poseur de bombe et sur sa propre implication dans le programme. Une double quête qui va l’amener à s’interroger sur la nature des choses et faire peu à peu glisser le récit sur une pente métaphysique que l’on avait pas forcément vu venir.

Côté interprétation, le casting est également au top. Jake Gyllenhaal (un habitué des trucs barrés cf : « Donnie Darko ») est parfaitement crédible. Idem pour Michelle Monaghan (« L’oeil du Mal », « Kiss Kiss Bang Bang ») qui campe une délicieuse compagne de voyage (même si celui-ci est très mouvementé). Quant à Vera Farmiga (« Esther », « Joshua ») elle réussit le tour de force de faire évoluer son personnage de Colleen Goodwin alors qu’on ne la voit principalement que par l’intermédiaire de l’écran de contrôle de Colter sans son caisson. Je dis principalement, car pour la conclusion, la mise en scène de Duncan Jones abandonne le parti pris du point de vue unique du héros, permettant d’entrevoir l’envers du décors, et les retombées de la mission du capitaine Colter Stevens. N’oublions pas au sujet des acteurs la prestation de Jeffrey Wright (« Casino Royal », « Quantum of Solace », « La jeune fille de l’eau ») en scientifique arriviste qui espère qu’une catastrophe se produise pour tester et valider son invention.

Du grand cinéma de science fiction intelligent. Le film de la semaine. A voir absolument.

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FICHE TECHNIQUE

Réalisation  : Duncan Jones
Scénario  : Ben Ripley

Producteurs  : Mark Gordon, Philippe Rousselet, Jordan Wynn
Coproducteurs  : Stuart Fenegan, Tracy Underwoo
Producteur associé : Sarah Platt
Producteurs exécutifs : Jeb Brody, Fabrice Gianfermi, Hawk Koch

Musique originale : Chris Bacon
Image  : Don Burgess
Montage  : Paul Hirsch
Création des décors : Barry Chusid
Direction artistique ; Pierre Perrault
Décorateur de plateau : Suzanne Cloutier
Création des costumes : Renée April
Maquillage  : Dominic Mango, Suzi Ostos, Adrien Morot
Son  : Tom Bellfort
Effets spéciaux : Ryal Cosgrove
Effets visuels : Marie-Eve Bedard-Tremblay

Production  : The Mark Gordon Company, Vendome Pictures, Vendôme Production
Distribution  : SND

Relation presse : Etienne Lerbret et Anaïs Lelong

LIEN(S) YOZONE

=> La bande annonce (vost)


Crédit © SND Films - Tous droits réservés



Bruno Paul
20 avril 2011



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