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Syndrome 1866 (T7)
Naoyuki Ochiai
Delcourt - Akata

Coup de théâtre dans l’affaire du double assassinat d’adolescentes ! Mikoshiba, le petit coursier des yakuzas, a avoué les meurtres de Risa et Hikaru. Malgré un alibi semblant sans faille, il est inculpé. Catastrophe pour le procureur Goï ! Alors qu’il pensait avoir trouvé le moyen de faire craquer Miroku, voila que la télévision annonce l’arrestation de cette larve de peintre. Pour Miroku, c’est la fin de la pression mise par Goï. Surtout qu’il ne faudra pas longtemps pour le voir destitué du dossier. En fait, il a suffi de contacter quelques noms parmi les clients, politiciens ou riches industriels, de Hikaru pour que la police et les yakuzas jettent l’éponge. Une victoire pourtant sans goût.



Pourquoi Ethika est-elle revenue vers lui ? Certes, leur rencontre sur le pont où son mari s’est suicidé est un pur hasard, mais la voila désirant le revoir le soir. Pourtant, leur dernière discussion n’avait laissé aucun doute à Miroku sur leur incompatibilité de point de vue. Elle n’acceptait pas sa conception du monde, alors pourquoi vouloir le revoir ? N’osant trop refuser, les voila de nouveau en tête-à-tête. Et Ethika se déclare soudain prête à le suivre ! Mais le jeune homme sait bien qu’il y a pour le moment un mur entre eux, et pour le briser une bonne fois, il va lui confesser son double meurtre, celui de Risa, l’amie d’infortune d’Ethika, il va devoir lui expliquer cette conception folle du monde qui l’a poussé à devenir un monstre.

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Grand moment d’introspection pour Miroku dans ce septieme tome qui s’ouvre sur un véritable coup de théatre. Comme le disait La Fontaine : « selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ». Il aurait pu rajouter selon que vous pouvez utiliser un puissant influençable... L’image que donne Naoyuki Ochiai de la justice n’est pas bien brillante mais malheureusement pas réduite au Japon. Triste constat qui n’enchante pas complètement Miroku, même s’il semble à l’abri de tout.

Mais l’autre grand moment de ce manga est la confession du jeune homme. D’autant plus surprenante que sa relation avec Ethika paraissait plutôt compromise, en tout cas loin d’être sous le signe de la totale confiance mutuelle. Et pourtant, le mangaka choisit d’impliquer fortement la jeune femme, quitte à mettre sa vie, par là-même, en danger. Quand on pense à la fin qui fut réservée à Risa, on s’interroge sur la durée de vie restant à Ethika, une Ethika incroyablement forte, tenant tête physiquement et intellectuellement à Miroku. Cette confession marque à la fois une rupture dans le récit, qui passe à un récapitulatif des faits, et aussi un tournant puisque maintenant ils sont deux à partager ce terrible secret... Deux ? Je vous laisse découvrir le pourquoi de mon point d’interrogation.

Le fameux « pourquoi » sera à l’origine du cliffhanger de ce tome. « Syndrome 1866 » garde toujours cette force et cette atmophère totalement politiquement incorrecte, même si le niveau et l’intensité ont baissé par rapport aux premiers tomes.


Syndrome 1866 (T7)
- Auteur  : Naoyuki Ochiai
- Traduction : Tetsuya Yano
- Éditeur : Delcourt - Akata
- Dépôt légal : 9 mars 2011
- Format : 127x180 mm
- Pagination : 192 pages
- Prix public : 7,95 €
- Numéro ISBN : 978-2-7560-2375-5


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Frédéric Leray
9 avril 2011




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