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Amour Au-delà de la Mort (L’)
Care Santos
Seuil, traduit de l’espagnol (Espagne), policier fantastique, 426 pages, octobre 2010, 16,50€.

Lorsque Bel revient à elle, tout a changé.
Son petit ami, Ismaël, gît sur un lit d’hôpital, ses parents se conduisent bizarrement, de même que tous ses amis.
Alors qu’elle prend conscience de la situation, Bel fait la promesse à Ismaël de découvrir ce qui s’est passé.
Entre possession, parapsychologie et police, Bel mène l’enquête, parallèlement à son père et à deux parapsychologues qui ont pris contact avec elle.



Care Santos est une critique et un écrivain espagnol reconnue et primée.
Auteure de nombreuses fictions, romans jeunesse et poésie, la qualité de « L’Amour au delà de la Mort » n’en est que plus surprenante. D’un abord attractif pour le public visé (jeunes filles à partir de 14 ans) avec une couverture qui n’est pas sans rappeler « Monster High » ou les Skullanimals avec une petite touche « journal intime », le récit déçoit rapidement.

L’idée de départ est sympa : suite à son décès, une jeune fille décide de soutenir ses proches comme elle peut et de résoudre son meurtre. Un petit peu comme « La Nostalgie de l’Ange », petit bijou en la matière. Contrairement à ce récit, « L’Amour au delà de la Mort » ne suit pas uniquement le personnage principal mais tous les personnages secondaires également, et leur nombre est trop important, ce qui nuit à l’homogénéité du récit. Surtout que certaines interventions présentent un intérêt assez douteux.

Si l’absence d’ancrage géographique ne dérange pas au départ, il est perturbant de lire des références (noms de rue, parc d’attraction…) alors que l’on ignore dans quelle ville l’action se situe. Mais c’est bien le moindre mal finalement.
En effet, les nombreuses incohérences du récit sont bien plus gênantes. Entre une fantôme qui parvient à entrer en contact physique avec l’amour de sa vie (vive l’amour !) mais passe au travers de parfaits inconnus et de ses parents, manipule sans souci tous les objets, est obligée d’ouvrir les portes (!) mais n’est pas détectée par les portes automatiques (ce qui donne des situations assez drôles d’ailleurs). Il y a également le petit garçon dont Bel prend possession et qui est super intelligent, l’auteure insiste bien là dessus alors que ça ne semble pas servir l’histoire…
Comment l’a-t’elle retrouvé ? Comment en a-t’elle pris possession ? Mystère.
Et puis, les deux parapsychologues qui ne semblent finalement pas servir à grand chose, si ce n’est retarder une histoire qui n’en avait pas grand besoin !

Si on rajoute à cela une intrigue faiblarde qui se résout dès la 50ème page, la 100ème pour les plus obtus des lecteurs, et un crime passionnel au machiavélisme un peu difficile à accepter de la part de tout autre qu’un sociopathe, on n’attend plus de l’histoire que de savoir comment le coupable sera démasqué et puni, sans grande illusion cependant.

Un récit donc très décevant, même si cela avait été un premier roman, donc pire venant d’une auteure confirmée.

Cerise sur le gâteau, en plus de quelques coquilles, mots manquants et défauts de ponctuation, des références erronées dans les notes de l’auteure et remerciements : Evanescence n’a jamais chanté « Save Me From the Dark » mais « Bring Me to Life », quant à la chanson de Linkin Park « Numb », je cherche toujours les paroles utilisées en sous-titre.


Titre : L’Amour Au-delà de la Mort (Bel amor, más allá de la muerte, 2009)
Auteur : Care Santos
Traduction de l’espagnol (Espagne) : Nathalie Nédélec - Courtès
Couverture : Marion Sarano
Éditeur : Seuil
Site Internet : L’Amour Au-delà de la Mort (site éditeur)
Pages : 426
Format (en cm) : 14 x 20,4 x 2,6
Dépôt légal : octobre 2010
ISBN : 978-2-02-102513-2
Prix : 16,50 €



Emmanuelle Mounier
21 février 2011


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