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Brave Story (T20)
Miyuki Miyabe et Yôichirô Ono
Kurokawa

Onba n’a pu résister à l’attaque couplée de Wataru et de Kaori. Mais toute victoire a un prix et depuis quelques temps, celui-ci est toujours très élevé. La jeune Kaori va disparaître, son sacrifice accompli et ayant ainsi pu rembourser sa dette envers Wataru. Mais le jeune héros ne peut accepter la perte de celle qu’il aimait en secret. Toutefois, le temps presse, il faut impérativement arrêter Mitsuru avant que ce fou ne fasse un voeu qui condamnerait Vision aux Ténèbres. Déjà, le monde des Enfers déverse ses hordes de démons et les terres succombent à la force des Ténèbres. Il faut que Wataru gravisse ces marches qui commencent déjà à disparaître...



Wataru savait depuis le commencement que tout se finirait par un duel entre Mitsuru et lui. Le magicien contre le bretteur. Mais plus que deux styles de combat, c’est l’opposition de deux voeux, de deux philosophies. Mitsuru incarne l’égoïsme, le voyageur qui, finalement, n’aura eu que faire de Vision, de ce monde qui l’a pourtant accueilli comme un des siens. Wataru incarne l’altruisme, celui qui combat d’abord pour les autres avant de penser à ses désirs personnels. Il pourrait souhaiter qu’avec ses parents, ils reconstruisent une vraie famille, mais il ne peut abandonner ses amis au triste sort que leur destinent les Ténèbres. Et ce n’est pas tellement la force physique qui va déterminer le vainqueur de ce duel mais bien la force mentale, la force de persuasion des deux humains. Qui détient réellement la vérité ?

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Sacrifices. Ce mot va parfaitement résumer la teneur de cet ultime tome. Tous s’attendaient à un dernier combat entre le bien et le mal, Mitsuru incarnant un mal éternel et Wataru le bien quelque peu naïf. Pourtant, Miyuki Miyabe va réussir à nous surprendre. D’abord par la conclusion de cet affrontement. Elle va nous prouver qu’un bon scénario est imprévisible. Bon, personne n’imaginait qu’elle puisse condamner le monde de Vision comme personne ne pouvait croire que le monde de Fantasia disparaitrait à la fin de « L’Histoire sans Fin ». Mais la conclusion avec la déesse aura de quoi surprendre, voire déstabiliser le lecteur.

Mais surtout, comme dans « L’histoire sans Fin » d’ailleurs, la série ne va pas s’achever sur Vision mais dans le monde réel. Et nous allons découvrir les conséquences de tous ces combats dans le monde des voyageurs. Et ce sera Wataru qui sera notre guide. Mais là aussi, ce ne sera pas la création d’un monde idylique et la dernière scène démontre à quel point Miyuki Miyabe peut nous prendre de court et nous surprendre.

« Brave Story » aura tenu toutes ses promesses, du premier au dernier tome. Avec son scénario hors des sentiers battus et loin de tout manichéisme débilisant, avec ses dessins époustoufflants et ses pleines pages merveilleuses, l’association Miyabe-Ono fut une grande réussite. Tous les vrais amateurs de manga et d’imaginaire se doivent de posséder l’intégralité de « Brave Story ».


Brave Story (T20)
- Scénario : Miyuki Miyabe
- Dessin : Yôichirô Ono
- Traducteur  : Frédéric Malet
- Éditeur français : Kurokawa
- Format : 128 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 208 pages
- Date de parution : 10 février 2011
- Numéro IBSN : 9782351425107
- Prix : 6,90 €


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Brave Story, le film


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Frédéric Leray
21 février 2011




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