Kazuki a survécu à la destruction de son école. Et sa première pensée va immédiatement à son meilleur ami, Haruki. Mais il est aussi grand temps que Shiron, ce mystérieux protecteur, lui explique les règles de ce jeu mortel auquel il a été convié contre sa volonté. Kazuki est maintenant engagé dans un Di(e)ce, un jeu créé il y a près de 1000 pour arrêter les guerres auxquelles se livraient des groupuscules. Maintenant, deux rois sont choisis pour s’affronter dans une arène déterminée. Le jeu s’achève à la mort d’un des deux rois, et continuera tant qu’il n’y aura pas de vainqueur. Kazuki se refuse à tuer son meilleur ami, mais les possibilités de repli sont quasiment nulles. A faire durer le jeu, il ne fera qu’accroître le nombre de morts innocentes.
Pire que tout ! Pour que les deux rois soient bien focalisés sur leur affrontement, leur famille et toutes preuves de leur existence sont effacées par la mystérieuse organisation qui les manipule comme des pantins. Mais ce que va aussi découvrir Kazuki, c’est qu’il est loin d’être le seul à devoir subir la dictature des ces hommes dans l’ombre. Naoto Kanzaki est le jeune héros de la série Metal Kamen Rider. Il travaille dur pour pouvoir payer l’hospitalisation de sa mère. Mais en sortant d’un tournage, il est kidnappé et se réveille menotté à Kazuki, armé d’une épée. Même si les deux jeunes ne se connaissent que très peu, ils vont dans le même lycée, ou plutôt allaient. Mais quel est le but de ce nouveau jeu ? Et pourquoi cette voix lui rappelle qu’il reste 60 minutes à sa mère ? Quel secret cache Naoto ?
Après de la pure baston, Otoh Saki passe enfin à une phase plus explicative, même s’il va vite nous ramener au coeur de l’action. Mais cette fois, il ne laisse plus trop de flou sur ce jeu étrange qu’est Di(e)ce. Les règles sont très simples : deux rois qui s’affrontent, accompagnés de leurs pions, comme pour un jeu d’échec grandeur nature. Le jeu s’arrête quand un roi est mat... euh mort. Si les sentiments de Kazuki sont très clairs, le mangaka reste assez ambigu sur ceux de Haruki, particulièrement absent dans ce tome, ne faisant qu’une brève apparition.
Le cas de Naoto est plutôt intéressant. L’histoire du garçon et le secret qui a provoqué le jeu donnent une autre vision du manga : celui du politiquement incorrect. Déjà, le héros bastonnait ses camarades de classe pour survivre et maintenant voici que Naoto est maltraité... par sa mère. Le rythme saccadé, avec des cases de formes très hétérogènes, ajoute à la rapidité de l’action mais aussi représente parfaitement l’état d’esprit de Naoto obligé de se rappeler les pires moments de sa vie, qu’il a tenté d’effacer de sa mémoire ou au moins de les enfouir au plus profond de son être. Mais on n’échappe pas à sa destinée.
« Di(e)ce » prend un cap qui pourrait s’avérer très intéressant, changeant du cap qui semblait incontournable, celui du simple affrontement entre les deux rois.
Di(e)ce (T2)
Scénario : Otoh Saki
Dessin : Kana Yamamoto
Traducteur : Florent Gorges
Éditeur : Soleil Manga
Dépôt légal : 15 décembre 2010
Format : 128x182 mm
Pagination : 192 pages
Prix public : 7,95 €
Numéro ISBN : 2-30201-393-3
A lire sur la Yozone :
Di(e)ce (T1)
© Otoh SAKI / Kana YAMAMOTO / ICHIJINSHA
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