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Roue des vents (La)
Vincent Joubert
Ankama, Carnet de voyage fantasy, 166 pages, novembre 2010, 19,90 €.

Joachim est l’apprenti d’Auguste Beaurepère, maître-verrier et ivrogne notoire. Le jeune homme est bien content lorsque son chemin croise celui de Maître Gontran et de Clovis, son dragon.
Ensemble, ils partent pour l’empire du Grand Arpent, un continent de légende gouverné par un roi féroce. C’est pourtant là qu’ils doivent mener à bien une quête qui les mènera d’un bout à l’autre de ce monde plein de surprises.



Cet ouvrage est simplement superbe. Il n’y a qu’à le tenir entre les mains pour s’en convaincre : il imite à la perfection les ouvrages anciens et précieux, que ce soit par sa couverture enluminée d’or, par ses pages épaisses blanc cassé ou par ses détails, allant du ruban marque-page à la page de garde. La maison d’édition Ankama nous a habitués à des livres de qualité, et ce n’est pas cette fois qu’elle faillira à sa réputation. Pour la jeunesse ? Peut-être, mais je me targue de détenir un tel ouvrage et je ne le cèderai à aucune petite main !

Pourtant il faut admettre que l’histoire tout à fait charmante, mêlant aventure et humour bien dosés, s’adresse plus aux adolescents qu’aux adultes.
En effet, on note quelques facilités qui, si elles peuvent faire tiquer un public habitué aux récits de fantasy, restent néanmoins tout à fait excusables car cohérentes avec l’esprit du récit et le public visé.

Écrit à la première personne par un jeune narrateur de 15 printemps, il est le journal de bord d’une épopée touchante et prenante. En compagnie de Maître Gontran et de son dragon, Clovis, Joachim part pour l’Empire de Grand Arpent, un continent deux fois plus grand que le royaume de France.
Car oui, La Roue des Vents est une uchronie, bien que les références à notre monde restent succinctes et finalement assez anecdotiques. Vincent Joubert crée son monde dans le nôtre, monde qui, s’il n’a pas une précision tolquienesque, fourmille d’idées originales et poétiques, comme par exemple El Medina el Tiniine, la ville-dragon.

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Le récit est fluide, le ton agréable et le tout facile à lire. On se prend vite au jeu de cette aventure riche en péripéties qui se résolvent finalement plutôt bien.
Les personnages sont attachants et les illustrations internes franchement belles. Entre les débuts de chapitres enluminés, les dessins pleine page et la multitude de visuels plus petits, nous sommes vraiment gâtés.
Le trait de Vincent Joubert est original, sa colorisation chaleureuse. Ce livre est vraiment un régal de détails bien gérés.

Vous l’aurez compris, j’ai vraiment été sous le charme de cet ouvrage. L’histoire est plaisante et bien écrite, la mise en page et en images exemplaires.

Une bande-annonce est visible ici.


La Roue des Vents
- Texte et illustrations : Vincent Joubert
- Éditeur : Ankama
- Collection : Jeunesse
- Dépôt légal : novembre 2010
- Format : 19 x 27 cm
- Pagination : 160 pages couleur
- ISBN : 978-2-35910-112-6
- Prix public : 19,90 €


© Ankama (2010)


Myriam Bouchet
3 février 2011


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